Partout à travers le monde, les glaces fondent, les canicules se font plus intenses, les catastrophes climatiques se multiplient et la biodiversité s’effondre. Très simplement, le réchauffement climatique se caractérise par une hausse globale des températures à la surface de la Terre sous l’effet de ce que l’on appelle « l’effet de serre ».
Depuis toujours, les volcans ou les zones humides participent à cet effet de serre en rejetant du méthane ou du dioxyde de carbone. Le phénomène est d’ailleurs indispensable à la vie sur Terre car c’est à travers lui que l’atmosphère va retenir une partie de l’énergie du Soleil, réchauffant les sols, l’eau et l’air. Sans lui, la température ambiante serait trop froide pour permettre la vie sur notre planète.
Malgré tout, nos activités humaines ont repoussé l’effet de serre au bout de ses limites. Nous rejetons au quotidien de telles quantités de gaz et de substances toxiques que le processus de réchauffement est largement décuplé. Autrement dit, le réchauffement climatique n’est pas un phénomène naturel mais un bouleversement d’ampleur mondiale, causé par les sociétés humaines. Il est d‘ailleurs apparu bien plus tôt que ce que l’on croit.
Chaque jour le réchauffement climatique progresse et les scientifiques nous peignent un avenir plus sombre encore que ce qu’évoquaient les prévisions initiales. Quelles sont les causes de ce réchauffement climatique ? Comment se manifeste-t-il ? Quelles pourraient être les conséquences à long terme ? Et surtout, que pouvons-nous faire pour permettre aux générations futures de profiter d’une planète plus saine ? Réfléchissons ensemble aux différentes solutions possibles.
Sommaire
En 1824, alors que la science de la chaleur n’existe pas encore, le mathématicien Joseph Fourier s’interroge sur le climat de notre planète. Il en vient le premier à émettre l’hypothèse d’une transformation de l’énergie solaire par l’atmosphère. À l’époque, l’idée du réchauffement climatique est encore loin mais celui-ci se manifeste déjà dans l’Arctique et les océans tropicaux.
Quelques années plus tard, vers 1859, c’est le scientifique et alpiniste John Tyndall qui établit la relation entre vapeur d’eau, dioxyde de carbone et modification de l’atmosphère. L’idée qu’un léger changement de la composition de l’atmosphère pourrait influer sur le climat fait son apparition. Svante Arrhenius calcule en 1896 l’effet du CO₂ sur la température, et le terme « effet de serre » sera popularisé en 1901 par le météorologue suédois Gustaf Ekholm.
Et les recherches se poursuivent au siècle suivant. Svante Arrhenius avait déjà constaté le rôle central du CO₂ dans l’effet de serre et anticipé pour la première fois un futur réchauffement climatique lié à nos activités humaines. Mais à l’époque, le réchauffement climatique est perçu comme quelque chose de positif. Bon nombre de scientifiques reconnus suggèrent d’ailleurs de brûler volontairement du charbon pour réchauffer l’air ambiant afin de faciliter les cultures et de repousser la prochaine ère glaciaire.
Dès 1958, Charles David Keeling démontre que la concentration de CO₂ dans l’atmosphère augmente progressivement grâce à ses mesures à Mauna Loa, tandis que Roger Revelle, scientifique érudit, apporte la preuve de la limite des océans dans l’absorption du carbone. Et tardivement, la société politique finit par s’intéresser au problème, et réfléchir à de futures stratégies.
Satellites en orbite terrestre, stations météorologiques, bouées océaniques… Ce ne sont pas les dispositifs qui manquent pour garder un œil sur le climat et sur les causes multiples de son évolution, décryptées à l’international par le Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC). La mécanique du système climatique terrestre est plutôt simple en réalité, mais soumise à l’influence de nombreux facteurs naturels et humains.
La production d’énergie pour l’électricité ou le chauffage repose encore largement sur la combustion de ressources fossiles et est à l’origine d’une vaste part des émissions de gaz à effet de serre tels que le dioxyde de carbone. À l’échelle mondiale, les énergies renouvelables représentent désormais plus de 30% de la production électrique et cette part progresse rapidement. Cependant, le reste dépend encore du charbon, du pétrole ou du gaz.
L’industrie manufacturière est l’un des plus grands contributeurs aux émissions de gaz à effet de serre. C’est qu’il faut beaucoup de pétrole et de charbon pour soutenir l’exploitation minière, le secteur de la construction ou la fabrication de plastique et de produits de consommation courante.
Au dioxyde de carbone s’ajoutent d’autres gaz à effet de serre tels que le méthane, plus polluant que le CO₂ malgré une durée de vie plus courte, et le protoxyde d’azote.
Les voitures, l’aviation et le transport maritime représentent environ 15% des émissions mondiales de gaz à effet de serre (et environ un quart des émissions de CO₂ liées à l’énergie). Et les tendances indiquent une augmentation significative de la consommation d’énergie liée aux transports au cours des prochaines années.
Chaque année, environ 10 à 12 millions d’hectares de forêts disparaissent selon les différentes sources. Entre l’exploitation forestière, la coupe à blanc, les incendies et les dégradations diverses des forêts, l’usage des terres (déforestation, dégradation, agriculture) représente environ 10 à 15% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
De par l’utilisation d’engrais, la digestion animale génératrice de méthane, et les divers procédés industriels, la production de viande et de produits laitiers émet la moitié des gaz à effet de serre liés à l’alimentation dans le monde. En outre, agriculture et déforestation sont étroitement liées puisque la majorité des forêts récupérées par l’Homme serviront aux pâturages et à la production de céréales spécifiquement destinées au bétail. Des céréales qui suffiraient autrement à nourrir plus de trois milliards de personnes.
Alors bien évidemment, la température moyenne du globe varie d’une année à l’autre. Les fluctuations du rayonnement solaire ou l’activité volcanique ont contribué à environ 0,1°C du réchauffement total entre 1890 et 2010. Mais la tendance ne peut en aucun cas être confondue avec le problème de fond qui nous concerne. Depuis l’ère préindustrielle, la planète s’est réchauffée d’environ 1,5°C, et 2024 a été confirmée comme l’année la plus chaude jamais enregistrée avec des températures dépassant de 1,6°C les niveaux préindustriels.
Le problème, c’est que les années à venir ne tarderont pas à battre ce triste record. Tandis que la consommation de masse et l’industrialisation s’accélèrent, la combustion de pétrole ou de charbon promet de rejeter toujours plus de polluants dans l’atmosphère. Et par la déforestation, nous contribuons à détruire les boucliers naturels qui nous préservent des dangers des gaz à effet de serre. Les conséquences du réchauffement climatique s’observent déjà aujourd’hui et sont en train d’amorcer un bouleversement mondial.
Alors que le changement climatique affecte les écosystèmes mondiaux, bon nombre de transformations sont d’ores et déjà visibles.
Tempêtes, typhons, inondations, feux de forêt, depuis quelques années les phénomènes naturels extrêmes se multiplient. Plusieurs îles basses du Pacifique subissent érosion et submersions récurrentes, compromettant leur habitabilité, et de plus en plus de personnes sont poussées à l’exode pour raisons climatiques.
Dans les océans, les coraux meurent à petit feu. Sous la hausse de la température des eaux, on assiste à un phénomène de blanchissement progressif qui constitue la première étape avant le dépérissement total. La Grande Barrière de corail a connu plusieurs blanchissements massifs depuis 2016, avec des pertes localement très importantes. Les coraux jouent pourtant un rôle essentiel dans l’équilibre des océans puisqu’ils fournissent abri et nourriture à près de 25% de la vie sous-marine. Malgré tout, le déclin se poursuit amplifié par le développement urbain des côtes et la pêche illégale qu’aucune politique n’est pour le moment parvenue à faire cesser.
D’un autre côté, la photosynthèse qui nous fournit l’oxygène que nous respirons se fait de plus en plus difficile. Dans les milieux marins, on observe aujourd’hui des zones à faible oxygène qui s’étendent dans de nombreux bassins côtiers et ouverts, réduisant les habitats marins et limitant petit à petit l’habitat des différentes espèces.
Sur Terre, les glaciers reculent beaucoup plus vite que prévu. Lors d’épisodes extrêmes en 2019, le Groenland a perdu plusieurs dizaines de gigatonnes de glace en quelques jours, ce qui correspond aux scénarios les plus pessimistes envisagés pour 2070 seulement.
À la même période, c’est le glacier des Deux-Alpes situé dans le massif des Écrins à 3 600 mètres d’altitude qui s’est vu fermé aux skieurs pour la toute première fois de son histoire. Les épisodes caniculaires des mois de juin et de juillet y ont en effet accéléré la fonte des neiges.
Quant aux espèces végétales et animales, elles sont complètement perturbées par les caprices du temps. Les printemps et les étés plus chauds avancent de plus en plus les floraisons et les périodes de récolte. Plantes et animaux s’éteignent à un rythme 1 000 fois supérieur à ce que l’Histoire n’a jamais enregistré. Les oiseaux migrateurs n’entreprennent plus leur long voyage mais profitent plutôt de la douceur de nos hivers européens. Selon l’UICN, environ un quart des mammifères sont menacés d’extinction, en particulier les primates et les éléphants.
Et d’un autre côté, certaines espèces prospèrent grâce à la hausse des températures. Des insectes notamment, qui mettent déjà en danger des forêts entières.
Les trajectoires actuelles couvrent environ 1,0 à 5,7°C de réchauffement d’ici 2100 selon les scénarios. Une aggravation rapide, confirmée par le dernier rapport du GIEC. Certains évoquent déjà l’ouverture d’une nouvelle ère géologique. C’est l’anthropocène, caractérisée par l’empreinte de nos activités humaines.
Et dans les décennies à venir, si aucune solution viable n’est mise en place, ce sont les écosystèmes et leurs ressources qui seront transformés en profondeur.
La pêche, l’agriculture ou les activités minières telles que nous les connaissons ne pourront plus être pratiquées de la même façon. Plusieurs régions viticoles historiques pourraient voir leurs zones favorables se réduire fortement d’ici 2050, selon les scénarios. Cela sonnerait la fin de certains producteurs traditionnels tels que la Toscane, la région de Bordeaux ou la vallée du Rhône au profit de l’Amérique du Nord par exemple.
Le réchauffement peut réduire les rendements de nombreuses cultures, avec des impacts variables selon espèces et régions. Il faudra nourrir des milliards de personnes supplémentaires d’ici la fin du siècle, avec des contraintes plus fortes sur sols et eau. À l’horizon 2080, 600 millions de personnes pourraient ainsi souffrir de malnutrition.
Qui dit réchauffement climatique dit forcément période de sécheresse et elles seront à l’avenir plus fortes, plus longues et plus étendues à l’échelle géographique. Le bassin méditerranéen déjà très sec deviendra encore plus vulnérable face aux épisodes caniculaires intenses qui seront alors la norme en Europe.
Partout à travers le globe, les incendies devraient alors se multiplier. Ceux-ci devraient même s’étendre aux régions pluvieuses encore préservées et aux forêts les plus septentrionales, près de l’Arctique. Avec une augmentation de la température moyenne mondiale de 3°C et des épisodes de sécheresse deux fois plus fréquents, les pertes annuelles devraient passer de 9 à 40 milliards d’euros, rien qu’en Europe.
Le changement climatique modifie la disponibilité de l’eau, la rendant plus rare dans un plus grand nombre de régions. À mesure que les températures augmentent, les régimes de précipitations changent, l’évaporation progresse et l’eau douce des glaciers se mêle à l’eau salée des mers. De quoi exacerber les pénuries d’eau dans des régions déjà en situation de stress hydrique, en particulier dans le sud de l’Europe.
L’appauvrissement des ressources en eau douce et les chaleurs extrêmes n’empêcheront pas la récurrence des pluies torrentielles et des inondations, sur notre continent notamment. Plusieurs millions d’Européens pourraient être régulièrement exposés aux inondations d’ici la fin du siècle.
Le réchauffement accroît la probabilité d’événements plus intenses (vagues de chaleur, pluies extrêmes), même si l’évolution de la fréquence varie selon les phénomènes et régions. Quant aux sécheresses, elles offrent les conditions idéales à la progression des déserts et au déplacement des milliards de tonnes de sable à travers les continents.
Des catastrophes naturelles amplifiées par la montée progressive du niveau des mers. Conséquence de la fonte des glaces et de la dilatation causée par l’effet de la chaleur, le niveau moyen des mers pourrait approcher le mètre d’ici 2100 dans les scénarios élevés. Près de 20 000 îles en Polynésie, aux Maldives ou dans certaines régions d’Asie sont directement menacées de disparition à brève échéance tout comme certaines métropoles.
De grandes métropoles littorales — Miami, New York, Tokyo, Singapour — comptent d’importantes zones basses exposées à la montée des eaux et compteraient parmi les lieux les plus durement touchés par l’élévation du niveau marin. Face à de telles extrémités, la France paraît d’ailleurs peu préparée pour résister à l’engloutissement. Les cartes proposées par l’Agence Européenne pour l’Environnement prévoient que tous les estuaires et leurs infrastructures devraient se retrouver sous les eaux au cas où l’hypothèse d’un réchauffement de 4 à 5 degrés en 2100 se révélait exacte.
Et puisque les vagues de chaleur et les inondations sont porteuses de maladies, la Banque Mondiale tire aussi la sonnette d’alarme face à la recrudescence de nombreuses pathologies. Le réchauffement élargit potentiellement les aires de vecteurs (paludisme, dengue…), avec des impacts très régionaux. Un monde plus chaud et plus humide offre également un terrain fertile à la prolifération des maladies transmises par les insectes telles que la dengue ou le virus du Nil occidental.
Et pour ne rien arranger, la teneur en CO₂ dans l’atmosphère dégrade également la qualité de l’air ce qui favorise les cancers et les maladies cardio-vasculaires.
Et tout ceci aura forcément, sur les êtres vivants, des conséquences désastreuses.
Sans réduction des émissions, le risque d’extinctions augmente nettement pour de nombreux groupes d’espèces animales et végétales. L’intégralité des coraux dont nous parlions tout à l’heure pourrait être menacée de disparition d’ici à 2050. En cause, le réchauffement des eaux bien sûr mais aussi l’acidification progressive des océans qui perturbe le développement du plancton et d’autres animaux à structure calcaire dont les fameux coraux. Le réchauffement climatique pourrait ainsi réduire la biomasse marine de 17% d’ici 2100 et entraîner la migration de nombreux autres êtres vivants.
Dès 4 degrés supplémentaires, des régions du monde telles que Calcutta ou certaines régions d’Asie du Sud deviendront tout simplement inhabitables. L’Homme se verra forcé de quitter des zones désormais invivables, à la recherche de terres plus clémentes. Les déplacements liés au climat augmentent fortement, mais les comparaisons directes avec les réfugiés de conflit sont délicates. Le chiffre des déplacés climatiques pourrait être porté à 280 millions minimum d’ici 2050.
Pour éviter cela, les gouvernements se mobilisent depuis de nombreuses années pour inverser la tendance. Mais rien ne s’est encore révélé très concluant.
Des projets multiples qui espèrent essentiellement s’attaquer à la cause profonde de la hausse des températures : la pollution due à la combustion de ressources fossiles.
En 1997, le protocole de Kyoto proposait aux pays industrialisés de réduire de 5,2% l’émission de 6 gaz à effet de serre parmi lesquels le dioxyde de carbone, le méthane et l’oxyde d’azote. Mais, au-delà des difficultés à mettre en place un tel objectif, les États-Unis, pourtant plus gros producteurs de gaz à effet de serre au monde, ont toujours refusé de ratifier l’accord. Après un retrait annoncé en 2017 sous Donald Trump, les États-Unis sont revenus dans l’Accord de Paris en 2021.
En 2015, 197 pays s’étaient engagés à tout mettre en œuvre pour limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2°C et idéalement à 1,5°C. La même année, la Stratégie Nationale Bas-Carbone était présentée en Conseil des ministres. La France s’y engageait alors à réduire de 75% ses émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2050. Cependant, il semblerait que l’hexagone peine déjà à atteindre ses objectifs.
Malgré tout, la France s’implique et cherche activement des solutions. En 2017, lors du One Planet Summit qu’elle organisait, elle s’est proposée de verser 1,5 milliards d’euros par an pour l’adaptation des pays du Sud et ce, dès 2020.
Toujours au niveau local, le Plan Climat proposé en 2017 par Nicolas Hulot, alors ministre de la transition écologique et solidaire a cherché à proposer des mesures concrètes, dans le prolongement de l’accord de Paris. Parmi elles, le développement d’une mobilité propre, la rénovation thermique et la fin de la déforestation importée ont été définies comme des priorités absolues.
Et puisque les politiques climatiques sont devenues un enjeu fondamental sur le plan international, les pays s’efforcent de coordonner leurs actions notamment à travers les COP ou Conférences des Parties qui sont devenues depuis les années 90 les rendez-vous phares de la lutte contre le réchauffement climatique.
Dernièrement, l’Europe a également affiné son Pacte Vert avec l’ambition de devenir le premier continent climatiquement neutre au monde d’ici 30 ans. Un défi de taille qui devrait s’accompagner de mesures tout aussi ambitieuses portant sur la réduction des émissions et l’investissement dans la recherche.
Et partout ailleurs, les initiatives se multiplient. Afin d’endiguer la disparition des coraux, l’Australie a d’ores et déjà débloqué 600 millions de dollars pour améliorer la qualité des eaux et limiter l’érosion des terres par les exploitants agricoles. En République dominicaine, des projets solaires pour sites isolés et infrastructures essentielles se développent. En Europe du Nord, une chaîne de restauration rapide a créé une étiquette empreinte carbone afin de sensibiliser sa propre clientèle au fait que les aliments consommés peuvent avoir un impact considérable sur l’environnement.
L’ère des combustibles fossiles touche progressivement à sa fin. Si les énergies renouvelables que sont le soleil, le vent, la terre et l’eau font encore face à quelques défis concernant leur mise en place notamment, leur démocratisation devrait progressivement faire baisser leur coût et éviter à terme l’émission annuelle de plusieurs centaines de millions de tonnes de dioxyde de carbone.
Le solaire progresse très vite et pèse désormais plusieurs pourcents de l’électricité mondiale ; sa capacité devrait plus que doubler à court terme. Des développements qui devraient s’accélérer maintenant que le G7 s’est engagé à cesser les subventions aux énergies fossiles à l’étranger.
Essentielles dans la lutte contre le réchauffement climatique, les forêts du monde pourront quant à elles être protégées ou replantées afin de continuer à remplir leurs missions. Cela pourra se faire par exemple à l’aide de législations strictes quant à l’exploitation forestière, de pratiques agricoles plus vertueuses et de l’implication des populations autochtones.
Malgré les efforts, la production et la consommation de pétrole restent pour l’heure en hausse et la taxe sur les carburants n’a pas amorcé l’ombre d’une réduction des émissions de CO₂.
Aussi, tandis que les États tâchent de prendre les meilleures décisions communes, il nous appartient à tous d’adapter nos modes de vie à travers quelques gestes simples. Car l’impact à l’échelle individuelle pourrait s’avérer considérable.
Rien qu’au niveau de l’alimentation par exemple, il est temps de privilégier les fruits et les légumes de saison qui génèrent en moyenne 7 fois moins de gaz à effet de serre et de réduire autant que possible notre consommation de viande. Les légumes secs, les graines et les fruits à coque contiennent eux aussi de grandes quantités de protéines alors pourquoi ne pas se laisser tenter par le Lundi Vert en cuisinant une recette végétarienne une fois par semaine ? Et l’on n’oublie pas de lutter contre la déforestation en bannissant les produits à base d’huile de palme tels que les chips ou la plupart des pâtes à tartiner.
À la maison, on opte pour des fournisseurs d’énergie propre et l’on évite de surchauffer les pièces. Cela permettra en plus quelques économies puisque le chauffage constitue le premier poste de consommation dans l’habitat. Il est possible de maintenir la chaleur à moindre coût en posant du double vitrage ou en remplaçant les joints usés par exemple. Quelques ampoules à LED nous aideront de leur côté à réduire notre consommation d’électricité.
Pour préserver les océans, on mise sur des produits ménagers plus respectueux de l’environnement. On évite les produits à usage unique tels que les pailles en plastique et l’on repense sa manière de consommer en privilégiant le vrac et les aliments peu emballés. La diminution de nos déchets passe aussi par l’économie circulaire avec le recyclage, la réparation ou l’achat d’occasion.
Et puisque les transports représentent environ 15% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, l’heure est aux transports en commun, aux véhicules électriques et au covoiturage. L’idéal restant bien sûr la marche et le vélo lorsque le trajet le permet.
Côté détente enfin, on préfèrera les douches aux bains car le traitement des eaux usées est très énergivore et que les nappes phréatiques desquelles nous tirons notre eau douce ne sont pas inépuisables. Elles sont d’ailleurs indispensables pour la faune et la flore. Mais au quotidien, ce sont en moyenne 145 litres d’eau que nous consommons, dont 40% rien que pour l’hygiène.
De façon générale, il devient difficile d’ignorer les mises en garde. L’existence du réchauffement climatique a largement été démontrée sur le plan scientifique. Reste à voir sur le long terme ce qui pourra être fait sur les plans politique et social.
De nombreux projets se développent aujourd’hui pour nous aider à effectuer la transition la plus douce possible. Même les moteurs de recherche deviennent écologiques. Ecosia vous permet ainsi de sauver un arbre à chacune de vos recherches tandis que Lilo sera l’occasion de financer un projet environnemental. Et puisque tout ou presque est question d’argent, notez qu’il est moins coûteux de lutter contre le réchauffement climatique que de ne rien changer. Alors en route, travaillons ensemble au mode de vie écoresponsable de demain !
Envie de vous engager au quotidien avec des gestes simples ? Repenser nos comportements et la gestion de nos déchets est un moyen essentiel de contrer les effets dévastateurs liés aux dérèglements de notre planète.
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