L’avocatier, de son nom latin persea americana, est un arbre fruitier subtropical à feuillage persistant qui apprécie la chaleur et la lumière. Frileux, on le cultive principalement en pot sous nos climats, sous une exposition ensoleillée et dans un terreau riche, léger et bien drainant. Dans ces conditions, il est donc tout à fait envisageable de cultiver un avocatier dans l’hexagone, et même d’en récolter les fruits grâce à quelques soins attentifs (et beaucoup de patience) ! Attention toutefois, les feuilles et l’écorce de l’avocatier sont toxiques pour les animaux de compagnie.
L’avocatier que l’on rencontre le plus sous nos latitudes n’est autre que l’espèce type Persea americana. Celui-ci offre de nombreux cultivars qu’il est possible de cultiver en pot comme :
Les tout jeunes plants d’avocat doivent être installés dans un pot ou un bac de 20 à 25 cm de diamètre au minimum. Des dimensions importantes pour ces jeunes sujets, en raison du développement racinaire rapide de l’avocatier qui demande donc beaucoup d’espace.
Par la suite, tous les deux ou trois ans, l’avocatier est rempoté dans un contenant de taille légèrement supérieure pour suivre sa croissance.
Optez de préférence pour un pot en terre cuite. Celui-ci doit impérativement être percé en son fond afin de permettre l’évacuation de l’eau.
Bien qu’il tolère indifféremment les substrats acides, neutres et alcalins, on remarque que la culture de l’avocat est plus aisée en terrain légèrement acide (pH compris entre 5 et 6).
Dans tous les cas, l’avocat a absolument besoin d’un substrat qui assure une bonne filtration, puisqu’il est sensible à l’excès d’eau. Pour cette raison, on l’installe sur une épaisse couche de billes d’argile, et dans un terreau drainant, léger et agrémenté de compost.
Les bons terreaux horticoles et les terreaux spécial agrumes et plantes méditerranéennes, sont ici tout indiqués, du moment qu’ils sont acceptés en agriculture biologique.
Le substrat doit par ailleurs être constamment maintenu humide, mais sans être détrempé.
Choisir un terreau pour avocatier
Il existe ici deux méthodes pour faire germer un noyau d’avocat, en le faisant d’abord tremper dans un verre d’eau, ou en le plantant directement dans son pot. L’une ou l’autre de ces techniques offre un taux de réussite élevé.
Faire pousser un noyau d’avocat
L’avocatier a besoin de beaucoup de lumière pour prospérer. Si vous disposez d’un balcon, d’une cour ou d’un jardin, n’hésitez pas à l’installer en extérieur entre la fin du printemps et la fin de l’été. Respectez une période d’acclimatation en l’exposant petit à petit aux rayons du soleil. Si vous le cultivez en intérieur, installez-le à proximité d’une fenêtre qui profite d’un bon ensoleillement. Attention, si ses feuilles brunissent, c’est que le soleil est trop brûlant (attention à l’effet de réverbération de la fenêtre).
L’avocatier a besoin d’un arrosage régulier, mais toutefois jamais excessif, en particulier au début de sa vie alors qu’il est le plus fragile. Ainsi, les avocatiers les plus âgés ont moins besoin d’eau que les jeunes plants.
Comme pour les agrumes, le substrat doit être constamment humide (mais surtout pas détrempé). Veillez donc à réhumidifier le terreau dès qu’il est sec.
En intérieur, humidifiez régulièrement le feuillage de l’arbre à l’aide d’un brumisateur, de façon à maintenir le taux d’hygrométrie.
L’élément dont l’avocatier a le plus besoin est l’azote (N) qui stimule la croissance végétative de l’arbre. Notez que les besoins de l’avocat en phosphore et en potasse sont minimes. En revanche, l’avocat a des besoins en magnésium, en zinc et en fer très importants.
Durant sa croissance et à l’âge adulte, fertilisez votre avocatier régulièrement du printemps à l’automne (de mars à octobre) avec un engrais pour plante verte. Les solutions naturelles sont à privilégier, comme :
Choisir le bon engrais pour avocatier
L’avocatier est un fruitier subtropical qui n’apprécie donc le froid que très modérément. Persea americana est toutefois capable de résister à des températures de l’ordre de -6°C sur de courtes périodes. Dans les régions méditerranéennes et atlantiques, l’avocat en pot pourra donc être hiverné en extérieur, à condition de protéger le pot et les feuilles avec un voile d’hivernage. Dans le reste de l’hexagone, mieux vaut l’installer en intérieur pour le protéger des gelées.
Si les avocatiers cultivés en extérieur n’ont besoin d’aucune taille, il n’en va pas de même pour les plants cultivés en pot. Dans ce second cas, il est en effet nécessaire de le pincer régulièrement afin de renforcer la ramification de l’arbre. Sans cela, votre avocatier risque de pousser tout en tige.
Les principales maladies de l’avocatier en pot sont :
Du côté des ravageurs, outre les cochenilles, l’avocatier craint aussi les attaques de thrips, de la mouche méditerranéenne des fruits, et des araignées rouges.
La fructification de l’avocatier débute généralement 4 ans après sa plantation. Cependant, elle peut intervenir bien plus tardivement, et vous devrez peut-être patienter jusqu’à 8 ans avant d’en récolter les premiers fruits.
L’avocatier est capable de s’auto-polliniser, car ses fleurs s’ouvrent à deux reprises, une première fois comme fleur femelle et une seconde comme fleur mâle. Il est toutefois préférable de cultiver plusieurs plants à proximité pour assurer la pollinisation. De plus, les fruits n’apparaîtront qu’à condition d’offrir suffisamment d’ensoleillement à l’arbre, ainsi qu’une hygrométrie élevée durant la phase initiale de formation du fruit.
L’une des particularités de l’avocat, c’est qu’il s’agit d’un fruit climactérique, ce qui signifie qu’il ne mûrit pas tant qu’il est sur l’arbre. Il est donc nécessaire de le récolter et de le stocker dans un espace à la fois frais et sec pour qu’il parvienne à maturité.