Le flamant rose

Le flamant rose

Le flamant rose (Phoenicopterus ruber) appartient à la famille des Phoenicoptéridés. Cet oiseau possède un corps blanc à rose, les couvertures alaires rouges et les rémiges noires. Les pattes sont entièrement roses et palmées. Le bec, recourbé, est également rose avec l’extrémité noire. En vol, les ailes apparaissent assez petites de couleur rouge avec les extrémités noires, les pattes et le cou sont tendus.

Cet oiseau de grande taille est caractérisé par la coloration rose de son plumage. Avec son long cou, il atteint le fond des eaux basses qu’il suce avec son bec retourné. A l’intérieur de son bec, les petits animaux et les végétaux sont filtrés par de fines lamelles. Le flamant rose vit en colonies denses sur les bas-fonds riches en sels des rivages marins ou lacustres. En France, c’est la Camargue qui est son lieu de séjour privilégié.

  • Taille : 120-145 cm
  • Envergure : 140-170 cm
  • Poids : 2,5 – 3,5kg

Zones de répartition naturelle du Flamant rose

Le flamant rose est largement distribué du sud de l’Europe au sud-ouest de l’Asie, ainsi qu’en Afrique et en Amérique Centrale. En Méditerranée, il niche en grand nombre en Camargue, en Andalousie, et sur plusieurs zones humides de la Turquie. En France l’espèce est inféodée aux zones humides méditerranéennes. L’ensemble des effectifs nicheurs français sont regroupés en Camargue. En période d’hivernage, l’espèce est répartie sr l’ensemble des départements côtiers méditerranéens ainsi qu’en Haute-Corse.

La population nicheuse européenne de l’espèce est estimée à 57 000 couples. La répartition des effectifs nicheurs se fait ainsi : Espagne (23 000 couples), Turquie (15 000 à 16 000 couples), France (15 300 couples), Italie (2900 à 3300 couples), Azerbaïdjan (100 à 500 couples) et Chypre (4 à 40 couples). La population hivernante de l’espèce en Europe est estimée à plus de 110 000 individus, dont 58 000 en France.

    Biologie

    Ecologie

    Le flamant rose fréquente les lagunes, les grands lacs, les deltas, les zones côtières, peu souvent l’intérieur des terres. On le retrouve généralement dans les eaux très salines ou alcalines, ne dépassant pas 1 m de hauteur.

    Comportement

    Le flamant rose est une espèce à la fois migratrice, partiellement migratrice et parfois erratique. Une partie de la population est résidente dans l’ouest de la méditerranée, en Camargue, en Andalousie ou encore dans le nord-ouest de l’Afrique. La migration commence en juillet se poursuit jusqu’au mois d’octobre voire plus tard par temps froid. Le mouvement retour a lieu au mois de mars. Les aires d’hivernage sont situées dans l’est du bassin méditerranéen, principalement en Turquie, à Chypre, en Libye et dans le nord de l’Egypte. Des individus non reproducteurs sont présents toute l’année sur les aires d’hivernages. Toutefois, ils peuvent être sujets à des mouvements irréguliers en réponse à des variations de température ou du niveau de l’eau.

    Reproduction

    Juvénile de Flamant rose Le Flamant rose niche généralement sur un terrain humide, boueux. Parfois ils choisissent une zone de végétation, précédemment piétinée puis creusée. Il niche dans de vastes colonies pouvant atteindre plusieurs milliers de couple, les nids sont assez proches les uns des autres : la distance est environ de 35 cm entre chaque nid (de 20 à 50 cm). Le nid est un monticule conique de terre cuite avec une coupe peu profonde au sommet. La ponte a lieu généralement mi avril en région méditerranéenne, mais la date est variable suivant la pluviométrie, la température et le niveau de l’eau. La femelle pond un seul œuf ovale recouvert de dépôt calcaire.L’incubation dure de 28 à 31 jours. L’envol des jeunes a lieu à environ 70 à 75 jours.

    Régime alimentaire

    Le régime alimentaire du flamant est principalement constitué de petits invertébrés, insectes, crustacés, mollusques, et annélides, mais aussi de certains protozoaires, diatomées, algues, de graines et de fragments de plantes, et enfin de temps en temps du poisson. L’alimentation se fait essentiellement à l’aube et au crépuscule, et la nuit, en marchant dans l’eau et la boue (jusqu’à 70-80 cm de profondeur) ou plus rarement en nageant (jusqu’à 120-130 cm). La méthode d’alimentation la plus commune consiste en un lent déplacement en avant, avec une action de fauchage de la tête, prélèvement de l’eau et expulsion via la langue, il ingère des particules piégées par lamelles du bec.

    Menaces

    La population européenne a subi une importante augmentation de ses effectifs entre 1970 et 1990, principalement en France. Une surveillance de l’espèce doit toutefois être réalisée, car la nidification de l’espèce est très localisée : 90% des effectifs sur moins de 10 sites. Un problème sur l’un des sites reproducteurs pourrait avoir de graves conséquences. La principale menace à moyen et long terme est la destruction des zones humides méditerranéennes. A cela il faut ajouter, l’impact négatif de la pollution (notamment des lacs et autres zones humides closes), les collisions avec les lignes électriques ainsi que l’industrialisation et le développement des activités touristiques.