L’élévation du niveau de la mer peut être une conséquence du réchauffement climatique à travers deux processus principaux : la dilatation de l’eau, de la mer (puisque les océans se réchauffent) et la fonte des glaces terrestres. On prévoit que le réchauffement climatique va causer des augmentations significatives du niveau de la mer au cours du vingt et unième siècle.
L’élévation du niveau des océans est loin d’être uniforme. On observe des dérives régionales : le niveau monte dans certaines régions océaniques (jusqu’à 20 millimètres par an par endroits), alors que le niveau baisse d’une quantité équivalente à d’autres endroits. En Méditerranée le niveau du bassin oriental a augmenté de façon très nette, en relation semble-t-il avec une augmentation de la température de ce bassin (observée par les mesures in-situ). Par contre, au niveau de l’Italie (mer Ionienne), le niveau a baissé.
Le niveau moyen de la mer a crû à une vitesse de 1.8 mm par an (± 0.5) de 1961 à 2003 et cette vitesse a été plus rapide lors des 10 dernières années avec 3.1 mm par an (± 0.7). L’élévation moyenne totale au 20e siècle est comprise entre 12 et 22 cm. En 2100, l’élévation du niveau de la mer est estimée entre 18 et 38 cm dans le meilleur des cas, entre 26 et 59 cm pour le scénario le moins favorable. Selon les experts, une augmentation du niveau de la mer de 34 mm provoquerait une perte globale d’environ 30 % des zones côtières humides et des millions de personnes supplémentaires pourraient subir une inondation chaque année.
On estime actuellement que la hausse du niveau des océans, est liée pour 1/3 à la dilatation des océans, dilatation liée elle-même au réchauffement climatique, et pour 2/3 à la fonte des glaciers de montagne et des calottes polaires.
Les changements de température de l’eau ont une influence sur les variations du niveau des mers. L’eau se dilate en chauffant, ce qui provoque une augmentation de son volume, et donc une élévation du niveau. On observe toutefois un retard de 2 mois entre ces 2 variables, correspondant au laps de temps nécessaire à la température pour se diffuser depuis la surface jusque dans les profondeurs de l’océan. Les océans peuvent ainsi réagir en quelques années à un réchauffement climatique.
La température moyenne mesurée depuis 2000 à la surface de l’océan Arctique était de 2 à 3°C supérieure par rapport à ces 50 dernières années, selon le Centre de données sur la neige et la glace américain, le NSDIC. Les différentes projections envisagent une augmentation des températures de l’eau de 3°C à 5°C.
La banquise, qui est de l’eau de mer gelée, flotte sur la mer. En vertu du principe d’Archimède, cette glace déplace donc un volume d’eau de mer d’un poids égal au poids de la glace. Si elle fondait, l’eau de fonte ainsi produite occuperait le volume exact d’eau de mer que la glace occupait, sans donc modifier le niveau de la mer. La fusion de la banquise n’intervient donc pas dans la montée du niveau marin.
Contrairement à la fonte de la banquise, la fonte des glaces d’eau douce, c’est-à-dire des calottes glaciaires et des glaciers, contribue à la montée du niveau de la mer. Sur le continent antarctique, ce sont 30 millions de km3 de glace qui sont stockés, soit 2 % de l’eau terrestre, mais 75 % de l’eau douce et 90 % des glaces. La fonte totale de l’Antarctique équivaudrait à une hausse du niveau de la mer de l’ordre de 60 mètres auxquels il faudrait ajouter la fonte du Groenland, de l’ordre de 7 mètres de plus, l’incertitude étant de plusieurs mètres.
La banquise subit également les effets néfastes du réchauffement climatique. Les chiffres concernant sa fonte s’accélèrent par un mécanisme d’amplification (rétroaction positive) : la glace étant capable de réfléchir le rayonnement solaire par simple réflexion, une diminution de sa surface ou une modification de sa texture diminuent l’albédo et augmentent la radiation absorbée. Sa fonte n’est pas sans conséquence pour la biodiversité qu’elle héberge.
La plupart des glaciers de montagne régresse actuellement. Les premiers touchés sont les glaciers de moyenne ou basse altitude (~3000 m dans les Alpes) : des simulations récentes basées sur les scénarios les plus optimistes du GIEC en 2007 (scénario B1 : +1.8°C d’ici 2100) laissent augurer leur disparition en 2060. Leur fonte a contribué et contribue de façon significative à l’élévation du niveau de la mer observée au cours du 20ème siècle jusqu’à aujourd’hui.
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