Comprendre facilement l'écologie quand on est débutant

illustration plante

Définition : qu'est-ce que l'écologie ?

Proposé en 1866 par le biologiste allemand Ernst Haeckel, le terme "écologie" désigne initialement une science de l’environnement portée sur l’étude des interactions des êtres vivants entre eux et avec leur environnement.

L’interprétation moderne apparue dans les années 1960 lui donne toutefois une nouvelle définition. L’écologie telle que nous l’envisageons aujourd’hui découle d’une prise de conscience globale du changement climatique et des effets néfastes de l’activité humaine sur son propre environnement.

Face aux pollutions diverses, au réchauffement de notre planète ou à la destruction des écosystèmes, l’écologie vise à limiter notre impact et à retrouver l’équilibre qui permettra à nos sociétés de vivre encore de façon pérenne au cœur de ces mêmes écosystèmes.

Un mouvement dans lequel nous avons tous un rôle à jouer et qui nous pousse à mieux comprendre les enjeux écologiques d’aujourd’hui pour mieux nous impliquer. Cela afin de préserver notre santé, celle de nos enfants et celle de notre planète.

La chaîne de podcast :
15mn pour comprendre facilement l’écologie

Qui aurait imaginé de lui-même qu'en jetant à la poubelle un produit du quotidien comme une paille ou une brosse à dents ces derniers pourraient finir leurs vies dans les océans ?

Nous pensons que l'inaction est généralement liée de près à l'ignorance. Les prises de conscience, que ce soit dans n'importe quel domaine, émergent seulement après un long processus d'enseignement.

L'écologie est l'un de ces sujets qui est encore aujourd'hui abordé d'une manière beaucoup trop technique et scientifique pour être accessible à tous.

Avec notre chaîne de podcast sur l'écologie, nous avons le souhait de démystifier certaines notions fondamentales afin de les rendre compréhensibles par le plus grand nombre et permettre à chacun d'agir pour la protection de la nature.

Format podcast (articles audio)

Tous les principaux enjeux écologiques

La disparition des plantes

Alors que la crise de la biodiversité devient de plus en plus alarmante, les plantes subissent de plein fouet les effets de notre société sur l'environnement avec une extinction de plus en plus massive. Etat des lieux dans ce nouveau sujet.

Le braconnage

Avec une disparition de 60% des animaux sauvages de notre planète sur les 40 dernières années, le braconnage et le commerce illégal sont la principale raison des massacres. Peut-on encore y mettre fin ? Comment y arriver ?

La production d'énergie

Quelles sont les différentes sources d’énergie ? À combien s’élève leur production actuelle ? Entre avantages, et enjeux pour l’environnement, découvrons dans ce sujet les données clés de l’énergie dans le monde.

Le recyclage

Avec un volume de déchet toujours en pleine croissance d’année en année, le recyclage est vu comme une solution idéale pour limiter l’impact sur l’environnement. Notre analyse sur les avantages et les limites.

La fonte des glaces

La fonte des glaces, si l’on en parle tant, c’est qu’elle est six fois plus rapide qu’il y a quarante ans. Quelles sont les prévisions pour demain ? Peut-on encore agir ? C’est ce que nous abordons dans ce nouveau sujet.

La pollution des sols

Il n’y a pas que l’air qui est pollué, près de la moitié des sols du globe sont aujourd’hui dégradés. Alors, que pouvons-nous faire ? Un nouveau sujet pour réfléchir ensemble aux petits gestes et solutions à mettre en place.

Le bio

Tendance moralisatrice ou mode de consommation alternatif, et si le bio était bien plus que ça ? Cap sur un mouvement de fond en train de s’installer durablement. À découvrir dans ce sujet !

La gestion des déchets

590 kilos, c’est la quantité de déchets que génère en moyenne un Français chaque année. Que se passe t-il une fois nos poubelles collectées ? Principe et failles du système de gestion de nos déchets dans ce nouveau sujet.

La pollution de l'air

Pollution de l’air, de quoi parle t-on ? Quels sont les principaux polluants et leur source ? Ce sujet vous invite à vous pencher plus en détails sur les conditions atmosphériques et leurs effets sur notre santé.

La déforestation

Alors que 6,4 millions d’hectares de forêts disparaissent chaque année, il n’est pas encore trop tard pour protéger ensemble notre capital naturel ! Le point sur la déforestation et les axes d’action dans ce sujet.

La pollution plastique

À l’heure actuelle, plus de 10 tonnes de plastique sont produites chaque seconde dans le monde, dont 79% finiront en décharge ou dans la nature. Chiffres, conséquences et gestes à mettre en place dans ce nouveau sujet.

Le cycle de l'eau

Le cycle de l’eau, un terme poétique pour désigner le voyage infini de notre ressource naturelle la plus essentielle ! Cap sur cet itinéraire pour en comprendre les étapes et contribuer tous ensemble à la préserver.

Réchauffement climatique

Avec une hausse des températures de 1°C depuis 1880, le climat de notre planète et son dérèglement est un enjeu environnemental capital pour l'ensemble des écosystèmes. Analyse de ce phénomène dans ce nouveau sujet.

La transition alimentaire

En route vers l’alimentation de demain ! Entre qualité, saveurs et respect de l’environnement, la transition alimentaire c’est quoi au juste ? Zoom sur le principe et les enjeux du "Mieux Manger" dans ce sujet.

La pollution des océans

Verre, métal, plastique, les océans sont devenus la poubelle de notre planète. Alors que 99 % des animaux marins devraient avoir ingéré du plastique d’ici 2050, comment changer les choses ? Chiffres et pistes d’action dans ce sujet.

10 gestes simples pour préserver la nature

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Envie de vous engager au quotidien avec des gestes simples ? Repenser nos comportements et la gestion de nos déchets est un moyen essentiel de contrer les effets dévastateurs liés aux dérèglements de notre planète.

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Comprendre facilement l'écologie

L’écologie est encore flou pour beaucoup d’entre nous. S’agit-il de protéger la biodiversité ? De manger sainement ? De réduire ses déchets ? Et bien, l’écologie, c’est un peu tout ça à la fois. Sa définition la plus commune nous la décrit comme “la science qui étudie les milieux et les conditions d’existence des êtres vivants et les rapports qui s’établissent entre eux et la nature”. Plus simplement, c’est la relation qu’entretient un être vivant avec les autres êtres vivants et son environnement.

Le terme “écologie” nous vient du grec logos qui signifie “la science” et oikos qui désigne “la maison”. C’est le biologiste allemand Ernst Haeckel, connu pour son travail sur la théorie de l’évolution de Darwin, qui a le premier utilisé le mot en 1866, en faisant référence à l’écologie comme la “science des conditions d’existence”. Car oui, l’écologie est une science au même titre que la botanique, l’anthropologie ou l’anatomie qui sont toutes des branches de la biologie.

Une science à part entière

Plus spécifiquement, l’écologie s’intéresse au mode de vie des organismes. À l’équilibre délicat entre prédateurs et proies, espèces amies et ennemies, vie et mort. Prenez les abeilles par exemple. Jour après jour, elles butinent de fleur en fleur et permettent la pollinisation des plantes qui constituent la source de nourriture des espèces herbivores. Sans elles, les animaux privés de nourriture ne pourraient pas survivre ce qui impacterait à terme l’alimentation des espèces carnivores et ce serait ainsi toute la chaîne alimentaire qui serait menacée.

De la même façon, la température du corps des poissons s’adapte à celle de leur environnement tandis que les bactéries participent à fertiliser les sols en se nourrissant des organismes morts. Et nous enfin, en tant qu’humains, serions incapables de survivre sans l’oxygène produit par les plantes qui elles-mêmes ont besoin du dioxyde de carbone que nous rejetons. C’est l’interdépendance. La survie de toutes les espèces dépend de celle des autres organismes, qu’ils soient vivants ou non-vivants. Et l’écologie, en tant que discipline scientifique, observe et étudie la cohabitation des uns et des autres, visibles ou invisibles, avec leur environnement.

Car ce que l’on ne réalise pas toujours, c’est que nous sommes rarement seuls. Quel que soit l’endroit où vous vous trouviez en ce moment, il y a peut-être de minuscules insectes dans le sol sous vos pieds. Une plante en train d’absorber votre dioxyde de carbone, de nombreuses bactéries, impossibles à distinguer à l’œil nu mais pourtant bien présentes. Ou encore des animaux de la basse-cour ou un canard, se reposant paisiblement au bord d’un étang. Tout comme vous, les animaux, les plantes, les champignons ou les micro-organismes appartiennent au domaine du vivant et font partie de ce que l’on nomme les facteurs biotiques.

Les différentes échelles de l’écologie

Et ce canard qui a trouvé refuge dans un habitat approprié appartient à l’échelle d’étude la plus réduite qui soit. Il s’agit d’un individu, autrement dit un organisme vivant pouvant être isolé et étudié de manière autonome. De manière plus large, puisque les canards vivent en groupe, on constate que cet individu appartient à une population. Il s’agit des êtres vivants appartenant à une même espèce au sein d’un écosystème défini. L’éléphant de savane d’Afrique par exemple, le panda roux qui peuple les montagnes de l’Himalaya. Ou les colverts que l’on retrouve autour des rives de l’étang de Berre.

Envie d’une vision plus large encore ? Alors observons l’ensemble à l’échelle d’une communauté. Une communauté, c’est l’ensemble des organismes vivants au sein d’un écosystème. On y retrouve des espèces dites généralistes, capables de prospérer dans de nombreuses conditions environnementales telles que les cochons par exemple dont le régime omnivore leur permet de survivre dans de multiples habitats. À l’inverse, les spécialistes n’ont pas une alimentation très diversifiée et sont davantage exposés au risque d’extinction. C’est le cas des pandas notamment.

De la même façon, chaque communauté abrite des proies et des prédateurs dont le nombre varie constamment. Lorsque le nombre de proies augmentent, le nombre de prédateurs augmente proportionnellement car la nourriture se fait plus abondante. Et lorsque les prédateurs deviennent trop nombreux, les proies se font à nouveau plus rares et le cycle se reproduit continuellement.

Ensuite, chaque communauté cohabite forcément avec des éléments non-vivants. Ce sont les pierres, la terre, la température, le ph de l’eau et tous les phénomènes qui interagissent d’une façon ou d’une autre sur le vivant. C’est ce que l’on désigne comme les facteurs abiotiques et c’est de leur association avec les facteurs biotiques que naissent les écosystèmes. Retournons au bord de notre étang de Berre par exemple. Nous y retrouvons généralement :

Et bien, au sein de cet écosystème particulier, chaque organisme, chaque élément non-vivant va interagir avec les autres et son environnement de manière à impacter sa survie. Les insectes et les poissons mangent les plantes aquatiques, et sont mangés à leur tour par les canards. Le ph ou le taux de dioxyde de carbone de l’eau détermineront quelles espèces vivront dans l’étang et en quelle quantité.

Et tout ce petit monde, étangs, jungle, abysses, forêts, cohabite dans une infinité de systèmes différents, le plus vaste actuellement connu étant la biosphère.

La biosphère, c’est la planète Terre, notre planète, et tout ce qui y vit du plus profond des océans jusque dans le ciel. Ce sont aussi les facteurs abiotiques que sont les rayons du soleil qui participent à la photosynthèse par exemple, ou encore l’effet de gravité de la lune qui apporte les marées sans lesquelles la face de la vie serait nettement différente. La biosphère est ainsi composée d’une multitude d’écosystèmes qui interagissent les uns avec les autres et au sein desquels les éléments vivants et non-vivants cohabitent ou s’affrontent d’une infinité de façons.

Complexité de l’écologie

C’est ce qui fait de l’écologie une discipline extrêmement complexe. Les relations entre les organismes des différentes espèces sont très étroites, et s’étudient à plusieurs échelles. Ce sont les relations symbiotiques et l’on en compte actuellement trois types différents.

L’écologie nous apprend d’ailleurs que ces trois relations symbiotiques peuvent considérablement impacter les populations des différentes espèces vivant ensemble au sein d’un même écosystème. Les dégâts causés par l’activité humaine sur une certaine espèce impactera bien plus que cette seule population.

Et les études ne cessent de progresser puisque chaque année, ce ne sont pas moins de 15000 nouvelles espèces qui sont découvertes par les chercheurs. De nouvelles relations sont alors mises à jour en permanence.

L’impact de l’Homme sur l’environnement

Mais au final, quel lien établir entre écologie et urgence écologique ?

Et bien, en tant que discipline scientifique, l’écologie nous aide comme nous l’avons vu, à saisir la manière dont les êtres vivants évoluent et interagissent au sein d’un milieu donné. Des êtres vivants parmi lesquels l’Homme n’est d’ailleurs qu’une espèce parmi d’autres, influant et dépendant de son environnement comme tous les autres êtres vivants.

De proie potentielle durant ses premiers siècles d’existence, l’Homme a gravi les échelons de la chaîne alimentaire jusqu’à devenir ce que l’on appelle un superprédateur. Autrement dit, un prédateur qui n’est plus la proie d’aucune espèce animale comme c’est aussi le cas du grand requin blanc, des hiboux ou des loups. Mais l’Homme est un prédateur tout à fait différent des autres. Tandis que les animaux carnivores prélèvent généralement les individus blessés ou plus jeunes, le tout dans une gestion durable de l’environnement, l’être humain consomme sans distinction d’âge, de race ou de quantité.

À titre d’exemple, l’Homme tue 14 fois plus de poissons que les autres prédateurs marins et abat les grands carnivores terrestres à un rythme 9 fois supérieur à celui de la prédation naturelle. Car ce qui est inné dans la nature n’a pas été assimilé par l’Homme et ce sont l’ensemble des écosystèmes qui en subissent les dégâts. Et tandis que notre développement se fait de plus en plus rapide, l’Homme n’est plus seulement le plus formidable prédateur de tous les écosystèmes. Il est aussi devenu, pour lui-même, ce prédateur dont des millénaires d’évolution l’avaient débarrassé.

Face à ces bouleversements environnementaux, l’écologie a finalement revêtu une nouvelle signification politique et sociale. Elle invite aujourd’hui à protéger la biodiversité de manière à permettre à la vie de s’y développer encore sainement au cours des générations à venir. Présentée plus simplement, l’écologie cherche à limiter les conséquences destructrices de l’action de l’Homme sur son environnement.

Car il s’agit aujourd’hui de penser à long terme.

La quantité considérable de gaz à effet de serre rejetés dans l’atmosphère par les énergies fossiles ou la production électrique mondiale entraînent le réchauffement global de la terre et des mers. Les écosystèmes les plus fragiles s’éteignent tandis que les glaces fondent et que le niveau des mers s’élève, menaçant d’inonder de nombreuses régions. Les phénomènes météorologiques violents et les catastrophes climatiques extrêmes tels que les cyclones ou les épisodes de sécheresse se multiplient, le métabolisme des plantes se modifie, modifiant aussi la face de l’agriculture.

C’est ce que le météorologue Edward Lorenz a décrit comme l’effet papillon. Un événement initial même insignifiant peut entraîner une succession d’autres événements influant les uns sur les autres jusqu’à provoquer des changements colossaux. La simple utilisation de pesticides sur notre continent par exemple libère des toxines qui voyageront sur des milliers de kilomètres pour s’accumuler dans les graisses des animaux marins au Groenland. Ce qui engendre à terme la destruction des ours polaires qui les consomment.

Et ce n’est pas tout. La crise écologique, c’est aussi la destruction des habitats naturels dans le cadre des activités humaines, la surexploitation des ressources naturelles, la pollution des eaux, de l’air, ou la dégradation de la qualité des sols. Ce sont encore nos déchets dont seuls 40% sont recyclés alors que chaque Français en produit environ 500 kilos par an, sans compter les déchets agricoles et industriels.

Considérée à la lumière de l’urgence environnementale, l’écologie vise ainsi à ralentir cette crise écologique par le développement à grande échelle de comportements responsables envers les différents écosystèmes mondiaux. Car ce sont aussi nos sociétés humaines qui sont menacées par le changement climatique et celui-ci sera extrêmement difficile à inverser une fois amorcé.

Même sans pollution, les océans qui recouvrent plus de la moitié de la planète mettront plusieurs centaines d’années à se refroidir. Il faut aussi 100 ans au CO2 pour disparaître totalement de l’atmosphère, et jusqu’à 400 ans pour qu’un sac plastique ne se dégrade complètement. Jusqu’en 2015, nous en utilisions encore 17 milliards chaque année en France, la moitié se retrouvant généralement dans la nature puis dans les océans pour former ce que l’on appelle le 7ème continent. Un continent de plastique. Les animaux marins mangent ce plastique. Et ces mêmes animaux se retrouvent ensuite dans nos assiettes. Une fois encore, tout est lié.

Conscience et passage à l’écologisme

Et les alertes sur le développement d’une crise écologique mondiale se font de plus en plus pressantes. L’écologie se fait idée politique et nous encourage à reprendre une place saine au sein de la biodiversité. D’ailleurs, les consciences évoluent. Un nombre croissant d’individus tente aujourd’hui de jouer son rôle à son niveau. C’est ce que l’on appelle l’écologisme, ou l’écologie appliquée.

En retraçant l’historique des pensées de ce type, on réalise que celles-ci puisent leur origine dès le IVe siècle. Le philosophe Théophraste, ancien élève d’Aristote, décrivait déjà les relations entre les animaux et leur environnement. Plus tard en Occident, l’avènement de l’ère industrielle dès la deuxième moitié du XIXe siècle suscitera de nouvelles réactions en réponse aux pollutions engendrées par les activités industrielles. La nécessité de protéger la nature va faire son chemin dans les esprits tout au long du XXe siècle jusqu’aux années 1960, où ce simple courant de pensée va devenir un véritable mouvement politique.

L’organisation non gouvernementale internationale WWF est fondée en 1961, suivie quelques années plus tard, en 1970, des Amis de la Terre. D’un autre côté, en 1974, René Dumont, le tout premier candidat écologiste se présente aux élections présidentielles françaises. Si Valéry Giscard d’Estaing l’emporte cette année-là, l’idée de l’écologie sociale se développe et n’a jamais cessé de progresser depuis.

Il y a une vingtaine d’année, moins de 10% de la population mondiale comprenaient la nécessité de l’écologie appliquée tandis qu’aujourd’hui, rares sont les Français à ne pas avoir assimilé l’urgence écologique. Les projets de développement durable et les énergies renouvelables sont envisagés comme les grands enjeux de demain. Fait sans précédent, en 2017, plus de 15 000 scientifiques issus de 184 pays ont tiré la sonnette d’alarme en signant une tribune médiatique contre la dégradation de l’environnement.

Participer ensemble pour changer les choses

La grande difficulté réside désormais dans le fait de se lancer et d’agir à son niveau. À l’échelle individuelle, il semble souvent que rien ne change. Il n’est pourtant plus question de laisser simplement les autres agir à notre place.

Loin de n’être qu’un phénomène de société réservé à une certaine classe sociale, l’écologie est devenu le moteur positif d’un changement en profondeur essentiel à notre santé mais aussi à celle des êtres vivants tout autour de nous, et des générations futures. Par chance, cet effet papillon que nous évoquions tout à l’heure peut tout à fait conduire à une issue positive. Il s’agit de réagir en réajustant notre mode de vie afin de consommer de manière plus naturelle, pour un impact plus responsable et moins néfaste sur l’environnement.

Cela passe par l’alimentation notamment, avec l’achat de fruits et de légumes en circuit court, en se fournissant directement à la ferme ou dans des lieux de distribution urbains. L’occasion à la fois d’encourager l’économie locale, de réduire les rejets toxiques liés à l’importation et de limiter la consommation d’aliments transformés. Plus riches en nutriments, les produits issus de l’agriculture biologique ne nuisent ni à la qualité des eaux, ni à la fertilité des sols. À intégrer bien sûr à une alimentation variée pour prendre aussi soin de sa santé et prévenir l’obésité.

Afin de passer progressivement au zéro déchets, l’heure est aussi au tri sélectif, au don d’objets inutilisés ou aux autocollants « Stop Pub” sur la boîte aux lettres. L’occasion de lutter contre les 14 milliards de prospectus distribués chaque année en France ! De son côté, le plastique a tendance à favoriser la prolifération des bactéries et constitue l’une des plus grandes menaces pour les écosystèmes marins. On misera alors sur les alternatives aux produits du quotidien comme les gourdes en inox, les brosses à dents en bambou ou les sacs en toile de jute. Et en vacances bien évidemment, on ne jette rien dans la nature et l’on évite de prélever les espèces végétales de manière inconsidérée.

Puisque tout est question d’équilibre, il est important de ne pas seulement prendre mais aussi d’offrir et de préserver. D’autres relations avec la nature sont possibles. Protéger la planète n’est pas une contrainte mais au contraire une vraie chance de réfléchir à de nouvelles formes d’économie sans lesquelles la survie de toutes les espèces pourrait rapidement être remise en cause. Car il est aujourd’hui de notre responsabilité, en tant que citoyens du monde, de permettre à nos enfants de ne pas grandir sur une planète stérile mais dans un monde plus propre que celui que nous avons connu. À nous de nous ouvrir à quelques réajustements simples sur lesquels s’appuieront ensuite les générations futures.

Il s’agit aujourd’hui de minimiser notre empreinte sur le support de toute vie. La planète Terre. Notre Terre.

C’est là l’un des fondements même de l’écologie. Car notre espèce au fond partage des points communs avec bien d’autres individus. Nous ne sommes pas les seuls bipèdes. Nous venons à la vie et mourrons comme tous les organismes. Nous sommes pour certains de formidables constructeurs, ce qui est aussi le cas des abeilles, des oiseaux, ou des termites à des échelles tout à fait différentes. Mais s’il est une chose vraiment propre aux sociétés humaines, c’est cette habilité à bouleverser l’équilibre des écosystèmes établis. À rechercher sans cesse la facilité et le profit à court terme par la surexploitation, quitte à sacrifier les richesses à long terme de la biodiversité. Chaque année, nous polluons le sol, l’air, l’eau et permettons à des milliers d’espèces végétales et animales de s’éteindre sans réaliser qu’à terme, c’est nous que nous condamnons.

Par chance, nous avons aussi la possibilité de tout changer. Par des solutions simples, nous pouvons laisser la transition écologique se mettre en place et ce quel que soit notre niveau de connaissance. De discipline scientifique réservée aux seuls chercheurs, l’écologie est à l’origine aujourd’hui d’un véritable mode de vie alternatif, basé sur des mesures concrètes.