La montagne : un écosystème entre prairies et hauts reliefs

Les montagnes se caractérisent par des zones de relief à la surface de la Terre. S’il n’existe pas de définition unique, c’est que le terme fait tour à tour référence aux plus hauts sommets, aux pentes douces et aux prairies que l’on retrouve entre les deux.

Au cœur des écosystèmes montagnards défilent zones rocailleuses et milieux verdoyants, lacs d’altitude, cascades et petits ruisseaux essentiels au cycle de l’eau douce. De quoi abriter une biodiversité variée et florissante, répartie entre des habitats tout aussi diversifiés.

Des landes aux pics rocheux

Si les écosystèmes sont forcés de s’adapter en permanence, les milieux montagnards démontrent quotidiennement des aptitudes tout à fait étonnantes. À flanc de montagne, la faune, la flore, et ses habitats naturels se succèdent de manière verticale, de plus en plus spécialisés à mesure que nous gagnons en altitude.

De manière générale, on estime que la montagne débute à partir de 200 mètres, avec des pentes oscillant autour de 20 % minimum sur au moins 80 % de sa surface. Les zones contiguës les unes aux autres et formant une seule et même entité géographique donneront lieu à ce que l’on appelle des massifs montagnards.

Liés notamment à l’altitude, nous pouvons regrouper les écosystèmes de montagne en 3 groupes différents :

  • La basse montagne : Parcourue d’herbes hautes et de troupeaux paissant dans les pâturages. C’est ici que se forment notamment les prairies, essentielles à la biodiversité et à la gestion naturelle de l’eau. Bon nombre d’entre elles sont d’ores et déjà cultivées par l’Homme, ce qui a permis de donner naissance à une biodiversité floristique tout à fait spécifique. Sans exploitation humaine, la prairie évoluera naturellement vers les landes puis la forêt, abritant une large diversité d’êtres vivants (mammifères, insectes, champignons…). Le dénivelé de la paroi rocheuse pourra être brusque ou au contraire très progressif.
  • La moyenne montagne : Entre lacs, zones humides et broussailles, la moyenne montagne succède à la basse montagne à partir de 500 mètres d’altitude et bénéficie d’un climat tempéré propice au développement de la végétation. Les terrains plus escarpés conviennent particulièrement au chamois et au mouton mais l’on y remarque encore une certaine production agricole (légumes, céréales…) favorisée par le climat plus humide.
  • La haute montagne : Autour de 2000 mètres d’altitude, la végétation se raréfie. Les forêts et les étendues herbacées cèdent la place aux éboulis, aux formations volcaniques et aux neiges éternelles. Là, les températures très basses et les vents forts continus ne permettent l’apparition que d’une vie limitée, dominée par des mousses, des insectes et diverses formes de vie microscopique.

Si l’on retrouve globalement les mêmes espèces dans toutes les montagnes du monde, la variabilité des sols et des reliefs a assuré l’installation d’une biodiversité localement très spécialisée, et particulièrement vulnérable au moindre déséquilibre.

Aux paysages caractéristiques des montagnes s’ajoute un climat tout particulier. Le système montagnard se définit par des conditions météorologiques généralement rudes, où les précipitations, le froid et les courtes périodes de végétation sont d’autant plus aggravés que les chutes de pierres et les glissements de terrain peuvent-être fréquents.

Les saisons alternent entre étés relativement frais et humides et hivers froids. La pression atmosphérique diminue en montant en altitude, intensifiant mètre après mètre le rayonnement solaire. Un ensoleillement plus important dans les versants tournés face au sud, où les cultures et les regroupements humains sont davantage présents.

Comment se forment les montagnes ?

Le phénomène de la formation des montagnes a été étudié très tôt par les géologues mais n’a été vraiment compris que récemment (autour de 1960), grâce à de nouveaux travaux qui ont éclairé d’un jour nouveau la tectonique des plaques.

On sait aujourd’hui que les montagnes passent par différentes phases tout au long de leur vie, et que leur histoire est étroitement liée à celle des océans existants ou disparus. Les plaques océaniques réparties sous les flots, tout comme les plaques continentales à la surface, sont en perpétuel mouvement à raison de quelques centimètres par an. Soit plusieurs milliers de kilomètres en 100 million d’années.

Lorsque deux plaques se rencontrent, il arrive que la plaque océanique glisse sous la croûte terrestre. L’océan se referme alors progressivement jusqu’à disparaître, tandis que la croûte continentale se fracture et s’empile pour former un nouveau relief. C’est ainsi que sont nées toutes les montagnes et toutes les chaînes de montagnes depuis la nuit des temps.

Mais toutes les montagnes du monde ne se ressemblent pas. Réparties tout autour de notre planète, elles n’ont pas la même orientation, la même étendue et n’ont pas toutes été formées au même moment. Les montagnes jeunes par exemple, telles que les Alpes et les Pyrénées formées il y a 30 à 40 millions d’années, présentent des reliefs plus importants et des pentes plus escarpées du fait de la «récente» collision de la croûte continentale.

Les montagnes plus anciennes en revanche telles que les Vosges et le Massif Central apparus y a 250 à 350 millions d’années, sont reconnaissables à leur relief plus doux. Les milieux montagnards évoluent donc avec le temps. L’érosion commence par faire son œuvre dès la formation d’un nouveau relief, menant à terme toutes les montagnes à la plaine.

Au total, les montagnes s’étendent sur environ 24 % de la Terre et abritent 12 % de la population mondiale à travers 120 pays. Véritable foyer pour les patrimoines culturels du monde, la seule région de l’Hindu Kush, au cœur de l’Himalaya, sert de refuge à des populations où se mêlent plus de 1000 langues et dialectes différents.

Si les altitudes de référence varient en fonction de la localisation notamment, on reconnaît généralement aux montagnes cinq étages bien définis:

      • L’étage collinéen, de 500 à 1100 mètres, où la faune et la flore sont encore semblables à celles des plaines toutes proches.
      • L’étage montagnard, de 1100 à 1700 mètres. On y remarque une dominance des forêts mixtes de résineux et d’arbres à feuilles caduques.
      • L’étage subalpin, de 1700 à 2400 mètres, reconnaissable à ses forêts de résineux et ses bosquets que l’on retrouve dans la partie la plus haute.
      • L’étage alpin, de 2400 à 3000 mètres. À cette altitude, la végétation a depuis longtemps commencé à se raréfier mais les flancs de montagne peuvent encore être couvert d’un manteau vert, poussant au ras du sol. C’est la pelouse alpine. Dans les forêts tempérées, on peut aussi trouver du bambou jusqu’à cet étage. La plante à croissance rapide sert de nourriture au panda géant et au panda roux, aujourd’hui tous deux menacés par la perte de leur habitat.
      • L’étage nival, autour de 3000 mètres et au-delà, où fleurit l’androsace des Alpes à travers les rochers, aux côtés des mousses et des lichens.

Des services essentiels à tous les étages

Des glaciers et des neiges aux étages supérieurs, des torrents, des zones humides, des eaux souterraines et des lacs alimentés par la fonte des glaces aux autres niveaux, les écosystèmes de montagne sont d’une importance stratégique dans le cycle de l’eau puisqu’ils concentrent environ la moitié de l’eau douce mondiale disponible. La végétation dense, et plus particulièrement les forêts, contribue à stopper la progression de la neige en hiver et à stocker l’humidité durant les saisons plus chaudes.

En Europe, on observe dans les forêts montagnardes une forte dominance du hêtre, du sapin pectiné et de l’épicéa. En dépassant les 1200 mètres d’altitude, le pin sylvestre fait également son apparition puisqu’il représente la troisième essence la plus présente sur le vieux continent, juste derrière le sapin et l’épicéa précédemment cités.

Une flore riche et variée à tous les étages, et qui participe activement à l’atténuation des risques naturels et à la lutte contre l’érosion. Les racines permettent notamment d’empêcher les sédiments d’atteindre les réservoirs d’eau et de mieux fixer le sol de matière imiter les inondations. L’eau de ruissellement issue des précipitations est ensuite filtrée et traitée par le travail des micro-organismes et des mousses présents dans le sol. Mousses qui participe également à la régulation de la qualité de l’air en retenant les poussières liées aux activités agricoles notamment.

Comme partout ailleurs sur la planète, les végétaux présents en montagne contribuent aussi à la photosynthèse, absorbant le CO2 de l’atmosphère et libérant de l’oxygène le jour. On constate d’ailleurs que les arbres présents dans les hautes altitudes disposent d’une bien meilleure capacité d’absorption, et par là même d’une meilleure faculté d’adaptation face aux conditions climatiques rudes. À l’échelle du globe, les écosystèmes de montagne jouent ainsi un rôle essentiel dans la lutte contre l’effet de serre, en retenant le carbone dans leur biomasse, leur sol et dans les diverses matières organiques en décomposition.

À l’ombre du couvert végétal montagnard, les températures sont plus fraîches et plus stables, notamment parce que la végétation participe à limiter au maximum les écarts thermiques journaliers, responsables généralement de la désagrégation des roches.

De l’eau et une végétation florissante, il n’en fallait pas plus pour qu’une biodiversité surprenante parvienne à se développer. Les écosystèmes montagnards abritent environ 25 % de la biodiversité terrestre connue, la plupart étant des espèces endémiques voire protégées. On y retrouve notamment l’aigle royal, le bouquetin, le chamois, la marmotte ou le campagnol des neiges mais aussi le lynx et l’ours dans certaines régions. Plus étonnant encore, on rencontre en Guadeloupe, sur le massif de la Soufrière où poussent les ananas rouges de montagne, une mygale endémique qui ne vit qu’au delà de 700 mètres d’altitude.

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Également essentielle à l’économie par le biais de l’agriculture (production de lait et de viande, culture des champs, culture fruitière et maraîchère, viticulture…), la montagne regorge encore de ressources génétiques et pharmaceutiques indispensables aux populations. La myrtille possède ainsi de nombreuses propriétés antiseptiques, la gentiane aide à faire baisser la fièvre… Quant à la lavande initialement originaire de milieu montagnard, elle gagne en efficacité avec l’altitude et est reconnue depuis longtemps pour ses propriétés cicatrisantes.

Une palette d’habitats et de paysages

La formation particulière et abrupte des montagnes nous permet d’y observer une extraordinaire diversité de climats sur une surface beaucoup plus réduite que ce que l’on rencontrerait avec les autres écosystèmes. Le nord des Andes par exemple concentre à lui seul 60 % des climats existants sur l’ensemble de notre planète. Les conditions idéales pour permettre le développement d’une large diversité d’espèces, chacune ayant la possibilité de trouver refuge dans un nouvel habitat adapté en cas de menaces dans son milieu initial.

Toujours dans la région nord des Andes, on retrouve par exemple près de 45 000 espèces de plantes dont 44 % sont endémiques de la région. Aux côtés de la faune et de la flore, on retrouve également bon nombre de minéraux rares, vestiges d’anciens reliefs et d’océans depuis longtemps disparus. Véritable témoignage des temps plus anciens, la montagne est également l’un des derniers écosystèmes au monde à abriter les espèces dites reliques, c’est-à-dire des espèces anciennes presque éteintes, que l’on ne retrouve aujourd’hui plus que dans des zones extrêmement limitées en comparaison avec leur aire de répartition initiale. C’est le cas notamment du cèdre, du rhododendron pontique et de bon nombre d’amphibiens.

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Dans toutes les régions du monde, la découverte de la montagne est un voyage passionnant. Renards, cerfs et biches peuvent-être observables jusqu’à environ 2500 mètres d’altitude, par qui saura se faire suffisamment discret et faire preuve de patience. Les plus hauts sommets sont quant à eux le refuge du desman des Pyrénées, du chamois des Alpes et des marmottes, très craintives car grandement menacées par les aigles.

Les systèmes montagnards constituent en effet le lieu de vie de bien des espèces d’oiseaux, qu’ils soient de grande envergure comme le gypaète barbu, proche du vautour, ou de taille plus réduite comme les bergeronnettes grises et les perdrix des neiges qui ne nichent jamais très loin de la surface du sol. Si de grandes similarités persistent entre toutes les montagnes du monde, chaque continent abrite ses propres espèces tout à fait étonnantes et encore largement méconnues.

C’est le cas notamment de l’ours à lunettes qui parcourt les forêts et les prairies humides d’altitude d’Amérique du Sud, de l’indri, plus grand lémurien vivant endémique de l’Est de Madagascar ou bien du binturong.

Ce drôle de mammifère arboricole asiatique est aujourd’hui classé comme une espèce vulnérable face au braconnage et à la déforestation. Depuis 2015, la Ménagerie du Jardin des Plantes de Paris lui consacre une journée internationale destinée à le faire connaître du grand public à travers toutes sortes d’activités.

Quant aux rivières et aux torrents de montagne, ils ne sont en aucun cas moins riches en biodiversité. Truites, insectes de toutes sortes, rats-trompette et autres salamandres noires s’affairent à l’intérieur et autour des lieux.

Des espèces végétales et animales entièrement dépendantes de l’exposition de la montagne et de l’altitude. Au-delà de 1300 mètres par exemple, les pins sylvestres et les sapins cèdent leur place à des forêts plus clairsemées composées majoritairement de sorbiers et de pins à crochet qui disparaîtront à leur tour au-delà de 2500 mètres, au profit d’une végétation rampante. Ce qui modifiera à chaque fois les espèces animales en présence.

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Ça et là entre mai et septembre, les paysages de montagne se parent de couleurs. Ce sont le séneçon, le sedum, l’arnica que l’on retrouve majoritairement dans les sols acides, mais aussi la marguerite des Alpes ou le génépi qui parviennent à s’établir entre les roches, dans les éboulis.

C’est aussi le rhododendron ferrugineux dont les fleurs délicatement parfumées se rassemblent en de véritables buissons. Ce sont enfin des fleurs particulièrement remarquables telles que la renoncule des glaciers teintée de jaune et de blanc ou l’edelweiss, véritable emblème national de la Suisse.

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Les Alpes, plus haut relief d’Europe occidentale

Rendues mondialement célèbres par le Mont-Blanc qui culmine à 4810 mètres d’altitude, les Alpes s’étendent sur environ 1200 kilomètres entre Nice et Vienne, en passant par l’Italie du nord, le sud de l’Autriche et une partie de la Slovénie. Malgré une présence humaine toujours plus forte du fait du tourisme notamment, le massif alpin nous offre encore des espaces où la nature est restée intacte. Les forêts de conifères y côtoient les arbres à feuilles caduques comme le chêne et le hêtre, lorsque ce ne sont pas les prairies et les pelouses alpines qui ont recouvert les pentes douces d’un agréable manteau de verdure.

À la fois océanique et continentale au nord, plutôt méditerranéen au sud voire polaire dans les plus hautes altitudes, le climat est ici encore à l’origine d’une faune d’une incroyable diversité. Plus de 30 000 espèces animales au total, parmi lesquelles le bouquetin, le campagnol, le faucon pèlerin ou le mulot alpestre, menacés aujourd’hui pour certains par le retour des grands carnivores (loup, lynx…) qui semblaient avoir totalement disparu au milieu du 20e siècle. Les espèces végétales quant à elles se compte également par milliers. Troisième site naturel le plus visité au monde, le Mont Blanc de son côté n’a pas fini de séduire et constitue aujourd’hui un centre d’étude indispensable destiné à anticiper au mieux l’impact des changements climatiques à travers la planète.

Des écosystèmes résilients mais vulnérables

Les montagnes, de la même manière que les régions polaires, sont en effet particulièrement touchées par le changement climatique. Les écarts de température y sont globalement deux fois plus importants qu’ailleurs, les glaciers fondent à vue d’oeil et le débit des fleuves en aval se réduit progressivement.

En conséquence, on observe une remontée générale de certaines espèces, à la fois en altitude (65 mètres entre 1985 et 2005) et en latitude ( 200 kilomètres en 30 ans). Des pressions d’autant plus conséquentes que l’Homme intervient lui aussi depuis longtemps dans les milieux montagnards. C’est ce qui y a en partie façonné la biodiversité notamment dans les prairies fauchées, mais les activités anthropiques ont désormais dans de nombreuses régions du monde dépassé les seuils acceptables.

On connaît par exemple l’étendue et les dangers de la déforestation des forêts tropicales humides, mais l’on sait moins que les forêts tropicales de montagne enregistrent un taux de déboisement particulièrement élevé, à raison de 1,1 % par an notamment à travers l’Amérique centrale et l’Asie du Sud-Est.

L’aye-aye, cet étrange lémurien vivant à Madagascar y est extrêmement vulnérable, tout comme le gorille de l’Est que l’on retrouve en Afrique, également menacé par la destruction de la forêt transformée en terrain agricole, exploitée pour ses ressources ou morcelée pour permettre l’agrandissement du réseau routier.

Il faut dire que celui-ci ne cesse de s’étendre à travers la planète, générant des pollutions sonores et atmosphériques semblables à celles que l’on retrouverait dans une métropole. Avec l’urbanisation et la mise en place d’infrastructures, même les zones de montagne les plus reculées sont désormais potentiellement accessibles, au détriment des habitats naturels dont la superficie tend à se réduire.

Une catastrophe écologique pour bon nombre d’espèces telles que l’éléphant d’Asie, le macaque de barbarie ou la panthère des neiges dont le territoire entre la Chine et le Pakistan s’est réduit de plus d’un million de km² ces dernières décennies face à l’accroissement des populations humaines.

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Ailleurs sur la planète, c’est aussi le braconnage qui met en péril le rhinocéros de Sumatra, le pangolin de Chine ou le tamanoir, très recherché en Amérique du Sud pour sa fourrure et sa viande.

Dans le sud de l’Espagne, le lynx pardelle est désormais considéré comme une espèce en situation critique du fait de la fragmentation de ses populations suite au développement de monoculture intensives. Victimes d’épidémies successives, les lapins, qui constituent sa principale ressource alimentaire, sont en déclin tout comme le cerf dont la chasse intensive prive le dhole d’une nourriture essentielle. À mi-chemin entre le chien sauvage et le renard, on estime qu’il reste aujourd’hui moins de 2500 dholes sauvages en Asie.

Plus près de nous, ce sont aussi le loup, l’ours, le bouquetin ou le faucon qui sont considérés comme menacés et qui font l’objet de mesures de protection. Les populations de bouquetins sont redevenues stables par exemple, mais l’espèce a risqué l’extinction il y a quelques années et les menaces n’ont pas encore été totalement écartées.

En cause également, le tourisme et particulièrement les sports d’hiver qui ont entraîné l’artificialisation de près de 3400 km² de paysages sauvages rien que dans les Alpes. Des projets colossaux, très gourmands en eau et en énergie, qui réduisent forcément la quantité d’eau douce disponible et qui participent à la pollution des réservoirs d’eau alpins. Pour les besoins des activités humaines, de nombreux cours d’eau sont modifiés, détournés de leur chemin initial et agrémentés de barrages hydroélectriques largement destructeurs pour les milieux aquatiques.

Préservée en apparence mais déjà lourdement impactée par l’Homme, la montagne fait partie de ces écosystèmes qui nous semblent les plus connus et qui profitent aujourd’hui de nombreux programmes de conservation. Mais les efforts doivent être poursuivis. Loin de nos villes, à travers l’immensité des paysages d’altitude où alternent pics rocheux et ruisseaux courants dans les plaines, l’Homme n’est plus tout à fait chez lui. C’est le royaume des vallées verdoyantes et des anciens volcans, des rapaces, des rongeurs et des mammifères de montagne. Tous dépendent cependant de ses efforts et de son comportement pour leur propre survie.