Plante tropicale majestueuse, le Monstera (ou philodendron) est une plante grimpante incontournable de la tendance déco jungle. Relativement peu exigeante, elle demande toutefois des conditions de culture adaptées et beaucoup de place pour prospérer. Plantation, culture et entretien, voici comment soigner et cultiver un Monstera en pot chez soi.
Plante tropicale gélive, le Monstera se cultive uniquement en intérieur sous nos latitudes. On trouve ainsi différentes espèces de Philodendron cultivées en pot dans nos régions, et parmi elles :
Toutefois, l’espèce la plus connue et la plus cultivée dans nos logements reste le Monstera deliciosa, également surnommé “faux philodendron”. Cette espèce se distingue par un beau feuillage vernissé et vert franc dont les feuilles, d’abord pleines, se perforent et se découpent au fil du temps.
Attention : la sève du Monstera deliciosa est allergisante.
Le Monstera deliciosa peut atteindre les 5 m de hauteur lorsqu’il est cultivé en pot. La plante a donc besoin d’être installée dans un grand contenant afin de profiter de suffisamment d’espace pour prospérer. Optez pour un pot de 2 à 3 litres minimum, afin d’apporter de la stabilité à votre jeune Monstera.
Par ailleurs, assurez-vous que le contenant choisi soit bien percé en son fond afin de favoriser un bon drainage du substrat.
Tous nos conseils pour bien choisir un pot
Puisqu’il croit toute l’année, le faux philodendron a besoin d’un terreau riche et drainant. Optez ici de préférence pour un terreau spécial plante verte enrichi en matière organique.
Pour assurer le drainage du terreau, une couche de billes d’argile est également à prévoir au fond du pot.
Tous nos conseils pour bien choisir un terreau
Le semis est une méthode de multiplication très peu utilisée pour multiplier un Monstera. En effet, la levée est assez aléatoire et les graines elles-mêmes sont très difficiles à obtenir.
Privilégiez donc le bouturage qui est la méthode la plus simple pour multiplier un Monstera en pot. Pour ce faire :
Tous nos conseils pour réussir ses semis
On plante et on rempote le Monstera dans un contenant de grande taille, au printemps, et en respectant les trois étapes suivantes :
À noter : lorsqu’il devient trop grand pour être rempoté, surfacez votre Monstera en pot. L’opération consiste à remplacer la terre en surface sur quelques centimètres par du terreau neuf.
En raison de ses origines tropicales, le faux philodendron est incapable de survivre en extérieur durant l’hiver. Aussi, Monstera Deliciosa demande des températures comprises entre 18 et 25°C toute l’année. On l’installe donc en intérieur a minima durant toute la saison froide. Si vous profitez d’un extérieur, cette plante peut être sortie durant la belle saison, entre les mois de mai et de septembre.
À noter : le Monstera deliciosa est suffisamment rustique pour être cultivé dans une véranda maintenue hors-gel. Cependant, dans ces conditions, sa croissance sera interrompue durant tout l’hiver.
Le faux philodendron apprécie les expositions lumineuses, mais sans soleil direct dont les rayons peuvent engendrer des brûlures sur les feuilles. À l’inverse, n’installez jamais votre faux philodendron en situation trop ombragée, car le manque de lumière ne permettra pas à ses feuilles de se développer correctement.
Tous nos conseils pour choisir le bon emplacement
Le Monstera demande à être copieusement arrosé, mais son substrat doit avoir le temps de sécher en surface sur 1 cm environ entre deux apports d’eau. Afin d’augmenter l’hygrométrie autour de la plante, vaporisez son feuillage et ses racines aériennes à raison d’une fois par semaine.
Afin de recréer au plus près ses conditions naturelles de croissance, placez le pot de votre Monstera sur une soucoupe remplie de billes d’argile. De cette façon, vous limitez les risques de pourrissement de ses racines et augmentez le taux d’humidité autour de la plante, grâce au phénomène d’évaporation du surplus d’arrosage.
Tous nos conseils pour bien arroser une plante en pot
Apportez de l’engrais à votre Monstera environ six mois après son rempotage. En effet, le substrat a alors eu le temps de s’appauvrir et l’engrais permet de l’enrichir avec de nouveaux éléments nutritifs. Lorsqu’il est trop grand pour être remporté, l’apport d’engrais intervient tous les 3 mois tout au long de l’année.
Le Monstera demande beaucoup de fer et de potassium pour produire des feuilles saines. Préférez toujours un engrais biologique à libération lente plutôt qu’un engrais chimique sous forme liquide.
Tous nos conseils pour choisir le bon engrais pour une plante en pot
Le Monstera n’a aucun besoin d’être taillé, à moins que ses tiges n’aient pris trop d’ampleur et ne soient devenues trop encombrantes. Plutôt que de les couper, préférez pincer l’extrémité des tiges. Cette opération permet de stimuler la plante pour qu’elle produise de nouvelles feuilles en partie basse.
Attention à bien protéger vos mains à l’aide de gants avant de réaliser le pincement des tiges de votre Monstera, car la sève de cette plante peut s’avérer allergisante.
À noter : les racines aériennes du Monstera deliciosa lui permettent de capter l’humidité ambiante. Évitez donc de les couper. Vous pouvez en revanche en pincer l’extrémité afin de stopper leur croissance.
Le Monstera est une plante globalement peu sujette à la maladie, ce qui explique en partie son succès. Certaines erreurs de culture peuvent toutefois l’affaiblir, et certains parasites ne manquent pas de s’en prendre à elle.
En suivant les conseils de culture évoqués précédemment, et notamment ceux d’arrosage et d’engraissage, vous devriez rapidement parvenir à redonner à votre faux philodendron tout son panache.
Tous nos conseils pour prévenir les maladies des plantes en pot
Il faut savoir que, dans les meilleures conditions de culture, le Monstera deliciosa est capable de produire des fruits. Une fructification toutefois très rare sous nos climats et qui intervient à la suite de la floraison du faux philodendron. Les grandes fleurs couleur crème et en forme de spathes de la plante laissent alors place à de gros fruits de forme conique.
Mais attention, lorsqu’ils sont encore immatures les cérimans (fruits du Monstera) s’avèrent toxiques en raison de leur richesse en acide oxalique ! En revanche, une fois mûrs, ils sont tout à fait comestibles et s’avèrent même délicieux (ce qui explique les origines du nom du Monstera deliciosa.) Après un an de maturation, les cérimans offrent une chair juteuse dont le goût fait simultanément penser à celui de la poire et de la goyave.
Malgré leur qualité gustative, ces fruits sont très peu commercialisés, notamment en raison de leur maturation lente, pas toujours homogène, et de leur conservation difficile. Sans compter qu’une fois mûr, le cériman a une durée de consommation assez courte.
On cueille les cérimans lorsque les écailles commencent à bomber à la base du fruit. La maturation totale du fruit intervient au bout de 5 à 6 jours, à température ambiante. Afin de faire mûrir intégralement l’infrutescence, on enveloppe le fruit dans du papier journal. Et lorsqu’il est mûr, le cériman se conserve une semaine au réfrigérateur.
À noter : chez les Monsteras, seul le fruit du faux philodendron est comestible, et seulement après une année de maturation.