Déplacements, déchets ou consommation d’énergie par les bâtiments, on dit que le secteur des soins de santé serait responsable de près de 5 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre ! Si le numérique engendre lui aussi sa part de pollution, la télémédecine, largement démocratisée depuis la crise sanitaire de 2020, constitue sans aucun doute un enjeu stratégique et environnemental majeur.
Plus accessible et plus instantanée, elle a marqué un tournant dans nos usages médicaux et participe également au recul des émissions de gaz à effet de serre. Une belle manière d’atteindre la neutralité carbone attendue pour 2050, et de basculer vers un système de santé plus durable !
L’évolution démographique, le vieillissement de la population, les inégalités territoriales d’accès aux soins font partie des défis majeurs que le secteur de la santé doit encore relever. Face à des prises en charge parfois insuffisantes et des parcours de soins difficiles, la télémédecine se décline aujourd’hui sous différentes formes :
Le collectif Santé Infos Droits se tient à la disposition des particuliers pour les accompagner tout au long de leurs démarches.
Dans un contexte de sobriété numérique, on constate qu’il n’est pas question de supprimer l’utilisation des appareils électroniques mais plutôt de favoriser une utilisation raisonnée et d’opter pour les alternatives les plus durables. Pour maximiser les avantages de la transformation numérique, il est essentiel d’intégrer les nouvelles technologies de manière efficace et durable dans l’écosystème de santé existant.
Et d’ailleurs, face au changement climatique, la télémédecine contribue à limiter les transports physiques et leurs pollutions associées. À réduire l’utilisation de certains équipements, à favoriser la politique zéro papier avec la numérisation des dossiers et plus globalement, à aligner le secteur de la santé sur les objectifs de développement durable. Ainsi, alors qu’une visite en personne génère environ 20kg de CO2 en moyenne, une consultation virtuelle n’en émettrait que 0,03.
S’ajoutent aussi les gains d’efficacité énergétique issus des équipements modernes tels que les nouveaux data centers mais également des accès aux soins globalement facilités avec la réduction des inégalités territoriales et la prise en charge plus précoce des maladies : parfait pour influencer de manière positive à la fois la santé humaine et la santé de notre planète !
Paru en 2019, le rapport “L’Empreinte Climatique du Secteur de la Santé” nous informe que si le secteur était un pays, il serait le cinquième plus gros émetteur de la planète. Dans ces conditions, comment faire pour décarboner les prestations de santé ?
On parle déjà de verdir les infrastructures, de faciliter le recyclage des déchets médicaux ou de démocratiser l’utilisation de véhicules électriques. Des projets à long terme, qui ne dispensent pas de l’application de solutions plus immédiates.
En terme de lutte contre le changement climatique, chaque petit geste compte et la télémédecine fait partie des solutions dont nous disposons. Déployée de manière appropriée et réfléchie, elle peut avoir un impact immédiat et profond sur l’environnement.
Sans remplacer complètement les soins en présentiel, son utilisation généralisée permet déjà d’améliorer la disponibilité et la qualité des prestations médicales et ce n’est pas tout. Avec environ 6 consultations par an et par habitant en moyenne, le recours généralisé aux solutions de e-santé permettrait d’éviter l’émission de près de 3 millions de tonnes de CO2 chaque année.
Un levier nécessaire pour se conformer aux objectifs prévus par le Plan de Transformation de l’Économie Française !
Envie de vous engager au quotidien avec des gestes simples ? Repenser nos comportements et la gestion de nos déchets est un moyen essentiel de contrer les effets dévastateurs liés aux dérèglements de notre planète.
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