Green Washing : Vrais ou faux cosmétiques bio ?

Un peu par prise de conscience écologique, un peu par nouvelles valeurs éthiques, deux tiers des acheteurs sont aujourd’hui prêts à payer plus pour des cosmétiques bio respectueux de leur santé et de l’environnement. La plupart des marques semblent désormais repenser leurs produits et leurs modes de fabrication pour aligner l’offre au plus près de la demande. Oui enfin, pas si vite. 

Il est toujours plus facile de travailler l’aspect marketing plutôt que d’effectuer un vrai changement en profondeur. Aussi, beaucoup d’entre elles s’attachent à polir leur image sans apporter de modifications significatives à leurs pratiques. L’intention pour comprendre le greenwashing (ou écoblanchiment) est de détourner l’attention des initiatives écologiques réelles à grands coups d’arguments flous, pour continuer à attirer les consommateurs d’aujourd’hui.

Entre discours vagues et images de nature trompeuses, et si vous ne tombiez plus dans le piège de ces cosmétiques pas si green ?

Le green washing, quel intérêt pour les marques ?

Entre des investissements coûteux pour se mettre à la page et une simple stratégie de communication qui permettra d’attirer le bon consommateur, pour beaucoup de marques, le parti a été pris. Avec une demande croissante de cosmétiques propres et bio, le green washing surfe sur la vague et bénéficie désormais d’une redoutable efficacité.

Et ainsi ont fleuri sur les rayons une multitude de nouveaux produits aux recettes faussement repensées et à la biodégradabilité toute relative.

La difficulté pour l’acheteur responsable sera alors de démêler le vrai du faux. Et de ne pas se laisser influencer par l’imagerie suggestive des emballages ou les déclarations imprécises cherchant à mettre l’accent sur les ingrédients naturels. Le plomb et le mercure sont tous deux des ingrédients naturels, et pourtant ! A l’inverse, l’indication « sans produit chimique » ne constitue pas non plus un gage de qualité, tous les produits chimiques n’étant pas nocifs.

Comment reconnaître le greenwashing dans les cosmétiques ?

Un mot d’ordre, la simplicité ! De la liste des produits à l’aspect visuel, un vrai produit cosmétique bio n’aura jamais besoin d’en faire trop. 

Le packaging à la loupe !

On se méfiera d’office des emballages où tout est fait pour mettre en évidence le côté sain du produit. Déclinaisons de verts et autres teintes associées à la nature, surenchère de fleurs et de plantes. Termes « végétal », « naturel » ou « bio » apposés en grand. Bien souvent, l’élément sain mis en évidence ne sera présent qu’en quantité infime dans le cosmétique, mais suffira à masquer la présence des autres ingrédients plus nocifs. Préférez les discours sobres, et les emballages minimalistes.

Attention également aux mentions « sans » tel ou tel composant, trop souvent employées pour détourner l’attention des compositions moyennement propres. Sans silicone ou sans parabène peut-être, mais que dire du reste des ingrédients ? 

A ce stade, il conviendra de pousser un peu plus loin l’analyse du produit.

Reconnaissance des labels

Pas toujours présents sur l’emballage, ils restent à chaque fois un excellent gage de qualité. Ecocert, Cosmebio ou BDIH font partie des labels de confiance, apprenez à les distinguer. 

Zoom sur la composition

En l’absence de certifications officielles, la longueur de la liste INCI sera un excellent indicateur. Celle-ci sera plutôt courte si le produit est vraiment propre.

Recherchez ensuite la mention d’ingrédients se terminant par paraben ou sulfate par exemple, même si l’emballage affirme qu’il n’en a pas. Des substances telles que le Propylparaben, le Methylparaben, l’Ethylparaben et le Sodium Laureth Sulfate sont à tenir à l’écart de votre peau autant que possible !

Choisir ses enseignes pour éviter le greenwashing

A vous de chercher les petites marques réellement éco-responsables qui feront preuve d’honnêteté et de transparence ! En magasin et surtout en ligne, les enseignes engagées de confiance se sont multipliées pour vous aider à faire le plein de produits cosmétiques naturels et bio, sans avoir à vous poser mille et une questions. 

De quoi responsabiliser les entreprises, et mettre en avant celles qui se distinguent déjà par leurs choix.