Les principales maladies des plantes

Comme pour tout organisme vivant, les plantes peuvent elles aussi être sujettes à bien des maladies. Oïdium, mildiou, rouille, fonte des semis, nécrose apicale… Voici la liste des principales maladies des plantes. Apprenez ici à reconnaître leurs symptômes les plus caractéristiques, et découvrez les solutions naturelles qui s’offrent à vous pour y remédier.

L’oïdium

L’oïdium est une maladie cryptogamique, c’est-à-dire provoquée par un champignon, dont le développement est favorisé par un temps sec, et qui survient le plus souvent au printemps, au cours du mois de mai.

On reconnaît l’oïdium aux taches blanches, très semblables à de la poudre, qui font leur apparition sur les feuilles et les tiges de la plante. Les feuilles de cette dernière ont également tendance à se gondoler dans le cadre de cette maladie.

Les principales plantes touchées par l’oïdium sont les grands arbres (comme le chêne, l’érable, le cognassier, ou encore le pommier), mais aussi les légumes (comme les carottes, les betteraves, les tomates, etc.)

Pour l’éviter, veillez à arroser vos plantes au pied sans toucher le feuillage. Pour le traiter, coupez les parties atteintes et utilisez une solution à base de bicarbonate de soude, d’eau, et d’huile d’olive, à pulvériser une fois par semaine.

Le mildiou

Le mildiou est une maladie cryptogamique qui se propage par temps humide et chaud. 

Taches brunes, apparition de moisissures blanches et cotonneuses, et flétrissement des feuilles, sont les trois principaux symptômes d’une plante atteinte par le mildiou. 

Les végétaux les plus connus pour être souvent atteints par cette maladie sont la vigne, la pomme de terre, et la tomate. Mais le mildiou peut facilement se propager à toutes les autres solanacées (poivrons, piments, aubergines, etc.).

Pour l’éviter, espacez bien vos plantations en terre ou en pot afin de favoriser une bonne circulation de l’air. À l’arrosage, évitez de mouiller le feuillage, et disposez un bon paillage organique au pied des plantes (même celles en pot) afin de limiter la propagation de la maladie. Dès l’apparition des premiers symptômes, supprimez les plants atteints, et éloignez-les des autres plantes. Le mildiou peut être traité naturellement à l’aide d’un purin d’ail.

La rouille

Troisième maladie provoquée par un champignon, la rouille fait son apparition par temps humide. Elle est favorisée par des arrosages trop fréquents, ou même par des apports d’engrais trop riches en azote.

Les dommages causés sont généralement d’ordre esthétique, mais la maladie provoque aussi un affaiblissement de la plante. On la reconnaît à l’apparition de taches brun-orangé et d’auréoles rougeâtres à jaunâtres sur les feuilles.

La rouille est une maladie qui peut toucher toutes les plantes, les arbres comme les arbustes, les fleurs comme les légumes et les fruitiers.

Pour la traiter, commencez par éliminer les parties atteintes par la rouille, afin d’éviter qu’elle ne se propage au reste du végétal. Les pulvérisations de purin de prêle et de purin d’ortie sont des traitements préventifs et curatifs naturels et efficaces contre la rouille.

L’anthracnose

L’anthracnose est elle aussi une maladie causée par l’apparition d’un champignon. Ce dernier apprécie notamment les substrats humides, et se développe durant la période hivernale.

Le principal symptôme qui caractérise l’anthracnose prend la forme de taches brunes ponctuées de points noirs et de grains violacés qui s’installent sur le feuillage de la plante.

Ce sont les arbres, les arbustes d’ornements, et les fruitiers qui peuvent être touchés par l’anthracnose. 

En cas d’infection, commencez par arracher les parties atteintes de la plante (feuilles et fruits) et incinérez-les. Parmi les traitements naturels de l’anthracnose on retiendra le purin de consoude, le purin d’ortie, ou encore le purin d’ail.

La fonte des semis

La fonte des semis est une maladie fongique causée par des champignons (Botrytis, Fusarium, Rhizoctonia, Sclerotinia, Phyhium, Phoma..) qui s’attaquent aux jeunes plantules et provoquent un affaissement des semis. Ces champignons survivent dans le sol du jardin, comme dans le terreau, ou même les graines elles-mêmes, et une humidité excessive est le principal facteur qui favorise leur développement.

Parfois, les plants ne sortent pas de terre, mais on constate généralement la maladie peu après la levée, caractérisée par un affinement de la base de la tige qui prend aussi une couleur rougeâtre ou brune, ainsi qu’un amollissement du plantule, un affaissement du jeune plant, son pourrissement, ou même sa décomposition complète.

Ici, toutes les plantes peuvent être touchées, et plus précisément : tous vos semis.

Pour éviter la fonte des semis, utilisez toujours un terreau neuf et sain. Arrosez vos semis avec de l’eau du robinet et installez les pots dans un espace bien aéré. La décoction de prêle est également un bon remède préventif contre la fonte des semis.

La pourriture grise 

La pourriture grise est une maladie cryptogamique causée par le champignon botrytis. Les situations humides favorisent son développement, notamment lorsque cette humidité est combinée à la chaleur, ce qui augmente le risque de pourriture acide.

On reconnaît la pourriture grise à l’apparition d’un feutrage brun sur certaines parties, ou même sur la totalité de la plante, et cela jusqu’à ses fruits.

Les principaux végétaux touchés par le botrytis sont les arbres et les arbustes fruitiers, mais aussi les rosiers. Notez toutefois que la plupart des plantes peuvent contracter la pourriture grise, même les légumes.

Commencez toujours par couper les parties atteintes de la plante, et réduisez vos arrosages tout comme vos apports d’engrais azoté. Les pulvérisations de purin d’ortie, ou d’une solution à base de savon noir, sont ici préconisées.

La nécrose apicale

La nécrose apicale est une maladie causée par la mauvaise assimilation du calcium par la plante. Celle-ci est principalement due à des différences d’humidité du substrat.

Les tomates sont ici les principales plantes touchées par ce phénomène. On l’appelle d’ailleurs également “le cul noir de la tomate”. On reconnaît donc cette maladie à l’apparition de taches noires sur le fruit.

Pour prévenir la nécrose apicale, apportez du compost au substrat afin de bien l’enrichir au moment de la plantation. Afin de supprimer la nécrose apicale, arrosez régulièrement (mais sans excès) le pied de vos plants de tomates, et surveillez l’humidité du substrat afin que celle-ci reste constante.

L’alternariose

L’alternariose est une maladie fongique causée par les champignons Alernia et Ulocladium selon les cas. L’apparition de ces champignons est notamment favorisée par une atmosphère trop humide.

La maladie se reconnaît au brunissement des feuilles et des fruits de la plante affectée. Autre symptôme caractéristique, le végétal peut aussi être l’objet d’une pourriture de ses tubercules.

Les plantes le plus souvent touchées par l’alternariose sont les carottes, les tomates et les pommes de terre, ainsi que les tournesols.

Dès l’apparition des premiers symptômes, arrachez et jetez les plants atteints par l’alternariose. Si vous cultivez vos plantes sous abris, veillez à bien aérer le local afin d’en réduire l’humidité, ce qui agira préventivement sur cette maladie.

La brûlure

Le phénomène de brûlure est généralement dû à une mauvaise exposition des végétaux, couplée à une atmosphère humide et des températures comprises entre 18°C et 25°C.

Les brûlures se caractérisent par l’apparition de taches jaunes ou brunes sur le feuillage de la plante, ou même par le flétrissement et le noircissement soudain de ses fleurs.

Toutes les plantes peuvent être affectées par la brûlure, et notamment les plantes cultivées en intérieur et placées derrière une fenêtre trop exposée aux rayons du soleil.

Pour y remédier, déplacez vos plantes en pot en fonction de leur besoin. En extérieur, les végétaux peuvent être installés sous un paravent, un arbre, une fougère haute, ou tout autre solution permettant de les protéger des rayons ardents du soleil de l’après-midi (surtout durant toute la belle saison).

Les règles de base pour prévenir les maladies des plantes

La majorité des maladies qui affectent les végétaux sont dues à un champignon. Afin de limiter les risques d’infection, certains gestes préventifs simples sont à observer systématiquement.

  • Commencez par toujours optez pour des variétés adaptées à vos conditions de culture. Que vous les cultiviez en intérieur, au balcon, ou au jardin, vos plantes doivent être choisies en fonction de vos contraintes de culture (climat, exposition, températures, etc.)
  • Prenez garde à bien espacer vos plantations afin de favoriser une bonne circulation de l’air et de limiter l’accumulation de l’humidité. La maladie pourra notamment se propager plus facilement d’un sujet à l’autre s’ils sont installés trop proches les uns des autres.
  • Attention à ne jamais mouiller les feuilles ou la tige de la plante au cours de vos arrosages. Seul le sol au pied des plantes doit être humidifié.
  • Prenez garde à nettoyer vos outils et contenants entre chaque utilisation, afin d’éviter de transmettre la maladie d’un végétal à l’autre.
  • Au jardin, pratiquez la rotation des cultures. En intérieur et au balcon, utilisez du terreau neuf et de qualité.
  • Utilisez des traitements préventifs tels que les purins d’ortie, de prêle ou de consoude… Qui aident à renforcer les défenses de vos plantations.