Impact de la chasse sur la faune

Les activités humaines sont dans la grande majorité des cas source de dérangements pour la faune. En effet, cette dernière perçoit l’homme comme un prédateur potentiel et adopte donc un comportement de fuite pour assurer sa survie. L’augmentation de la population humaine et surtout des activités de pleine nature ne devraient pas améliorer cette situation. L’impact de ces dérangements à court terme est bien connu, il peut se manifester par la fuite d’un individu (et donc indirectement par l’augmentation de ses dépenses énergétiques), par l’abandon d’une couvée ou nichée (pouvant conduire à un échec de reproduction),…

Par contre, il est encore difficile aujourd’hui de déterminer précisément quel est l’impact à long terme sur les espèces. La chasse est une des activités de pleine nature qui occasionnent le plus de dérangements de la faune. Elle entraine des perturbations sur les populations locales des espèces cibles (c’est-à-dire des espèces visées par la chasse) mais aussi des espèces non cibles. Ces dernières peuvent être des espèces dites communes mais les dérangements peuvent affecter également des espèces sensibles et/ou menacées. Pourtant, la chasse est une activité très répandue sur le territoire français mais de manières générales sur toute la planète. On la retrouve particulièrement dans les régions rurales en complément des activités agricoles, mais les pratiquants tendent à se diversifier et à compter aujourd’hui de plus en plus de citadins. Le dérangement occasionné par la chasse est variable en fonction des espèces. La chasse provoque un changement de comportement des espèces, les animaux sont plus souvent perturbés lors des jours chassés qu’un jour non chassé.

Ils ont également tendance à se réfugier dans les zones dépourvues de chasseurs. Chez les oiseaux, la chasse augmente notamment la fréquence des vols ou encore le temps de vigilance provoquant ainsi une hausse de la dépense énergétique de l’espèce. Il a de plus été relevé que certaines espèces montrent un tel comportement juste après l’arrêt de l’activité de chasse, induisant que même lorsque cette dernière a cessé des effets négatifs perdurent quelques jours. Enfin, il semblerait que l’impact négatif de multiples petits dérangements soit plus dommageable pour la faune que d’importants dérangements moins nombreux. De manière générale, l’impact de la chasse sur le dérangement des espèces semble dépendre principalement de deux facteurs : la fréquence et la durée (du dérangement). Toutefois la période de chasse semble jouer également un rôle important dans la mesure où les besoins énergétiques des animaux sont plus importants lors de certains stades de leur cycle de vie comme la reproduction ou encore la migration. Une augmentation de la dépense énergétique peut provoquer une diminution de la condition physique et de manière indirecte une baisse du succès de reproduction.

Cela peut impact également les espèces migratrices qui font généralement des réserves avant le départ en migration. Ces réserves peuvent être en parties ou en totalité compromises à cause de la chasse, rendant la migration plus délicate. Les périodes d’incubation des œufs et de couvée des jeunes sont particulièrement sensibles. La survie des jeunes dépend essentiellement des soins apportés par les parents. Or, si les parents sont obligés de quitter le nid suite à un dérangement anthropique, cet abandon peut provoquer de multiples risques comme l’hyperthermie ou l’hypothermie, la prédation des œufs ou des jeunes… Le risque s’accroit ainsi en fonction de la fréquence et de la durée des dérangements. De plus, des études ont montré que les dérangements occasionnés par la chasse ne touchaient pas uniquement les espèces chassées mais la quasi-totalité des espèces présentes sur le territoire de chasse. Par conséquent, si le territoire chassé abrite des espèces sensibles et/ou menacées, ces dernières sont susceptibles d’être affectées de manière indirecte par la chasse par une augmentation de leurs dépenses énergétiques (et donc une baisse de la condition physique) et par une influence négative de leur succès de reproduction (si la zone chassée correspond à l’habitat de nidification de l’espèce). Ces espèces pourraient également être confinées dans des territoires plus restreints (zones non chassées,…) où les ressources disponibles sont moindres ou de moins bonne qualité.

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