La grande aigrette

La grande aigrette

La Grande Aigrette (Casmerodius albus) appartient à la famille des Ardéidés. C’est une grande aigrette entièrement blanche, de la taille d’un Héron cendré mais avec des pattes et un coup plus long. 

Son plumage est entièrement blanc et elle ne possède pas de huppe.

En période de reproduction, de très longues plumes ornementales, appelées ‘aigrettes’ ou ‘crosses’ descendent des épaules en barbes séparées et tombent sur la queue et le bas du dos.

Les pattes (tarses) sont gris verdâtre ou noires sauf la partie supérieure (tibia) qui est jaune au printemps. Le long bec est noir, jaune à la base.

  • Taille : 85-100 cm
  • Envergure : 143-169 cm
  • Poids : 1 kg

Zones de répartition naturelle de la grande aigrette

Son aire de distribution est assez vaste : sud-est de l’Europe, Proche-Orient, Asie Centrale, Orientale et Méridionale, Indonésie, Malaisie et Australie, Afrique au sud du Sahara, Amériques. En France, on la retrouve en Camargue et en Loire Atlantique en période de nidification, et dans un très grand nombre de départements en période d’hivernage. La population européenne de l’espèce est estimée entre 11 000 et 24 000 couples. 

Les principales populations sont situées en Ukraine (4500 à 7300 couples), en Russie (3000 à 10 000 couples), en Hongrie (1800 à 3000 couples), en Autriche (580 à 720 couples) et en Azerbaïdjan (250 à 800 couples). La France abrite entre 15 et 20 couples. La population hivernale européenne est supérieure à 8000 individus dont 900 à 2500 en France.

    Biologie

    Ecologie

    La Grande Aigrette est en grande partie restreinte aux vastes zones humides et aux zones d’eau douce dans les régions de plaine, mais elle a déjà été signalée comme nicheuse en terrain montagneux jusqu’à 1800 m. On la retrouve dans les cultures fourragères dans les prairies (humides ou pas), les marais, les dépressions, les terres inondées, les bassins, sur les berges des rivières, les ruisseaux, les canaux, les lacs, et parfois aussi sur les terres irriguées et les rizières principalement en hiver. Elle se reproduit généralement dans les grandes, denses et inaccessibles roselières ou autres grandes végétations aquatiques.

    Comportement

    La Grande Aigrette est un migrateur partiel et avec une tendance à la dispersion. La dispersion a lieu généralement après l’envol des jeunes, dans toutes les directions à partir de début juillet. Les principaux départs de l’Europe et de les colonies du delta de la Volga ont lieu de fin septembre à début novembre, mais lorsque les hivers sont doux les grandes aigrettes restent plus tard voire passent la fin de l’hiver à proximité. En général, les nicheurs européens migrent sur des distances plus courtes que d’autres hérons. Ils reviennent dans les zones de reproduction à la fin février début du mois d’avril pour la plupart au mois de mars. Les immatures rarement sont rarement de retour dans les colonies.

    Reproduction

    La Grande Aigrette niche habituellement dans les roselières en haut (jusqu’à 1m de profondeur), et parfois sous les pins et saule en eau. L’espèce est coloniale, avec jusqu’à 50 nids par arbre (généralement 4 – 5 nids). Ils sont généralement plus espacés dans les roselières. Le nid consiste en un grand tas de brindilles et de roseaux morts bordé de matière fine. Il mesure environ 1 m de diamètre.

    La femelle pond trois à cinq œufs (pouvant aller de 2 à 6 œufs) de début à mi avril. L’incubation va durer 25 à 26 jours et est assurée par les deux sexes. L’envol des jeunes a lieu 42 jours après. Ils sont nourris entre temps par les deux parents.

    Régime alimentaire

    En saison humide, la Grande Aigrette se nourrit principalement de poissons et d’insectes aquatiques. En période sèche, elle s’alimente principalement de petits mammifères et d’insectes terrestres. Les lézards, les mollusques et les jeunes oiseaux ont également été enregistré. Il s’alimente généralement de manière solitaire, en journée.

    Menaces

    L’espèce connait une augmentation de ses effectifs nicheurs depuis 1990 dans toute son aire de répartition, et notamment dans les deux principales populations en Ukraine et en Russie. Les persécutions subies par les oiseaux piscivores ont été la cause majeure de son déclin. Il faut ajouter à ceci le drainage des zones humides favorables à l’espèce dans les pays d’Europe centrale.