Impact des ménages sur l’environnement

Bien que les activités industrielles et commerciales soient souvent pointées du doigt pour les dommages qu’elles causent sur l’environnement, il ne faut pas négliger non plus les pressions exercées par le grand public. Ainsi les déplacements, le logement, les achats ou les déchets qui paraissent avoir un impact négligeable à l’échelle individuelle, ont un rôle non négligeable à l’échelle collective sur notre planète.

Nombre de foyers en hausse

Les changements de mode de vie et l’augmentation de l’espérance de vie, associés à la croissance démographique, entrainent une augmentation du nombre de foyers (+80% par rapport à 1960). Or cette augmentation qui pourrait paraitre anodine n’est pas sans impact sur l’environnement. Elle influence la consommation courante des ménages, les déplacements ou encore l’habitat (besoin de plus de logement).

De plus, les pratiques de ces nouveaux ménages se tournent également vers des activités plus dommageables pour l’environnement : augmentation du nombre de logement, augmentation des transports en voiture et en avion, produits technologiques renouvelés fréquemment produisant beaucoup de déchets.

Par conséquent, la consommation des ménages par habitant est en augmentation régulière depuis plusieurs décennies.

Logement

Le logement représente en France 4% du territoire national, soit 2,3 millions d’hectares. Cette surface représente presque la moitié des terres artificialisés françaises. Or l’artificialisation des sols est responsable de la destruction des espaces naturels, de la perturbation du cycle de l’eau et de la fragmentation des écosystèmes.

La surface moyenne des habitations a progressé cinq fois plus vite que la population, et deux fois plus vite que le nombre de foyers. Ceci traduit la volonté des foyers d’occuper des logements plus spacieux, et donc plus consommateur d’espace naturel ; mais également de privilégier les habitats individuels aux habitats collectifs (61% des logements construits depuis le début du siècle sont des résidences individuelles). Cette politique est donc contraire à celle du développement durable.

Enfin, l’éparpillement de l’habitat dans les zones périurbaines génère une forte augmentation des déplacements quotidiens des ménages.

Consommation d’énergie

Les ménages consomment le tiers de la consommation énergétique totale la France. Ils jouent donc un rôle majeur sur l’environnement à travers les émissions de polluants, les émissions de gaz à effet de serre et les autres impacts indirects liés aux modes de production de l’énergie. En 2007, la consommation d’énergie finale du secteur résidentiel s’élève à 43,8 millions de tonnes équivalent pétrole (Mtep). On constate néanmoins une légère baisse de la consommation depuis 2004. Celle-ci est essentiellement due à la hausse des prix de l’énergie et à la sensibilisation à une meilleure maitrise de l’énergie.

Le chauffage, principal usage énergétique des logements (70%), connait une baisse de sa consommation (-7%) depuis l’an 2000. Ceci notamment grâce à la construction de logements mieux isolés et aux travaux d’isolation des logements anciens, aidés par les déductions fiscales mises en places.

Contrairement au chauffage qui recule, la consommation d’électricité augmente. Elle a ainsi été multipliée par deux entre 1985 et 2007. Principal responsable, la progression de l’équipement des ménages en appareils électroménagers et électroniques. Ainsi la progression de la performance énergétique des appareils n’a pas permis de compenser la hausse du nombre de ces appareils.

Déplacements

Les déplacements sont en constante progression également (+25 % en 20 ans), que ce soit pour se rendre au travail, pour les activités de tous les jours (école, course,…), pour les loisirs ou pour le tourisme. Le nombre de véhicules utilisés et les distances parcourues sont en hausse, par contre la fréquence de déplacement est stable.

Ces déplacements sont essentiellement effectués avec des véhicules motorisés et exercent donc une pression importante sur l’environnement : émissions de gaz à effet de serre, nuisances sonores, pollutions (liées aux voitures mais aussi aux infrastructures de transport),… Parmi les véhicules motorisés, c’est la voiture qui est toujours privilégiée avec 82%.

On constate en outre une augmentation des distances parcourues, une augmentation de la circulation automobile et du nombre de voitures par foyer.

La baisse de la consommation et des rejets des voitures est compensée par le recours accru à la voiture. Ainsi la consommation moyenne est passée de 8,2 litres/100 km (1990) à 6,8 litres/100 km (2008). Alors que les émissions ont diminué de 176 g/km (1995) à 140g/km (2008). Cependant, sur la période 1990-2008, ces progrès sont en partie éclipsés par le fait que le parc automobile français croît, vieillit (âge moyen de 8,1 ans en 2008, contre 5,8 ans en 1980) et parcourt des distances croissantes.

La part des déplacements touristiques est particulièrement importante et augmente. Les voyages de courte durée se multiplient et tendent nettement à s’éloigner du domicile. Ces changements de comportement ont pour effet d’augmenter l’intensité en transport du tourisme (plus de kilomètres parcourus par nuitée) et les émissions de gaz à effet de serre. L’essentiel des déplacements étant réalisés avec des modes de transport dépendant du pétrole.

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