La culture d’une plante en pot débute nécessairement par son semis. Une opération grisante, presque initiatique pour le jardinier qui débute ses propres cultures.
À la lecture de nos quelques conseils, apprenez comment faire des semis, et surtout à maximiser vos chances de réussite.
Le semis en intérieur permet d’offrir aux graines de vos futures plantations en pots des conditions de cultures optimales, afin de développer des plantules suffisamment fortes pour être ensuite repiquées dans leur contenant définitif.
La plupart des plantes ont besoin de chaleur pour germer. Il s’agit même d’un élément essentiel pour réussir vos semis. Certains végétaux sont capables de germer en à peine 48h lorsqu’ils bénéficient d’une température de germination à 20°C. Ces mêmes plantes verront leur temps de germination tripler si la température descend à 10°C. Ainsi, dans la majorité des cas, la température optimale se situe en moyenne entre 18 et 22°C. Retenez toutefois que cette température de germination peut être différente selon les espèces.
À noter : n’installez jamais vos semis de graines sur un radiateur, au risque de dessécher le substrat, entraînant la déshydratation du germe, puis sa mort.
Outre la chaleur, les semis ont besoin d’une humidité constante afin de favoriser leur germination. Pour autant, le semis ne doit jamais être détrempé, l’eau stagnante étant un vecteur important de maladies (dont la fonte des semis). Plutôt que d’arroser à grosses gouttes, préférez brumiser régulièrement le substrat.
Dernier point d’importance, vos semis doivent bénéficier d’un espace lumineux pour prospérer. En effet, ce besoin en lumière naturelle se fait ressentir dès que le germe apparaît. Dans la plupart des cas, il est donc recommandé d’installer le semis en pleine lumière, à proximité d’une fenêtre bien exposée, et ce, dès que les cotylédons sont visibles (les deux premières feuilles). Une précaution qui évitera à vos plantules de filer, c’est-à-dire de développer très vite de grandes tiges très (trop) fines, dans le but de chercher désespérément de la lumière.
À noter : si les températures le permettent, vous pouvez installer vos jeunes plants en extérieur durant la journée, pour les rentrer au chaud à la nuit venue.
Plaque de culture, godet, pot de 10 cm diamètre… Sont autant de solutions envisageables pour réaliser vos semis. Le choix du contenant dépend avant tout du développement de la plante semée.
Par exemple :
À noter : plus le contenant est petit, plus son substrat aura tendance à se dessécher rapidement.
Les semis ont besoin d’une terre riche et légère pour germer correctement.
Il existe des terreaux pour semis, bien mieux adaptés que les terreaux universels pour cette étape de vos cultures. Le terreau universel est, en effet, généralement trop lourd et composé de matériaux plus grossiers, ce qui gêne le développement des jeunes plants.
Toutefois, la majorité des substrats vendus se compose de tourbe, un élément dont l’extraction a un impact désastreux sur les écosystèmes. Préférez donc un terreau spécial semis « sans tourbe » qui offre les mêmes propriétés que son homologue composé de tourbe.
Il est également possible d’utiliser une brique de terre de coco compressée pour constituer le substrat de vos semis.
Astuce : vous pouvez composer votre propre terreau de semis en mélangeant 40 % de terre de jardin à 40 % de compost mûr d’écorces, de fibre de bois, ou de déchets verts, et 20 % de sable.
La taille de la graine est un indicateur précieux afin de déterminer la profondeur à laquelle doit être enfoncé votre semis. En règle générale, on estime que la profondeur du semis est égale à trois fois le diamètre de la graine.
Les premiers jours qui suivent le semis des graines sont décisifs. Afin de vous assurer que tout se passe sans accroc, veillez sur leur germination, puis sur la croissance de la plante elle-même.
Jusqu’à ce que vous les repiquiez dans leur contenant définitif, vos semis devront être régulièrement humidifiés (toujours sans excès). Mieux vaut des arrosages fréquents, mais en petites quantités, afin d’éviter toute stagnation de l’eau.
Au bout de quelques jours (comptez en moyenne entre 2 et 15 jours selon la plante semée) plusieurs jeunes pousses font leur apparition. Il est alors trop tôt pour intervenir. Laissez-les se développer tranquillement, jusqu’à ce que l’une des plantules devienne plus vigoureuse que les autres.
Supprimez alors les plantules les plus faibles en les arrachant du pot. Cet éclaircissage permet de favoriser le développement de la plantule la plus vigoureuse, qui bénéficie ainsi des meilleures conditions de développement.
À noter : vous pouvez aussi séparer les plus petits plants et les repiquer dans des godets individuels afin de leur offrir une chance de se développer.