La culture de l’aloe vera en pot est accessible même au débutant. Également appelée Aloes des Barbades et Aloes commun, cette plante vivace d’intérieur, originaire d’Amérique centrale, est aussi décorative que facile d’entretien. Elle est notamment reconnue pour ses vertus médicinales et cosmétiques. Gélive, l’aloe vera se cultive principalement en pot sous nos latitudes. Choix du pot, technique de plantation, arrosage… Voici toutes les clés pour réussir la culture et l’entretien de l’aloe vera.
Il est généralement conseillé de planter l’aloe vera en pot au cours du printemps, et plus précisément autour du mois d’avril.
Tous les deux ou trois ans, l’aloès commun doit également être rempoté au printemps, toujours sur la même période.
L’aloe vera se plante dans un pot assez large, mais qui n’a pas besoin d’être très profond. Pour un jeune sujet, optez pour un contenant de minimum 20 cm de diamètre. Le pot peut être choisi plus large en fonction de l’âge et des dimensions de l’aloe.
Optez pour un pot un peu plus grand que le précédent à chaque nouveau rempotage afin de suivre la croissance de la plante.
Du côté des matériaux, la terre cuite est l’option la plus recommandée. En effet, grâce à sa perméabilité à l’eau et à l’air, ce type de pot facilite le drainage et l’aération de la motte de l’aloe vera. La terre cuite permet ainsi de réguler plus efficacement la température du terreau que le plastique qui a tendance à retenir l’eau et à chauffer rapidement.
Dernier point d’attention, le pot doit être percé d’un ou plusieurs trous de drainage en son fond. Un impératif qui permet à l’eau d’arrosage en surplus de s’évacuer correctement, ce qui limite les risques de pourriture des racines.
Tous nos conseils pour bien choisir un pot
Naturellement adapté aux sols arides et pauvres, l’aloe vera est en revanche très sensible à l’excès d’humidité. Le substrat contenu dans le pot de plantation doit donc être parfaitement drainant. Une terre à tendance sableuse ou caillouteuse est donc à privilégier ici, afin d’assurer un parfait écoulement de l’eau d’arrosage, ainsi qu’une aération optimisée de la motte de la plante en pot.
Composez le substrat en mélangeant :
Pour optimiser le mélange, vous pouvez également lui ajouter un peu de pouzzolane.
Tous nos conseils pour bien choisir un terreau
Le semis d’aloe vera intervient sous serre à tout moment de l’année, sous 21°C.
La durée de germination oscille en moyenne entre 3 et 6 semaines. Une durée variable en fonction des conditions de culture.
Le semis n’est pas la méthode de reproduction la plus simple pour l’aloe vera. En effet, les aloès produisent des rejets lorsqu’ils arrivent à maturité, ce qui permet à la touffe de croître. La division des rejets est une méthode de multiplication efficace qui intervient à la fin du printemps.
Tous nos conseils pour réussir ses semis
La plantation de l’aloe vera en pot intervient idéalement au mois d’avril.
L’aloe vera en pot a besoin de beaucoup de lumière pour prospérer. Les feuilles de cette plante craignent toutefois les rayons directs du soleil qui ont tendance à les dessécher et à les faire brunir. Évitez donc d’exposer votre aloe vera au plein soleil et privilégiez un espace lumineux à proximité d’une fenêtre.
Notez que l’aloe vera est également très sensible au froid. Plante gélive, elle doit être abritée en intérieur durant tout l’hiver. Assurez-vous de lui offrir un espace chauffé entre 18 et 20°C. Si vous profitez d’un espace extérieur (balcon, terrasse, cours, petit jardin…) n’hésitez pas à installer la plante en extérieur entre les mois de mai et de septembre. Attention toutefois à la rentrer le soir lorsque les nuits sont fraîches.
Tous nos conseils pour choisir le bon emplacement
L’aloe vera pousse naturellement sous les climats arides, voire semi-désertiques. Pour survivre dans de telles conditions, ses feuilles charnues stockent l’eau et lui offrent une exceptionnelle résistance à la sécheresse. Les arrosages de l’aloe vera doivent donc être parcimonieux, car les apports d’eau trop fréquents peuvent entraîner son pourrissement.
Arrosez votre aloe vera en pot avec une eau non calcaire. L’eau de pluie est idéale dans ce cas, mais vous pouvez également filtrer l’eau du robinet pour vos arrosages. Afin d’éviter les chocs thermiques, privilégiez une eau à température ambiante plutôt qu’une eau trop froide.
Tous nos conseils pour bien arroser une plante en pot
Naturellement adaptée aux sols à tendance pauvres, l’aloe vera n’a pas de gros besoins en nutriments.
Afin de favoriser le développement et la floraison de la plante, vous pouvez toutefois lui apporter un peu d’engrais spécial cactées, pauvre en azote, au cours du printemps et durant l’été, à raison d’une fois par mois.
Tous nos conseils pour choisir le bon engrais pour une plante en pot
La cochenille farineuse est le principal ravageur des aloès. On reconnaît une attaque de cochenilles farineuses aux petits amas blancs cotonneux que ces insectes piqueurs laissent sur la plante. Ces petits parasites se nourrissent de la sève de l’aloe vera, ce qui a pour effet de l’affaiblir.
L’aloe vera est également sensible aux attaques de pucerons, dont les piqûres affaiblissent aussi la plante.
Dans un cas comme dans l’autre, évitez au maximum l’utilisation de produits chimiques, en particulier si vous souhaitez utiliser les feuilles de l’aloe vera et le gel qu’elles contiennent.
Tous nos conseils pour prévenir les maladies des plantes en pot
Outre son aspect décoratif remarquable et très apprécié, l’aloe vera est également très souvent cultivée pour son gel aux vertus thérapeutiques reconnues. En effet, on reconnaît à l’aloe vera de nombreuses vertus médicinales. Pour commencer, elle favorise la cicatrisation et permet de soulager les brûlures, les coups de soleil, les irritations et les problèmes de peau dans leur globalité. Antioxydante et détoxifiante, mais aussi très riche en minéraux et en vitamines, l’aloe vera permet également de renforcer le système immunitaire.
Attention toutefois, ses feuilles contiennent aussi de l’aloïne, une substance nocive, toxique, allergisante et responsable de brûlures ! Pour l’éviter, il convient d’extraire convenablement le jus en séparant bien le gel et le suc de l’aloe vera. L’aloïne est un liquide jaunâtre contenu dans la couche externe de la feuille et qui peut s’écouler lorsqu’on coupe cette dernière. Évitez tout contact direct avec la peau et ne récupérez jamais un gel sali par l’aloïne.
La récolte de la sève intervient sur les plantes parvenues à maturité (âgées de 4 ou 5 ans), lorsque les feuilles ont atteint leur plein développement et sont bien charnues.