Plusieurs types d’espèces peuvent être considérés en biologie de la conservation pour définir les priorités d’intervention. C’est le cas notamment des espèces bio-indicatrices, des espèces clés de voûtes, des espèces parapluies, des espèces redondantes.
Les espèces bio-indicatrices sont des espèces dont la présence et la fluctuation de leurs effectifs est censée refléter les variations des conditions environnementales locales ou les variations des effectifs des autres espèces de la communauté. Les espèces bio-indicatrices seront différentes en fonction des éléments que l’on souhaite suivre et de l’échelle considérée.
On distingue ainsi différents types d’espèces bio-indicatrices :
Les espèces parapluies nécessitent de telles conditions d’habitats et de superficie que leur conservation permettra la sauvegarde d’une grande quantité d’autres espèces rares et menacées. Sa protection est donc aussi utile à de nombreuses autres espèces qui partagent le même habitat mais ne nécessitent pas autant d’espace.
Les meilleures espèces parapluies sont celles qui ont besoin d’étendues les plus importantes possibles et d’habitats les plus variés possibles. Il est impossible de trouver une seule espèce dont les besoins couvrent ceux de toutes les espèces vivant dans une communauté diversifiée. Le parapluie le plus robuste et le plus complet est donc constitué d’un ensemble d’espèces ayant des besoins en habitats différents et complémentaires.
Une espèce clé de voûte est une espèce dont la présence est indispensable à l’existence même d’un écosystème, non pas par son effectif mais par l’action qu’elle exerce sur les comportements et/ou effectifs des autres espèces qui composent le système.
L’activité et l’abondance des espèces clés de voûte déterminent l’intégrité de la communauté, sa persistance et sa stabilité.
La disparition des espèces de voûte entraine des extinctions en cascade et des changements fonctionnels majeurs. Il n’y a pas de lien direct entre le rôle d’espèce clé de voûte et la biomasse ou l’abondance de cette espèce.
Si la disparition d’une espèce entraîne des modifications des processus, alors cette espèce peut être considérée comme une espèce clé de voûte. De même, les espèces introduites peuvent avoir des effets disproportionnés par rapport à leur biomasse. Elles seront donc considérées comme des espèces clés de voûte si elles sont à caractères envahissantes.
Le rôle clé de voûte d’une espèce peut se présenter de différentes façons :
Ces différents groupes ne sont pas exclusifs, une espèce pouvant appartenir à plusieurs groupes.
Ce sont des espèces qui assurent simultanément des fonctions similaires au sein d’un écosystème donné. Théoriquement, il y a redondance fonctionnelle si après disparition d’une de ces espèces, une compensation de densités se manifeste parmi les taxons restant du même groupe fonctionnel de telle sorte que la biomasse de l’ensemble soit conservée.
La disparition de l’espèce redondante ne devrait pas : modifier l’abondance des espèces restantes dans la communauté, modifier fortement la composition spécifique et modifier la structure et la fonction de l’écosystème.
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