La Sainte-Baume est un massif du Sud-Est de la France, qui s’étend entre les départements des Bouches-du-Rhône et du Var. Le massif est situé sur le territoire de nombreuses communes : Plan d’Aups, Roquevaire, Riboux, Auriol, Cuges-les-Pins, Nans-les-Pins, Signes et Saint-Zacharie.
Le massif de la Sainte-Baume est le plus étendu et le plus élevé des chaînons provençaux. Se dressant de part et d’autre des départements du Var (pour plus de 90 % de sa superficie) et des Bouches-du-Rhône, sa superficie s’étendant sur 35 kilomètres de long et 15 kilomètres de large. Il possède une ligne de crêtes longue de 13,3 kilomètres.
Les deux sommets les plus élevés, de même altitude, sont le Joug de l’Aigle et le signal des Béguines qui culminent à 1 148 mètres. Il comprend également sur son flanc ouest le sommet des Bouches-du-Rhône : le pic de Bertagne qui atteint l’altitude de 1 042 mètres. Le caractère exceptionnel du site tient à la présence d’une hêtraie mature, préservée depuis des siècles, et de la grotte de Sainte Marie-Madeleine.
La chaîne de la Sainte-Baume héberge un patrimoine faunistique d’une qualité et d’une richesse véritablement exceptionnelles. Il ne compte pas moins de 107 espèces animales d’intérêt patrimonial dont 41 espèces déterminantes.
Plusieurs espèces de mammifères sont présentes sur le massif, des espèces communes mais également des espèces plus rares voire menacées. On retrouve ainsi des espèces comme le sanglier (Sus scrofa), le lapin (Oryctolagus cuniculus), le lièvre (Lepus europaeus), le chevreuil (Capreolus capreolus), la genette (Genetta genetta), le renard (Vulpes vulpes), le blaireau (Meles meles), la martre (Martes martes) ou encore le hérisson (Erinaceus europaeus). On retrouve également des espèces plus petites telles que le muscardin (Muscardinus avellanarius), la Musaraigne de Miller (Neomys anomalus), la Musaraigne aquatique (Neomys fodiens) et l’Ecureuil roux (Sciurus vulgaris). Enfin, la présence du loup (Canis lupus) a été confirmée en 2009 dans le massif. Son statut reste toutefois à confirmer (individu de passage, ou installé).
Outre ces espèces, on retrouve également plusieurs espèces de chauves-souris comme le Grand Rhinolophe (Rhinolophus ferrumequinum), le Petit Rhinolophe (Rhinolophus hipposideros), le Minioptère de Schreibers (Miniopterus schreibersii), le Petit Murin (Myotis blythii), le Vespère de Savi (Hypsugo savii), la Noctule de Leisler (Nyctalus leisleri) et le Molosse de Cestoni (Tadarida teniotis).En, il est à noter également la présence du Vespertilion de Bechstein (Myotis bechsteinii), espèce forestière rare d’affinité médio-européenne considérée comme menacée, liée aux forêts de feuillus âgées, dotées d’un sous-bois dense et de ruisseaux et de mares, et dont la Sainte-Baume abrite l’une des deux stations provençales.
L’avifaune nicheuse comporte de nombreuses espèces intéressantes, souvent forestières et d’affinité médio-européenne, voire nordique : Autour des palombes, Bécasse des bois, Chouette de Tengmalm, Pigeon colombin, Pic épeichette, Gobemouche gris. Cependant, certains éléments méditerranéens ou d’affinité méridionale s’y reproduisent également : Aigle de Bonelli, Circaète Jean-le-blanc, Petit-duc scops, Rollier d’Europe, Monticole bleu, Monticole de roche (présent en densité exceptionnelle sur les crêtes et falaises), Traquet oreillard, Fauvette orphée, Bruant ortolan. Parmi les autres espèces nicheuses, citons encore la Caille des blés, le Grand-duc d’Europe, la Chouette chevêche, le Cincle plongeur, la Pie-grièche écorcheur, le Bruant fou, le Bruant proyer.
En termes d’amphibiens, le massif abrite le Pélodyte ponctué (Pelodytes punctatus).
Deux espèces de poissons d’intérêt communautaire sont présentes : le Barbeau méridional (Barbus meridionalis) et le Blageon (Leuciscus souffia).
Un grand nombre d’insectes sont présents au sein du Massif de le Sainte-Baume, si bien que toutes les espèces d’intérêt communautaire y sont recensées.
Gloméris tacheté ou Gloméris à taches fauves (Glomeris guttata) : espèce déterminante endémique des lieux chauds (garrigues et forêts claires, souvent sous les pierres) de Provence
On retrouve la Lycose de Narbonne (Lycosa narbonensis), espèce méditerranéenne déterminante, dite « vulnérable », de Lycosidés, des garrigues, friches et pelouses sèches
Le Scorpion jaune languedocien (Buthus occitanus) est présent au sein de la Sainte-Baume. C’est une espèce méditerranéenne remarquable et relativement localisée de Buthidés, liée aux endroits rocailleux, ouverts, secs, chauds et ensoleillés (espèce dite « xéro-thermophile »).
On rencontre une grande variété de milieux allant de la série du Chêne vert à la série du Hêtre avec des stades plus ou moins dégradés et de remarquables milieux rupestres. La flore de la forêt se composerait de 450 espèces. Le site renferme quant à lui trente-quatre espèces d’intérêt patrimonial dont treize sont déterminantes. Cette flore présente un caractère exceptionnel dans la région, avec 32,5 % d’espèces d’origine euro sibérienne, medio européenne, eurasiatique ou alpine. Il est peu probable qu’en un autre point de Provence la flore comporte un pourcentage aussi élevé d’espèces à affinités septentrionales.
La végétation des crêtes est riche et présente de nombreuses espèces rares ou localisées en Provence. C’est par exemple dans le massif de la Lare que la Sabline de Provence, endémique des massifs littoraux entre Marseille et Toulon, atteint sa limite nord de répartition (hormis une mention ancienne sur la Ste-Victoire). Cette fleur est la seule du territoire citée en Annexe II de la directive habitat de Natura 2000.
Les habitats de lapiaz, de falaises ou d’éboulis sont bien développés et possèdent des cortèges floristiques typiques et très complets. Le lapiaz de la crête abrite une végétation orophile et xérophile bien particulière et peu répandue en Provence. L’élément le plus remarquable est Genista lobelii qui couvre des surfaces importantes.
Le vallon de St-Pons permet d’observer des milieux humides, rochers et tufs suintants à Capillaire de Montpellier, pentes à Scolopendre, ripisylves à Peuplier qui côtoient des milieux plus chauds et secs à flore très riche avec l’Amarinthe, la Julienne laciniée, le Picris pauciflore, le Dipcadi tardif…
Sur les contreforts du massif, vers Saint-Jean-de-Garguier, le Bois puant, anciennement introduit y existe toujours, alors que la présence actuelle d’autres espèces serait à confirmer, par exemple l’Ail petit-Moly vers Roquevaire ou la Violette de Jordan près d’Auriol.
Au sein de la forêt en elle-même, on retrouve :: Acer campestre, Acer monspessulanum, Ilex aquifolium, Fraxinus excelsior, Cornus sanguinea, Daphne laureola, Corylus avellana, Taxus baccata, Hepatica triloba, Aquilegia vulgaris, Corydalis solida, Arabis alpina, Arabis pauciflora, Arabis turrita, Arabis verna, Hypericum hyssopifolium, Viola sylvestris ssp. riviniana, Hypericum montanum, Astragalus glycyphyllus, Trifolium ochroleucum, Vicia onobrychioides, Geum silvaticum, Geum urbanum, Saxifraga granulata, Conopodium denudatum, Sanicula europaea, Campanula medium, Campanula persicaefolia, Primula officinalis ssp. suaveoens, Atropa belladona, Melittis melissophyllum, Euphorbia dulcis, Mercurialis perennis, Lilium martagon, Neottia nidusavis, Luzula silvatica, Cystopteris fragilis.
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