La réintroduction d’espèces animales ou végétales dans leur milieu naturel est une des stratégies mises en œuvre par la biologie de la conservation.
Depuis des millénaires, l’homme a déplacé et relâché dans la nature des animaux domestiques ou captifs d’un endroit à un autre pour établir de nouvelles ressources alimentaires, pour le contrôle des pestes biologiques ou pour des raisons esthétiques et de loisirs. Des déplacements d’espèces natives au sein de leur aire de répartition ont également été réalisés pour reconstituer des stocks d’espèces chassées.
Mais c’est récemment que la réintroduction d’espèces à des fins conservatoires ou dans un but de restauration a été mise en place (Seddon & al, 2007), suite à la prise de conscience de la nécessité de conserver la diversité biologique, pour faire face aux extinctions d’espèces. La réintroduction d’espèces correspond à un essai d’implanter une espèce dans une zone qu’elle occupait autrefois, mais d’où elle a été éliminée ou d’où elle a disparu (UICN, 1998).
Pour faire face au contexte actuel d’augmentation des tentatives de réintroductions de populations animales dans le monde entier, l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) a édité des lignes directrices relatives aux réintroductions en s’appuyant sur des spécialistes de la réintroduction. Ces lignes apportent une aide directe et pratique à ceux qui préparent, approuvent ou réalisent les réintroductions (UICN, 1998) et ont pour objectif d’améliorer le succès de ces programmes.
La réintroduction doit être réalisée pour établir dans la nature une espèce ayant disparu du milieu naturel dans son habitat et son aire de répartition naturelle antérieure. Les objectifs sont d’améliorer les chances de survie à long terme de l’espèce, de rétablir une espèce caractéristique et/ou de maintenir ou de restaurer la biodiversité (UICN, 1998).
La plupart des programmes de réintroduction concernent des espèces « porte drapeaux » ou clés de voûtes possédant un capital sympathie auprès du public, permettant de mobiliser des fonds importants. Ces espèces sont généralement de grandes tailles et longévives (Sarrazin & Legendre, 2000).
L’approche réalisée doit être pluridisciplinaire et doit prendre en compte des disciplines comme la biologie, l’écologie, la biogéographie, la génétique, la médecine vétérinaire… L’UICN a établit une liste de recommandations sur les éléments qui doivent être considérés lors d’un programme de réintroduction. Il s’agit notamment de :
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