Concept de métapopulation

Une métapopulation est un ensemble de populations d’une même espèce réparties dans l’espace, entre lesquelles il existe des échanges plus ou moins réguliers et importants d’individus. Selon Gill (1978), c’est l’ensemble des populations échangeant des gènes entre elles qui a été défini comme une métapopulation.

Cet échange n‘est quantitativement important que lors de la fondation d’une nouvelle population. Cette métapopulation a pour habitat une unité écologique correspondant au paysage, c’est-à-dire un ensemble de sites présentant divers stades de succession écologique et dont la géographie autorise des échanges géniques limités mais existant d’un site à l’autre.

Fonction d’une métapopulation

La survie d’une métapopulation est donc dépendante du bon état des connexions entre ses populations : les extinctions locales sont en effet alors compensées par les phénomènes de migration et de dispersion d’une population à une autre, c’est-à-dire entre les différents habitats naturels isolés. La dynamique d’une métapopulation n’est pas seulement affectée par les taux d’extinction et de colonisation, mais aussi par la relation entre ces taux et l’arrangement spatiale et la densité de taches d’habitat dans le paysage. Pour qu’une métapopulation puisse persister, le taux global des extinctions doit être moindre que celui des colonisations.

Mais la colonisation n’est efficace que si un individu qui quitte une tache d’habitat occupée arrive dans une tache d’habitat inoccupée. Ceci n’est possible que si la distance entre ces deux taches d’habitats n’est pas importante. Les chances peuvent être augmentées si un flux continuel de colonisateurs potentiels quittent la première tache pour coloniser la nouvelle, augmentant ainsi les chances qu’un individu arrive sur la tache vacante.

Structure d’une métapopulation

Plusieurs types de structures de métapopulations ont été mis en évidence. Citons les deux plus courantes :

  • Les métapopulations îles-continent : dans ce cas un ensemble de taches d’habitats, appelées îles, sont proches d’une autre tache d’habitat plus grande, appelé le continent, à partir duquel tous les colonisateurs peuvent atteindre les îles. Ce modèle repose sur la théorie que la population du continent ne s’éteint jamais.
  • Les métapopulations puits-source : dans ce cas certaines populations, appelées sources, connaissent un accroissement positif alors que d’autres, appelées puits, auraient une tendance d’évolution négative en cas d’absence d’immigration.

Dans ce modèle, si l’isolement des populations locales est trop important, le risque d’extinction locale peut être diminué par une augmentation de la surface des sites isolés. Dans l’autre sens, si les surfaces des habitats sont trop petites, la migration et la dispersion d’individus ne peuvent compenser l’extinction que si la connectivité est augmentée.

Même si l’évaluation du risque d’extinction doit être adaptée au contexte paysager local et aux exigences des espèces (qui ne sont pas toujours parfaitement connues), la théorie des métapopulations a souligné l’importance de la taille et de la qualité intérieure des milieux de vie des espèces, ainsi que de la création, de la conservation et de la restauration de corridors écologiques favorisant les déplacements et les échanges entre les habitats.

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