Le bananier est une plante herbacée arborescente connue pour son fruit, mais qui est aussi très appréciée pour son port décoratif et exotique. Sous nos climats, il est d’ailleurs plus généralement cultivé comme plante d’ornement. Le bananier est également une plante qui accepte bien la culture en pot, à condition d’opter pour une variété naine, pour un contenant adapté, et de respecter ses besoins en eau, lumière et chaleur.
Il existe plus de 50 espèces de bananiers issus du genre Musa. Une diversité qui ne doit pas faire oublier le caractère particulier de la culture en pot.
Mieux vaut, en effet, ici opter pour une variété naine de bananier, qui atteindra à maturité une hauteur de 2 à 4 m, contre 15 m de haut pour les sujets communs.
Quelques exemples de bananiers nains :
En extérieur, la meilleure période de plantation d’un bananier, en pleine terre comme en pot, se situe entre les mois de mars et d’avril.
En intérieur, il est en revanche possible de le planter toute l’année. Il en va de même pour les semis qui doivent être maintenus au chaud jour et nuit (entre 20 et 30°C).
Avec ses dimensions imposantes et sa croissance rapide, le bananier a besoin d’un grand volume de terre pour prospérer.
Comme nous l’avons vu, le bananier nain peut ainsi atteindre de 2 à 4 m de hauteur à maturité. Un pot de minimum 30 × 30 cm est donc requis ici, avec un volume de 30-35 l. Dans l’idéal, les sujets adultes sont même plantés dans des pots de 60 x 60 cm.
Les jeunes bananiers sont rempotés tous les 2 ou 3 ans au printemps, dans un contenant chaque fois plus grand de 10 à 15 cm.
Le pot choisi doit également être percé d’un trou de drainage afin d’assurer une parfaite évacuation de l’eau, et ainsi éviter le pourrissement des rhizomes.
Le bananier réclame un substrat riche, frais et bien drainé pour prospérer et se développer convenablement.
Idéalement, vous lui offrirez donc un mélange à parts égales de terreau pour plantes vertes (25 %), de compost mûr (25 %), de terre végétale (25 %) et de pouzzolane ou de sable horticole de granulométrie moyenne (25 %).
Notons que le substrat du pot a rapidement tendance à s’appauvrir et doit donc être régulièrement engraissé à la belle saison. Un rempotage, tous les deux, est également à prévoir afin de renouveler l’intégralité du terreau de plantation du bananier. À l’âge adulte, on procède davantage à un surfaçage du pot, ce qui consiste à remplacer une partie du substrat de surface par du compost et du terreau pour plantes vertes frais.
Choisir un terreau pour bananier
La germination aléatoire des graines de banane peut prendre entre deux semaines et trois mois.
Faire pousser une graine de bananier
Même le plus rustique des bananiers a besoin de chaleur et de lumière pour prospérer. Dans l’idéal, la plante profite constamment d’une température comprise entre 18 et 22°C.
Pendant toute la période de végétation (du printemps à l’automne), qu’ils soient ou non cultivés en pot, les bananiers ont d’importants besoins en eau. Durant cette période, arrosez votre bananier en pot entre 2 à 3 fois par semaine. Répétez l’opération chaque fois que la surface du substrat vient à s’assécher.
Brumisez régulièrement le feuillage des bananiers cultivés en intérieur afin d’atteindre un taux d’humidité plus acceptable pour eux. En effet, l’air de nos intérieurs est souvent beaucoup trop sec à leur goût.
Astuce : installez le pot sur une couche de billes d’argile entreposée dans une soucoupe contenant un fond d’eau (le pot ne doit pas toucher directement l’eau). En s’évaporant, l’eau crée une atmosphère humide autour du bananier, reproduisant ses conditions de culture naturelles.
En hiver, réduisez drastiquement vos arrosages afin d’éviter le pourrissement des racines, sans toutefois jamais laisser sécher le pied.
Attention : s’il apprécie l’humidité, le bananier ne supporte pas l’eau stagnante.
Cultivé en pot, le bananier est très gourmand et réclame donc des apports d’engrais réguliers entre le mois d’avril et la fin septembre. Tous les 15 jours, versez à ses pieds un mélange d’eau d’arrosage et d’engrais liquide (référez-vous au dosage préconisé sur l’emballage du produit.) Optez ici de préférence pour un engrais de type 20 + 20 + 20 + OE (20 % d’azote, 20 % de phosphore et 20 % de potassium).
Les apports d’engrais doivent être stoppés totalement durant la période hivernale, jusqu’à la reprise végétative au printemps suivant.
Choisir le bon engrais pour bananier
Certaines variétés de bananiers nains offrent une très bonne résistance au froid, avec une rusticité de l’ordre de -15°C, ce qui leur permet de passer l’hiver en extérieur dans leur pot, sur le balcon ou la terrasse. D’autres, en revanche, sont gélifs et doivent être installés au chaud durant la saison froide.
Attention, le bananier ne se taille pas ! Contentez-vous de supprimer les feuilles mortes au cours de l’automne.
Le bananier est une plante résistante aux maladies et aux parasites. D’ailleurs, les erreurs de cultures sont le plus souvent les seules responsables de sa mauvaise santé.
Il faut avant tout souligner ici que le bananier est une plante tropicale qui a besoin d’une atmosphère très chaude et humide pour fructifier. Sous nos climats, l’obtention de fruits est donc aléatoire et difficile, et ce même lorsque le bananier est cultivé en intérieur. Pour fructifier, votre bananier en pot doit donc bénéficier d’un emplacement bien lumineux, avec une durée d’ensoleillement d’au moins 10 h par jour. De même, le bananier exige une forte humidité de l’air, comprise entre 60 % et 90 %.
De plus, toutes les variétés de bananiers nains ne produisent pas nécessairement de fruits comestibles. Pour reprendre les exemples mentionnés dans le premier paragraphe de cette page, Musa acuminata ‘Dwarf Cavendish’ est une variété naine à fruits comestibles et sans graines, alors que Musa velutina produit des bananes roses, certes comestibles, mais très difficiles à manger en raison de leurs nombreuses graines dures, et que Musa basjoo s’avère être uniquement un bananier d’ornement, ses bananes fibreuses n’étant pas comestibles.
Si vous avez la chance d’obtenir des bananes (comestibles), attendez que le fruit devienne charnu et qu’il passe du vert foncé au jaune vert pâle pour le ramasser.