Impact des bivouacs et camping sauvage

Le camping sauvage était jusqu’à présent une solution utilisée par les randonneurs et autres pratiquants d’activités de pleine nature qui pratiquaient une activité de plusieurs jours consécutifs dans la nature. Il permettait ainsi d’effectuer une halte dans le milieu naturel lorsque des solutions tierces n’existaient pas (refuges, gîtes,…). Bien que ça soit encore le cas, il faut ajouter dorénavant à ceci le recours au camping sauvage comme solution à part entière (utilisé même lorsque d’autres modes d’hébergement sont disponibles) soit par soucis économique mais aussi par une volonté de se rapprocher de la nature. Cette forme de camping n’est pourtant pas sans conséquence sur la nature, de multiples impacts en résultent. Ceux-ci seront détaillés ci-dessous. Elle est par conséquent de plus en plus règlementée, et bien souvent interdite.

Dégradation des sols

Il n’est pas rare que les campeurs modifient le terrain où ils vont positionner leur tente pour améliorer leur confort. Ainsi, la terre pourra être aplanie, les cailloux enlevés,… Certains campeurs pourront même creuser des rigoles autour des tentes pour se protéger d’éventuelles pluies. D’autres creuseront des fosses pour les ordures,…

Tout ceci n’est pas sans conséquence sur la stabilité et l’érosion des sols. Ces gestes peuvent paraitre anodins à l’échelle d’une personne mais, comme la plupart du temps, c’est la répétition à l’échelle de tous les visiteurs d’un site qui va occasionner de sérieux dommage.

Dégradation de la végétation

Le premier impact auquel on pense est celui de la dégradation de la végétation au sol, située sous la tente. Tous les campeurs ont déjà constaté que l’herbe sous la tente est couchée, voire jaunie si la tente reste plusieurs jours. Autre impact, le piétinement de la végétation autour du camp. Les campeurs restant souvent au minimum une dizaine d’heures sur la zone (entre l’installation le soir et le départ le matin), la végétation située autour de la tente sera ainsi piétinée de manière plus importante qu’en cas de simple passage. Les dommages seront donc plus importants.

Enfin, un feu étant souvent mis en place par les campeurs, ces derniers cherchent donc du bois pour servir de combustible. Il n’est pas rare de constater des campeurs entrain de casser des branches lorsque le bois mort présent à proximité est en quantité insuffisante. Cette pratique n’est pas sans dommage pour la végétation arbustive.

Perturbation de la faune

La présence humaine en pleine nature occasionne la plupart du temps un dérangement de la faune (oiseaux, mammifères,…) présente à proximité. Ce dérangement anthropique est responsable de multiples impacts comme une augmentation de la dépense énergétique, une augmentation des échecs de reproduction, la prédation de la couvée ou de la nichée… L’intensité de ces impacts dépend notamment de la fréquence des dérangements, de leur durée et de la sensibilité de l’espèce à la présence humaine. Or dans le cas de l’installation de campeurs en pleine nature, les campeurs restant plusieurs heures au même endroit, la présence d’une couvée ou d’une nichée à proximité entrainera irrémédiablement l’abandon de celle-ci par les parents. Les œufs ou les jeunes pourront donc être victime de prédation ou tout simplement souffrir d’hypo ou d’hyperthermie.

De plus, comme indiqué précédemment, le campeur va modifier le terrain afin d’installer son campement à sa convenance. Ceci implique dans la plupart du temps, le retrait de certaines pierres jugées gênantes par les campeurs. Ces dernières servent pourtant de gîtes pour la microfaune (comme les insectes) qui seront dérangés voir tués.

Pollution par les déchets

La notion de camping sauvage implique qu’il n’y ait à l’endroit de l’installation du bivouac aucun équipement adapté à la récupération des déchets. Le bon sens voudrait que les campeurs ramènent l’intégralité de leurs déchets dans leur sac à dos mais bon nombre d’entre eux confondent nature et poubelle. Par conséquent, de nombreux sites utilisés pour le bivouac sont envahis de déchets, qui polluent le milieu naturel.

Risques d’incendies

Un feu de camp est souvent mis en place soit pour l’alimentation soit pour se chauffer, voire les deux. De tels feux en pleine nature ne sont pas sans risque, et peuvent occasionner si le feu n’est pas surveillé ou pas bien éteint des incendies. Ces derniers occasionnent bien sur d’importants dommages sur le milieu naturel, la destruction de la faune et de la flore présentes.

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