Le cycle de l’eau, élément fondamental de notre écosystème, est aujourd’hui menacé par les dérèglements climatiques et l’activité humaine.
Face à ces défis, les collectivités territoriales disposent d’un outil financier spécifique : la taxe GEMAPI. Mais comment ce prélèvement contribue-t-il concrètement à la préservation de notre ressource en eau et à la protection de nos territoires ?
Instaurée en 2014 par la loi MAPTAM (Modernisation de l’Action Publique Territoriale et d’Affirmation des Métropoles), la taxe GEMAPI tire son nom de la compétence qu’elle finance : la Gestion des Milieux Aquatiques et la Prévention des Inondations. Cette compétence, devenue obligatoire pour les intercommunalités depuis 2018, vise à répondre à deux enjeux majeurs : la préservation des écosystèmes aquatiques et la lutte contre les inondations.
Cette taxe, souvent méconnue du grand public, constitue pourtant un maillon essentiel dans le financement des actions de protection de notre ressource en eau. Elle permet aux collectivités de disposer de moyens dédiés pour mener à bien des projets d’envergure tels que la restauration des cours d’eau, l’entretien des ouvrages de protection contre les crues, ou encore la renaturation des zones humides.
Le produit de la taxe GEMAPI finance quatre missions précises qui contribuent directement à la protection du cycle naturel de l’eau :
Ces actions, financées par la taxe GEMAPI, s’inscrivent dans une approche globale de préservation du cycle de l’eau, depuis les précipitations jusqu’au retour de l’eau dans les nappes phréatiques ou les océans.
Avec l’intensification des événements climatiques extrêmes, la gestion de l’eau devient un enjeu crucial pour nos territoires. Les périodes de sécheresse alternent avec des épisodes de précipitations intenses, mettant à rude épreuve nos infrastructures et nos écosystèmes.
La taxe GEMAPI permet d’investir dans des solutions durables pour adapter nos territoires à ces nouvelles réalités. Les projets de désimperméabilisation des sols urbains, de création de noues paysagères ou encore de restauration des méandres des rivières contribuent à ralentir le cycle de l’eau, favorisant ainsi la recharge des nappes phréatiques et limitant les risques d’inondation.
Si la taxe GEMAPI peut parfois être perçue comme une charge supplémentaire pour les contribuables, elle représente avant tout un investissement collectif pour la protection de notre ressource en eau. Son montant, plafonné à 40 euros par habitant et par an, est fixé librement par chaque intercommunalité en fonction des besoins de son territoire.
Cette taxe incarne la prise de conscience collective de la valeur de l’eau et de la nécessité de préserver son cycle naturel. Elle nous rappelle que la protection de cette ressource vitale est l’affaire de tous, citoyens comme décideurs publics.
La taxe GEMAPI s’inscrit dans une vision à long terme de la gestion de l’eau. En finançant des projets qui respectent et restaurent les fonctionnements naturels des écosystèmes aquatiques, elle contribue à réconcilier développement humain et préservation de la nature.
Face aux défis du changement climatique, cet outil fiscal apparaît comme un levier essentiel pour adapter nos territoires et protéger le cycle de l’eau, garantissant ainsi un accès durable à cette ressource pour les générations futures.
En définitive, au-delà de son aspect technique et fiscal, la taxe GEMAPI nous invite à repenser notre rapport à l’eau et à prendre conscience de notre responsabilité collective dans la préservation de ce bien commun fondamental.
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