Quel est l’impact écologique d’un ordinateur de bureau ?

Alors que les appareils électroniques font aujourd’hui partie intégrante de notre vie quotidienne, tous exercent à leur manière une pression sur l’environnement. Il y a la fabrication, qui implique consommation d’énergie et extraction de ressources. L’utilisation puis l’élimination, à la fin de la vie de l’appareil. 

Une vie que l’on espèrera la plus longue possible pour un impact écologique minimum, et qui vous poussera peut-être à vous tourner vers un ordinateur de bureau plutôt qu’un ordinateur portable, lorsque la question se posera. Mais ici encore, à quelle empreinte carbone s’attendre ? On fait le point !

Une empreinte carbone aux origines multiples

A chaque équipement informatique son impact écologique. 

Avec la puissance d’un ordinateur de bureau de 200 watts, la consommation est à peu près 600 kWh/an, dans le cadre d’une utilisation quotidienne de 8 heures. Ce qui correspond à une émission annuelle de 175 kg de CO2 chaque année. 

A cela s’ajoute la fabrication de l’ordinateur et de son écran, elle aussi génératrice de gaz à effet de serre, et qui fait grimper nos statistiques à plus de 900 kg de CO2 par an ! 

Et les chiffres continuent de croître si c’est un ordinateur portable qui entre en scène, plus gourmand en ressources, et dont la durée de vie plus courte impose un renouvellement fréquent. L’empreinte carbone résultant à chaque fois à 85% de la fabrication et de l’expédition.

Fabrication

On le sait, la fabrication de composants informatiques est particulièrement gourmande en eau, et en matières premières. Si les écrans et les accessoires s’affinent, un ordinateur qu’il soit de bureau ou portable mobilise encore environ 10 fois son poids en produits chimiques et en polluants. Une pollution nocive où se mêlent cobalt, étain mais aussi chlorure de polyvinyle par exemple, souvent utilisé dans les pièces en plastique des appareils électroniques. 

Quant aux phtalates, reconnus en tant que perturbateurs endocriniens, ils contamineront de leurs substances toxiques le produit et son environnement, au fil de son cycle de vie. 

Et puis, si les énergies renouvelables progressent, la grande majorité de la fabrication des produits électroniques se fait en Asie de l’Est, où les combustibles fossiles représentent encore la majorité de l’approvisionnement en électricité.

Énergie : Entre entre consommation et gaspillage

Un ordinateur de bureau et un écran en utilisation active consomment environ 40 Watts d’électricité. Les équipements plus économes parviennent à réduire cette consommation à 15 Watts, et 2 Watts une fois l’ordinateur éteint. Les 2 Watts restants pourraient être économisés en débranchant la prise murale.

A l’échelle d’une année, un ordinateur exerce une pression non négligeable sur le réseau électrique. Un appareil moyen consomme 746 kilowatts d’énergie chaque année, soit plus qu’un réfrigérateur et ses 500 kilowatts. Une consommation génératrice d’émissions, qui contribue aux millions de tonnes de gaz à effet de serre émis dans l’atmosphère chaque année.

Attention également au mode veille, durant lequel l’appareil consomme encore environ un tiers de sa consommation en fonctionnement !

Fin de vie

Parce qu’ils ont cessé de fonctionner ou qu’ils commencent à être à la traîne face aux nouveaux modèles, ce sont chaque année 50 millions de tonnes de déchets électroniques qui sont mis au rebut. La plupart se frayera un chemin jusqu’à de gigantesques décharges en Afrique, en Chine ou aux Philippines, où les produits toxiques et les métaux lourds comme le plomb entraîneront pollution du sol et contamination des eaux souterraines utilisées par l’Homme. 

Les déchets brûlés, eux, entraîneront leur lot de fumées nocives, participant également au risque sanitaire.

Comment limiter l’impact écologique d’un ordinateur de bureau ?

Fabrication plus vertueuse, réduction des déchets, recyclage des composants réutilisables des appareils obsolètes, emballages durables, processus de livraison optimisés… Les coûts environnementaux d’un ordinateur de bureau reposent sur de nombreux facteurs que les fabriquants tentent aujourd’hui de minimiser autant que possible. C’est ainsi que nous rencontrons des appareils plus économes en énergie, où la présence de matériaux dangereux sera réduite à son maximum. Et où la taille plus conséquente du disque dur et de la mémoire aidera à augmenter leur durée de vie avant que l’utilisateur n’ait besoin d’un espace de stockage plus important.

Des ordinateurs de bureau dernière génération donc, à l’empreinte carbone résolument plus faible. Mais dont l’impact positif se révèle très vite limité par les besoins énergétiques et les pollutions engendrées par la production de chaque appareil neuf. 

Peut-être alors s’agira t-il essentiellement d’acheter moins, en partageant l’ordinateur de bureau, en se limitant à un seul écran ou en permettant à son équipement de vivre une vie longue. Celle-ci dépasse désormais régulièrement les six ans au minimum, tandis que les écrans sont conservés jusqu’à ce qu’ils tombent en panne ou ne prennent plus en charge les connexions requises. Ce qui peut facilement leur offrir quelques années supplémentaires. 

Une bonne raison pour les consommateurs de faire réparer les appareils dans la mesure du possible, et de consulter soigneusement les descriptions avant de passer à l’achat, pour s’assurer de faire des choix éclairés ! 

10 gestes simples pour préserver la nature

Recevez gratuitement notre ebook sur l'écologie

Envie de vous engager au quotidien avec des gestes simples ? Repenser nos comportements et la gestion de nos déchets est un moyen essentiel de contrer les effets dévastateurs liés aux dérèglements de notre planète.

Pour vous guider dans vos premiers pas, nous vous proposons gratuitement notre ebook pour toute inscription à notre newsletter. Vous y trouverez une synthèse avec des astuces simples à mettre en place, et des liens pour étoffer votre lecture.

Renseignez votre email, et recevez directement notre guide des « 10 gestes simples pour préserver la nature » ainsi que nos futures publications.