Fonte des glaces : définition, causes et conséquences

Définition : qu’est-ce que la fonte des glaces ?

On parle de fonte des glaces pour désigner l’accélération brutale ces dernières décennies de la disparition des glaciers de l’Arctique et de l’Antarctique ou des glaciers de montagne à travers la planète. Une disparition directement liée au réchauffement climatique.

Avec la hausse des températures engendrée par les émissions de gaz à effet de serre, on observe que les glaces fondent de plus en plus tôt, et ont de plus en plus de mal à se reformer en hiver.

Plus de 28 000 tonnes de glaces ont ainsi disparu en un peu plus de 20 ans. Avec pour conséquences la perte d’habitat pour de nombreux animaux et populations locales mais aussi la modification des courants océaniques et l’élévation du niveau des mers qui laisse planer un risque d’inondations dans bien d’autres régions du monde.

Les engagements pris en 2015 dans le cadre de la COP21, et notamment le maintien d’un dérèglement climatique sous les 1,5°C, comptent parmi les axes principaux de la lutte contre la fonte des glaces.

 

Comprendre facilement la fonte des glaces

En tant qu’êtres humains, nous comptons en permanence sur la nature que ce soit pour la santé, l’alimentation, ou le bien-être général. Une pression telle en réalité que nous la repoussons sans cesse bien au-delà de ce qu’elle peut nous offrir. Et tandis que nous luttons contre la pollution plastique ou la déforestation, il y a aussi les glaces qui fondent à l’autre bout du monde, et dont la disparition progressive à des conséquences dramatiques. 

La fonte des glaces, c’est un peu la représentation ultime du réchauffement climatique. Nous avons beaucoup de choses à retenir d’elle, et encore plus à faire pour tenter de la freiner. Cet article fera le point sur ce que l’on sait aujourd’hui de la fonte des glaces, et sur les projets mis en œuvre pour préserver au maximum ce qui peut l’être.

Le contexte

Pour remettre les choses dans leur contexte, il faut savoir qu’à l’origine, la Terre s’est formée avec un volume d’eau d’environ 1 400 millions de km3. Ce volume est resté le même depuis, et l’eau présente sur notre planète existe sous trois formes différentes. 

Gazeuse, liquide et solide avec les glaces et la neige. C’est dans ces glaces qu’est contenue la grande majorité de l’eau douce disponible sur notre Terre. L’Antarctique à elle seule regroupe environ 90 % des glaces terrestres, soit 70 % de l’eau douce. Autrement dit, l’eau à l’état liquide disponible immédiatement pour la consommation humaine n’est qu’une infime partie de la ressource, pas plus de 0,3 %. 

Les glaces elles aussi existent sous trois formes différentes.  

Il y a les glaces marines constituées d’eau de mer comme les banquises. Certaines font plus de 3 mètres d’épaisseur et sont dites permanentes, c’est à dire qu’elles ne disparaissent pas lorsque l’été revient. Les autres sont saisonnières. Elles se forment dans les régions polaires lorsque les températures chutent sous un certains seuil et disparaissent avec le retour des beaux jours. 

Il y a les glaces terrestres ensuite, ou d’origine terrestre. Celles-ci sont constituées d’eau douce et posées sur un support rocheux. Ce sont les glaciers par exemple, les couvertures neigeuses et les pergélisols, ces sols gelés en permanence comme on en trouve en Russie, au Groenland ou en Alaska. 

Et puis il y a les calottes glaciaires. Elles reposent elles aussi sur un socle rocheux et sont le résultat de l’accumulation de neiges depuis des dizaines de milliers d’années. On en retrouve plusieurs à travers la planète mais les deux principales sont celles qui recouvrent l’Antarctique et le Groenland, situé dans la région Arctique. On les appelle les «inlandsis». 

Ces deux zones du monde sont d’ailleurs celles où se concentre l’essentiel des glaces de notre monde. L’Antarctique est recouverte de glace à 98 % et enregistre des températures pouvant descendre jusqu’à -89°C. Sa surface de 14 millions de km², soit 40% plus grande que la surface totale de toute l’Europe, est recouverte d’une calotte de 2000 mètres d’épaisseur en moyenne. Elle est suivie par celle du Groenland qui s’étale sur 1 700 000 km². 

Le rôle des glaces

Ces glaces réparties autour du monde remplissent des missions essentielles. Elles constituent déjà l’habitat naturel d’une foule d’êtres vivants, insectes, oiseaux marins, ours polaires, manchots empereurs, baleines boréales, krill qui tous dépendent de la banquise et des eaux très froides pour se nourrir. Certaines populations humaines en ont aussi fait leur lieu de vie, ainsi que de nombreuses autres espèces rares et encore peu connues. 

Les glaces sont aussi indispensables à la régulation du climat. Grâce à leur couleur blanche immaculée, elles parviennent à réfléchir 95 % des rayons du soleil ce qui permet de maintenir des températures très basses dans leur environnement proche, et vivables partout ailleurs sur la planète.

Enfin, les glaciers constituent de formidables sujets d’étude pour les scientifiques. Les particules d’air et d’eau qui s’y trouvent datent de plusieurs milliers d’années et nous aident à mieux comprendre notre planète et les changements climatiques en cours. Des changements responsables de la fonte des glaces que nous observons aujourd’hui et qui remettront en question la possibilité même de la vie dans de nombreuses régions du monde.

L’origine de la fonte des glaces

Il faut savoir que le climat de notre planète a toujours fonctionné de cette façon-là, en alternant périodes glaciaires et interglaciaires avec quelques épisodes de réchauffement. La période chaude dans laquelle nous vivons a commencé il y a environ 10 000 ans et partage certaines similarités avec la période du Pliocène qui s’est déroulée il y a 3 millions d’années. À cette époque, les températures moyennes étaient 2 à 3 degrés plus élevées que celles d’aujourd’hui, mais le taux de Co2 dans l’atmosphère était comparable au nôtre et le niveau de la mer était alors supérieur de 20 mètres au niveau actuel. 

Cela nous permet d’envisager les scénarios possibles si le réchauffement climatique et la fonte des glaces se poursuivent. 

La situation actuelle

De manière générale, les années qui viennent de s’écouler ont été les plus chaudes jamais enregistrées depuis 1850. L’année 2018, à elle seule, a battu 77 records de chaleur à travers le monde.

Résultat, les glaces fondent partout sur la planète et même beaucoup plus vite que prévu. Au Groenland et en Antarctique, la saison des fontes commence de plus en plus tôt tandis qu’au Canada, dans les régions arctiques, le pergélisol dégèle si rapidement que les équipements scientifiques laissés sur place sont emportés par les eaux. 

Dans les régions polaires du globe comme en Antarctique, on constate depuis quelques années que la quantité de glaces flottant à la surface de l’eau augmente. Pour autant, cela ne signifie pas que la fonte des glaces s’est inversée, bien au contraire. Ce qui importe en réalité dans les analyses, ce n’est pas le nombre mais la masse des glaces en question et ces glaces marines flottantes sont tout juste assez épaisses pour permettre le passage des animaux. 

D’un autre côté, par définition, ce ne sont pas les glaces marines déjà présentes dans les eaux qui participeront à l’élévation du niveau des mers. Ce sont les glaces terrestres qui sont le plus à craindre. En fondant, les glaciers laissent s’échapper d’énormes quantités d’eau douce qui finiront par se mélanger à l’eau salée. L’augmentation du niveau des mers serait ainsi d’environ 3 mm par an.

Bien sûr, le phénomène est en partie naturel mais le réchauffement climatique l’a accéléré et généralisé. Les zones jusque-là épargnées comme l’Antarctique commencent à subir les conséquences de la hausse des températures. Les glaces fondent et s’écoulent à la fois par le haut sous l’effet des températures, mais aussi par le bas, puisque l’eau des océans s’est elle aussi réchauffée

Autrement dit, les effets du changement climatique ont largement dépassé les frontières des seuls pays émetteurs de gaz à effet de serre. L’Antarctique, qui n’accueille pourtant aucune population humaine permanente, a gagné près de 3°C en 50 ans et a déjà perdu l’équivalent de trois mille milliards de tonnes de glace. En Arctique, le réchauffement global est deux fois plus important que sur le reste de la planète. Et le phénomène se poursuit encore, d’autant plus préoccupant que l’on estime aujourd’hui que le réchauffement mondial pourrait dépasser les 5°C.

Les causes de la fonte des glaces

Beaucoup de facteurs différents entrent en jeu dans le réchauffement climatique et sans surprise, la plupart sont liés à nos activités humaines.

L’industrie et les transports

Par le biais de l’industrie ou des transports, l’émission des gaz responsables de l’effet de serre a atteint des sommets ces dernières années. Ces mêmes gaz se concentrent ensuite aux pôles de la planète et les glaces en fondant libèrent du méthane qui participe à son tour à l’effet de serre.

Et puisque la quantité de glaces diminue, c’est aussi leur capacité à absorber les rayons du soleil qui diminue proportionnellement. Alors les océans se réchauffent, et réchauffent par la même occasion les glaces avec lesquelles ils sont en contact. Les eaux de l’Arctique ont ainsi gagné 2,5 degrés depuis 1970. 

L’extraction gazière et pétrolière

Les processus d’extraction du pétrole et du gaz émettent eux aussi du méthane, principal constituant du gaz naturel. Le méthane se révèle d’ailleurs plus nocif pour l’environnement que le dioxyde de carbone dont le pouvoir de réchauffement global se maintient à 1 là où celui du méthane grimpe à 25. 

La déforestation

Dans un autre registre, la déforestation participe aussi largement à la fonte des glaces puisqu’elle nous prive chaque année de milliers d’arbres capables de réguler les températures. Pour gagner du temps, les industries ont généralement recours à l’agriculture sur brûlis qui consiste à défricher la terre par le feu et qui provoque d’immenses incendies dont les fumées toxiques participent à l’effet de serre. De cette manière, l’atmosphère se réchauffe et l’air devient plus sec ce qui favorise le départ des feux de forêts qui contribueront encore plus au réchauffement climatique. En Tanzanie par exemple, la déforestation a engendré un assèchement autour du Kilimandjaro qui s’est traduit par une très nette diminution de l’apport en neige.  Résultat, les glaciers y sont en recul et l’on estime qu’ils pourraient avoir totalement disparu d’ici à 2030.

Le passage des navires brise-glace

Durant les mois d’été, les navires brise-glace gagnent le nord de l’océan Arctique. Leur passage forcé parmi la glace en mer laisse derrière eux des traînées d’eaux libres dont la capacité à réfléchir les rayons du soleil n’est pas aussi importante que celle de la glace. 

Ces dernières années ont aussi été marquées par des conditions anticycloniques inhabituelles qui ont chassé les nuages, facilité le passage des rayons du soleil et empêché la formation de neige. Plus de la moitié de la glace perdue dans le Groenland en 2019 est due à ce phénomène.

Les conséquences de la fonte des glaces

L’élévation du niveau des mers. 

Le niveau de la mer a déjà progressé de 2,7 centimètres depuis 1961. Selon les scénarios les plus extrêmes, le dégel total du Groenland et de l’Antarctique conduirait à une élévation du niveau des mers de près de 70 mètres. Toutefois, une élévation des eaux de quelques dizaines de centimètres suffira déjà pour que de nombreuses régions du monde deviennent inhabitables. Engloutissement des villes côtières telles que New-York, Tokyo, Shanghai, disparition de la plupart des zones humides essentielles pour la biodiversité, migration de plus de la moitié de la population avec les conséquences économiques associées…D’ici la fin du siècle, une élévation du niveau des mers de seulement 17 centimètres pourrait frapper directement près de 400 millions de personnes. Celle-ci augmente déjà l’érosion côtière et favorise la multiplication des événements naturels extrêmes tels que les ouragans et les typhons.

D’ailleurs, la fonte des glaces n’est qu’en partie responsable de la montée des eaux. Le réchauffement global des températures entraîne aussi l’augmentation du volume des mers, à travers ce que l’on appelle la dilatation thermique. D’autre part, même si les mers et les océans se remplissent toujours davantage, on constate qu’ils perdent dans le même temps leurs propriétés chimiques initiales. Ils deviennent plus acides, l’oxygène s’y fait de plus en plus rare et les zones mortes se propagent petit à petit avec des conséquences catastrophiques pour la pêche mais surtout pour une infinité d’écosystèmes marins comme les coraux.

La métamorphose des continents

Avec plus de cinq millions de kilomètres cubes de glace répartis sur la planète, certains estiment qu’il faudrait environ 5000 ans pour observer une disparition complète. Une élévation d’environ 70 mètres du niveau des mers façonnerait de nouveaux rivages pour nos continents et redessinerait les contours de nos mers intérieures. 

  • En Amérique du Nord. Adieu la côte atlantique et la Floride. Côté Pacifique, les collines de San Francisco se transformeraient en un groupe d’îles éparses et le golfe de Californie s’étendrait au nord, au-delà de la latitude de San Diego.
  • En Amérique du Sud. Le bassin amazonien au nord et le bassin du fleuve Paraguay au sud ouvriraient des passages vers l’Atlantique, balayant de la carte Buenos Aires, l’Uruguay côtier et la majeure partie du Paraguay. 
  • En Afrique. Relativement préservée de la montée des eaux à l’exception de l’Egypte qui subirait de plein fouet la brusque intrusion de la Méditerranée, l’Afrique souffrirait davantage de la hausse des températures à cause de laquelle une grande partie du continent deviendrait inhabitable. 
  • En Europe. Oubliés Londres, Venise, les Pays-Bas et la majeure partie du Danemark. Les eaux en expansion de la Méditerranée auront entre-temps gonflé celles des mers Noire et Caspienne.
  • En Asie. Serait inondée une large partie de la Chine tout comme le Japon, le Bangladesh et l’Inde côtière. Les glaciers du Garhwal Himalaya reculent déjà à un rythme rapide et pourraient avoir pratiquement disparu d’ici 2035.
  • En Australie. Essentiellement désertique, le continent gagnerait une nouvelle mer intérieure mais perdrait une grande partie de l’étroite bande côtière où vivent actuellement quatre Australiens sur cinq.

La modification des courants

Et puisque les eaux se réchauffent et que d’énormes quantités d’eau douce se mélangent à l’eau salée, ce sont aussi les courants marins qui se modifient. Pourtant, les courants chauds de surface et les courants froids des profondeurs qui circulent partout à travers la planète jouent un rôle essentiel dans le transport des nutriments et dans la régulation du climat. Ce sont eux qui redistribuent l’énergie solaire de manière égale tout autour du globe à l’image du Gulf Stream qui amène la chaleur des tropiques jusqu’en Europe et nous permet de profiter d’un climat doux.

L’impact sur le climat 

À l’inverse, l’affaiblissement des courants océaniques que l’on observe déjà aujourd’hui entraînera d’importantes modifications climatiques. Des températures plus élevées en Amérique centrale, des températures plus basses en Europe de l’ouest mais aussi des canicules marines dévastatrices pour les écosystèmes, des hivers plus extrêmes et des catastrophes naturelles plus fréquentes. Beaucoup de personnes fuient déjà leurs terres en Asie et dans les îles du Pacifique, et l’on estime que le monde devrait compter 140 millions de réfugiés climatiques d’ici à 2050.

Le déclin de la faune 

Plus près des terres, la banquise se fait de plus en plus fine et a du mal à accueillir la vie. Les arbres et les buissons verdissent déjà les régions arctiques, et bon nombre d’animaux se voient forcés de migrer vers des territoires inconnus et d’entrer en compétition avec les espèces déjà présentes sur place y compris les Hommes. Avec les zones de chasse qui diminuent année après année, les populations d’ours polaires fondent elles aussi à vue d’œil, mettant en danger d’autres êtres vivants comme la mouette ivoire dont le régime alimentaire est étroitement lié à celui du mammifère. 

D’ici la fin du siècle, les colonies de manchots empereurs pourraient ainsi perdre 93 % de leurs effectifs à cause de la dislocation des glaces. Celle-ci remet aussi en question les activités des populations autochtones qui en ont besoin pour se déplacer, pour chasser ou pour arrimer leurs bateaux. Ces dernières années par exemple, la banquise trop fine autour de la mer de Béring entre la Russie et l’Alaska a régulièrement empêché l’atterrissage des avions de ravitaillement pour les populations. 

Sous les mers, ce sont les rayons du soleil qui peinent de plus en plus à se frayer un chemin du fait de la montée des eaux. De quoi perturber le processus de photosynthèse des récifs coralliens, et mettre en péril les espèces de poissons qui en dépendent pour leur nourriture. 

La rareté de l’eau douce

Quant aux glaciers, la majorité sont aujourd’hui impactés négativement par le réchauffement climatique, y compris dans les vallées de plus haute altitude. En plus de participer à la montée des eaux, leur fonte réduit considérablement la réserve d’eau douce disponible sur la planète. Les glaciers de l’Himalaya notamment alimentent les rivières dont dépendent près de 2 milliards de personnes que ce soit pour la consommation, l’alimentation ou la production d’énergie. Une situation préoccupante à l’heure où la production d’électricité est envisagée comme l’une des sources d’énergie alternative majeures de demain.

L’aggravation de l’effet de serre 

Plus inquiétant encore, l’effet de serre responsable de la fonte des glaces semble ne pas avoir encore atteint son maximum. En se réchauffant ou en fondant, les mers, les glaces ou les pergélisols autour du globe libèrent les produits chimiques nocifs et le CO2 jusque-là emprisonné. Certains scénarios prévoient que la fonte de ces sols gelés en permanence pourraient relâcher plusieurs centaines de gigatonnes de carbone dans l’atmosphère d’ici à 2100.

Les solutions au niveau mondial pour lutter contre la fonte des glaces

Face à l’ampleur de toutes ces conséquences, c’est avant tout au niveau international que l’on discute des questions environnementales au sens large. Les conférences des parties initiées en 1995 ont ouvert un cadre de discussion privilégié où les pays tentent de mettre en place des solutions globales pour le climat.

C’est d’ailleurs en 2015, au cours de l’une de ces conférences, que 200 pays ont signé l’Accord de Paris sur le Climat qui proposait de maintenir le réchauffement climatique sous la barre des 2°C d’ici à 2050 à travers divers objectifs. Des objectifs renforcés récemment par les pays du monde, compte tenu du fait que nous nous dirigeons plus vers une hausse des températures de l’ordre de 3°C. 

Des projets multiples

Malheureusement, l’objectif semble de plus en plus difficile à tenir, alors d’autres projets se mettent en place. Certains chercheurs ont évoqué l’idée d’utiliser des canons à neige pour stabiliser les glaciers. De construire un mur sous-marin pour limiter le contact entre la glace et les eaux chaudes, de recréer des blocs de glace à partir de l’eau des glaciers fondus, ou bien de pomper le CO2 des eaux de surface pour le rejeter en profondeur. Des projets intéressants sur la forme, mais qui posent certains problèmes en termes de consommation d’énergie ou de préservation de la biodiversité.

La lutte contre le réchauffement climatique

De manière plus concrète, la fonte des glaces est intimement liée à la hausse des températures, et l’Union Européenne s’est engagée à devenir un véritable leader dans la lutte contre le réchauffement climatique. Le cadre d’action en matière de climat et d’énergie approuvé en 2014 s’est notamment concentré sur la période 2021-2030 à travers une série d’objectifs ambitieux tels que la réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 40 % d’ici 2030, par rapport aux années 90.

Cela passe notamment par des limites d’émission plus strictes pour les véhicules, la multiplication des transports doux et la transformation des modèles traditionnels de l’industrie. Et puis il faudra aussi s’intéresser à la lutte contre la déforestation qui compte pour près d’un cinquième des émissions liées aux activités humaines. L’idée principale étant d’atteindre la neutralité climatique d’ici à 2050. 

À l’échelle nationale, le Grenelle de l’Environnement de 2007 puis la loi relative à la transition énergétique de 2015 se sont elles aussi fixé de lutter contre le dérèglement climatique en réduisant notamment l’émission de gaz à effet de serre et en ayant recours aux énergies renouvelables.

Des solutions énergétiques alternatives

Les ressources renouvelables offrent une solution de taille face au réchauffement climatique. Panneaux solaires, éoliennes, énergie géothermique, ou force de l’eau, les dispositifs du futur promettent déjà de s’appuyer massivement sur l’électrique et de se détourner progressivement de la combustion des ressources fossiles.  

Accélérer la plantation d’arbres

Les forêts jouent un rôle vital dans la lutte contre le réchauffement climatique. Leur dégradation et leur destruction aggravent le problème par la libération de dioxyde de carbone dans l’atmosphère. Ce qui, à son tour, provoque la fonte des glaciers.

La plantation de forêts nouvelles peut alors aider à équilibrer l’augmentation de dioxyde de carbone, celles-ci absorbant le CO2 et produisant de l’oxygène grâce au processus de photosynthèse. 

Comprendre l’idée de point de bascule

Ce qui est certain, c’est que les solutions envisagées devront découler d’un effort mondial, et que leur application devra être prochaine. Bien sûr, la lutte contre la fonte des glaces sera dans tous les cas très progressive. En dépit de la mise en place d’initiatives à grande échelle, il faudra des siècles pour inverser la tendance et stopper l’écoulement des glaces dans les eaux. D’autant que les technologies d’extraction du carbone dans l’atmosphère n’en sont encore qu’au tout début de leur développement. 

Il n’est pas encore trop tard toutefois, et il pourrait être possible de préserver environ un tiers de la masse glaciaire actuelle d’ici la fin du siècle en misant sur des sociétés plus résilientes et décarbonées. Mais il faut faire vite.

Certaines études soulignent déjà l’existence de 9 points de bascule en Antarctique. Comprenez par là des zones très fragilisées qui pourraient ne jamais retrouver leur état initial même en éliminant les facteurs du changement climatique, et qui entraîneraient avec elles des événements naturels en cascade. Dans le cas présent, il pourrait s’agir d’une fonte accélérée, d’une brusque montée des eaux et de la transition d’un climat à un autre, à l’horizon 2050, en particulier si les grandes nations ne réduisaient pas drastiquement leurs émissions. 

Au lieu de 2 millimètres par an, une hausse de 3°C des températures ferait grimper le niveau des océans de 5 millimètres par an pour atteindre les 1,5 mètres supplémentaires autour de 2300. 

Depuis les années 70 où certains climatologues affirmaient qu’une hausse de 2°C des températures n’aurait que peu d’incidence sur la fonte des glaces, les connaissances se sont affinées mais beaucoup de données restent encore inconnues. Des études se multiplient aujourd’hui pour mieux comprendre les interactions entre la glace et l’océan tandis que les différents projets mis en œuvre nécessitent la plus forte mobilisation possible. 

Les solutions individuelles pour lutter contre la fonte des glaces

Mis bout à bout, les petits gestes individuels sont tout aussi indispensables que les solutions à grande échelle. Un réfrigérateur réglé à la bonne température, des ampoules à économie d’énergie plutôt que des ampoules classiques, un radiateur utilisé raisonnablement et ce sont déjà beaucoup d’émissions liées à la consommation d’énergie qui diminuent, et tout autant de gaz à effet de serre en moins. Et pour aller plus loin : 

Repensez vos modes de consommation

Du côté de nos comportements d’achat, on limitera au maximum les produits à usage unique, les emballages et tout ce qui est susceptible de générer des déchets. On retrouvera dans le même temps le plaisir de se fournir en fruits et légumes de saison chez des producteurs locaux pour éviter les pollutions liées au transport, et puis l’on apprendra à diminuer sa consommation de viande. À titre d’exemple, la production d’un seul kilo de bœuf génère autant de gaz à effet de serre qu’un trajet en voiture de 70 kilomètres, et il est possible d’économiser jusqu’à 3 tonnes d’émissions par foyer et par an en ne mangeant de la viande que 3 fois par semaine.

Modifiez votre manière de vous déplacer

Bien évidemment, on abandonne aussi l’utilisation systématique de la voiture. Pour les trajets en ville de quelques kilomètres seulement, les transports en commun, la marche ou le vélo sont tout aussi pratiques, beaucoup moins polluants et meilleurs pour la santé. De quoi limiter aussi sa consommation de médicaments qui est une importante source de pollution des eaux et des sols.

Limitez le gaspillage de l’eau

Il faut beaucoup d’énergie pour chauffer, pomper et traiter l’eau que nous utilisons au quotidien. Prendre des douches plus courtes ou fermer le robinet pendant que vous vous brossez les dents permettra déjà de faire reculer le gaspillage d’eau.

Privilégiez le recyclage

Les déchets abandonnés dans les décharges rejettent du dioxyde de carbone en se décomposant. Le recyclage sera un moyen de prolonger leur durée de vie et de limiter ces émissions.

Conclusion

Ce qu’il faut comprendre, c’est que ces régions polaires qui nous semblent si lointaines font partie des éléments qui maintiennent l’équilibre de nombreux écosystèmes et grâce auxquels notre planète reste habitable. Le réchauffement climatique est déjà bien en place et aura un impact quoi qu’il arrive. Mais par l’action des États et par nos actions individuelles,  il sera possible de limiter cet impact de manière à profiter encore des services que nous rendent les glaces au quotidien et de laisser les générations futures en profiter à leur tour.

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