La poubelle jaune

La poubelle jaune, mise en place en 1992, concerne aujourd’hui la grande majorité des Français. Elle concerne quatre grands types de déchets. Tout d’abord, le papier (s’il n’y a pas de poubelle bleue) : c’est-à-dire les journaux, les prospectus, les magazines… S’ils arrivent emballés de film plastique, il faudra le retirer avant de les recycler.

Ensuite, les poubelles jaunes accueillent aussi le carton, sous toutes ses formes : boîtes, emballages, briques… Ces emballages doivent être pliés et propres. L’acier et l’aluminium, sous forme de canettes, de bouteilles métalliques ou de boîtes de conserve, appartiennent aussi à la poubelle jaune. Les emballages ne doivent pas forcément être rincés avant d’être jetés, mais ils doivent au moins être vides. Enfin, la poubelle jaune accueille les plastiques : bouteilles, flacons, bidons… Comme pour l’aluminium, il faut qu’ils soient vides, mais pas forcément propres. Selon les consignes de tri, certains types de plastique seront acceptés, et pas d’autres.

Le difficile cas du recyclage du plastique

En théorie, le plastique est censé se recycler. Dans les faits, c’est très loin d’être systématiquement le cas. Cette matière, pourtant assez récente, a connu un essor spectaculaire depuis le milieu du XXe siècle. Aujourd’hui, on estime que plus de 8 milliards de tonnes de plastique ont déjà été produits : sur ce chiffre gigantesque, seuls 12% auraient été incinérés et 9% recyclés. Les milliards de tonnes restants sont donc toujours quelque part, le plus souvent en décomposition dans la nature ou dans les océans. Or, les matières plastiques mettent plus de 400 ans à se dégrader, et leur décomposition participe à la pollution des eaux et des sols. Au rythme actuel effréné de la production de plastique, la situation ne peut donc qu’empirer, les déchets plastiques s’accumulant de plus en plus. Aujourd’hui, les océans contiennent environ 150 millions de plastique ; mais la situation est telle qu’il est estimé qu’en 2050, il y aura plus de plastique que de poissons dans les océans.

En France, certains déchets sont bien recyclés et bien revalorisés : c’est le cas du verre, dont 100% des éléments collectés (soit trois quarts des déchets) sont recyclés. Mais les déchets en plastique, eux, sont très inégalement traités. Certains, comme les pots ou les bouteilles, sont plutôt bien recyclés, surtout lorsqu’ils sont collectés dans le cadre d’un tri simplifié (c’est-à-dire que toutes les formes de plastique peuvent être mises dans la même poubelle). Pourtant, certains déchets, comme les emballages souples et/ou complexes, ont encore du mal à être revalorisés et finissent enfouis.

Près d’un quart des déchets de plastique en France sont revalorisés : en étant incinérés, ils deviennent une source d’énergie non-négligeable. Pourtant, il reste des progrès à effectuer, notamment sur la collecte des déchets en plastique. Ceux-ci sont en effet différenciés en fonction de leur composition, ce qui présente deux désavantages : une partie non-négligeable des déchets plastiques ne peut pas être recyclée, et cette différenciation entretient la confusion au moment du tri des déchets par les particuliers.

Les différents plastiques et leur processus de recyclage

Les trois grands types de plastiques recyclables principalement utilisés sont le PET, le PEHD et le PP. L’acronyme PET, aussi appelé PETE, désigne le polyéthylène téréphtalate. Ce plastique, souple, transparent et léger, est très utilisé pour les bouteilles de toutes sortes (eau, jus, huile, mais aussi produits ménagers). Il est recyclable lorsqu’il est bien trié (poubelle jaune). Le PEHD (ou HDPE) signifie polyéthylène haute densité, est un plastique également utilisé pour les bouteilles et les flacons. Il est plus épais et plus rigide, et il est opaque : on s’en sert généralement pour le lait, le shampoing ou des détergents épais. Enfin, le PP, ou polypropylène, est un plastique dur, utilisé pour des contenus plus solides ou plus salissants (yaourts, aliments gras).

Il existe d’autres emballages plastiques qui sont beaucoup plus difficiles à recycler. Il n’empêche qu’ils sont toujours massivement utilisés : il s’agit des plastiques très fins ou mous, qui ne pèsent pas assez lourd pour que leur recyclage soit rentable. Ainsi, les films alimentaires, les sacs plastiques ou les opercules de yaourt doivent être jetés avec les ordures ménagères.

C’est ce problème que compte régler le système du « tri simplifié ». Ce dispositif prévoit que tous types de plastique, même ceux qui n’étaient pas considérés comme recyclables jusque-là, atterrissent dans la même poubelle (jaune) pour être recyclés ensemble. Une partie des communes françaises a adopté ce système, qui permet d’inciter au tri en simplifiant les consignes, et à mutualiser tous les déchets plastiques pour rendre leur recyclage plus rentable.

En France, la mise en place du tri et du recyclage des déchets plastiques, notamment des emballages, a eu lieu en 1992. C’est plus tardif que le tri du verre, instauré dès les années 1970. Dès le début du tri, la France a opté pour des méthodes de recyclage et de valorisation locales, sur son propre territoire ou dans l’Union Européenne pour favoriser les échanges. C’est ainsi qu’en 2019, 84% des déchets d’emballages recyclés l’ont été en France et 15% dans l’Union Européenne. Ainsi, seuls 1% ont été recyclés en-dehors de l’Europe, ce qui limite la pollution liée au transport des déchets.

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