Guide pratique de la randonnée responsable

Allier activité physique, esprit d’aventure et contact avec la nature… S’il est une activité qui coche toutes les cases, c’est bien la randonnée ! Pas étonnant qu’une étude d’Interhome lancée auprès des voyageurs français la place en tête des activités de premier plan. 

Et puis forcément, la randonnée est un loisir respectueux de l’environnement, non ? Oui enfin… Pas si vite.

Encore faut-il adopter les comportements responsables afin d’éviter de polluer l’environnement, ce qui est loin d’être une seconde nature pour certains d’entre nous. Le secret ? Ne laisser derrière soi que quelques empreintes légères et n’emporter que des souvenirs non palpables. Cela passera par quelques gestes simples qui contribueront à minimiser votre impact sur la faune et la flore locales. De quoi préserver leur richesse pour les années à venir, et permettre aux générations futures de randonneurs de les apprécier à leur tour !

Je ne m’écarte pas des sentiers balisés

Ils sont à la fois destinés à assurer la sécurité des visiteurs et à minimiser les dommages causés à la nature. Vous veillerez à ne pas vous en écarter voire à marcher en file indienne afin d’éviter de les élargir et de piétiner la végétation de surface fragile. Cela risquerait également de favoriser l’érosion du sol et d’aggraver le ruissellement de l’eau et la destruction des habitats naturels. 

Vous vous aventurerez éventuellement dans la nature pour aller au petit coin à l’écart du groupe, mais veillerez à marcher aussi légèrement que possible.  

Je ne touche ni aux plantes, ni aux animaux

Voilà une recommandation plutôt difficile ! Et pourtant, il sera essentiel de ne pas déranger la faune et la flore environnantes.

Évitez de cueillir les fleurs, de déplacer les pierres et de vous approcher des animaux même les plus amicaux. Quant à votre repas, c’est à vous et à vous seul(e) qu’il est destiné. Nourrir la faune, en plus d’exposer les espèces à de potentielles maladies, risquerait de leur faire prendre de mauvaises habitudes et d’impacter leur capacité à se nourrir dans la nature. C’est la raison pour laquelle, en cas de camping, vous prendrez soin d’emballer tous vos restes dans des contenants scellés afin qu’aucun ours ou sanglier ne vienne y mettre le nez durant la nuit.

Je ne me sépare pas de mes déchets

Un trognon de pomme jeté sur le sentier, quel mal cela peut-il faire après tout ? Et pourtant, il suffit que la variété ne soit pas endémique de la région pour perturber les écosystèmes locaux. 

Quant aux emballages et autres déchets plastiques, sans surprise, vous les enfermerez dans le sac poubelle que vous aurez pris soin d’emporter avec vous. Sac dans lequel vous n’hésiterez pas à glisser les déchets que d’autres randonneurs moins respectueux auront peut-être abandonnés sur leur passage. Vous y placerez également le papier hygiénique que vous aurez utilisé, et vos mégots de cigarette correctement éteints, qui ne risqueront pas de déclencher un incendie. 

Vous jetterez le tout dans le premier conteneur que vous rencontrerez, ce qui pourra prendre un certain temps selon la zone dans laquelle vous vous serez aventuré(e) ! 

Je fais attention à l’eau

Si la randonnée est l’activité préférée des français pendant leurs vacances, elle reste une activité physique qui impose de prendre quelques précautions. Et côté hydratation, vous avez tout prévu !

Une poche à eau ou une gourde en inox bien sûr, qui gardera l’eau bien au frais et vous permettra de vous passer des redoutées bouteilles en plastique. Pour rappel, la quantité d’eau nécessaire à la fabrication d’une seule bouteille est plus importante que la quantité que vous pourrez y stocker. Jetées parfois dans des zones reculées et difficiles d’accès, elles contamineront les sols, l’air et même les océans. Vous ferez le plein d’eau fraîche aux rivières que vous croiserez sur votre parcours, et que vous veillerez à garder aussi propres que possible !

Pour cette raison, vous ne vous laverez pas ni ne ferez votre lessive ou votre vaisselle directement dans le point d’eau. Vous recueillerez plutôt la quantité d’eau nécessaire et l’utiliserez à quelques dizaines de mètres de là, en accordant une importance toute particulière aux produits dont vous vous servirez. Savons, nettoyants mais aussi crèmes solaires ou répulsifs à insectes que vous choisirez aussi naturels que possible afin de ne pas contribuer à la libération de substances toxiques dans les eaux

Je ne campe que dans les zones désignées

S’il y a quelque chose de particulièrement bucolique dans l’esprit camping sauvage, votre recherche de l’empreinte écologique minime vous poussera à privilégier les zones dédiées pour camper après une longue journée de randonnée. Bien sûr, l’installation d’un bivouac pour la nuit peut provisoirement déranger la faune et la flore, mais le choix de son emplacement permettra aux potentiels dommages de ne pas s’étendre au-delà d’une certaine zone.

Et puisque la nature redoute particulièrement les piétinements répétés, vous veillerez à déplacer votre tente tous les deux jours au cas où votre aventure se prolongerait !

Je choisis soigneusement et j’entretiens mon équipement

Cela a un certain coût de bien s’équiper. Mais il faudra bien passer par là pour ne pas avoir à renouveler régulièrement votre équipement et faire gonfler votre empreinte carbone. Optez pour des matériaux durables et de qualité, des marques de plein air éthiques via lesquelles vous soutiendrez des initiatives environnementales. 

Et de retour d’escapade, on nettoie ses chaussures et l’on fait sécher son imperméable afin de prolonger leur durée de vie. Vous les recyclerez correctement s’il était finalement temps de les changer !

Je planifie mes escapades

Heure, période de l’année, prévisions météorologiques… Bien des facteurs vous permettront de randonner en toute sécurité et sans bousculer le rythme de la nature. Si possible, optez également pour une destination calme dont vous profiterez plus tranquillement, sans aggraver le stress dont souffrent les sentiers les plus populaires. 

Et puisque la pollution est aussi sonore, on fait preuve de courtoisie envers la faune en faisant place au silence et en laissant la musique à la maison.

A vous d’agir en exemple pour les autres, et de faire la différence, un petit geste à la fois !