Les piscines naturelles et écologiques

Les piscines écologiques sont un concept assez récent mais qui tend à se développer depuis quelques années avec la prise de conscience environnementale du public. Ce sont des piscines totalement écologiques, sans produits chimiques. L’eau est épurée par des plantes aquatiques qui sont intégrées de manière naturelle dans la piscine.

Intérêt des piscines naturelles

Comme dans chaque projet ou chaque nouveauté, la question qui revient souvent est l’intérêt de ces piscines. Pourquoi prendre une piscine naturelle (ou écologique) plutôt qu’une piscine classique au chlore ?

Voici quelque uns des avantages d’une telle piscine :

  • Absence de produits chimiques : elles évitent l’utilisation de produit chimique comme le chlore.
  • Coût de fonctionnement plus faible : l’absence d’utilisation de produits chimiques, la consommation d’énergie réduite,… permet de faire des économies sur le fonctionnement de la piscine au quotidien.
  • Médical : Certaines personnes tolèrent mal (ou pas du tout) le chlore ou d’autres produits chimiques utilisés dans les piscines classiques, elles n’auront ainsi plus de problème d’allergie.
  • Biodiversité : Des plantes aquatiques étant présentent dans le bassin permettant la filtration, elles permettront d’accueillir certaines espèces animales et favorisent ainsi la biodiversité.
  • Esthétique : Il ne s’agit pas là d’un avantage écologique mais il peut être utile de le préciser, une piscine naturelle ressemblera plus à un bassin et s’intègrera mieux à votre jardin sur le plan paysager.
  • Faible entretien

Principe d’une piscine naturelle

Le principe de base des piscines naturelles est la reconstitution du fonctionnement naturel d’un milieu aquatique dans lequel un équilibre biologique va s’installer et permettre la filtration de l’eau. La piscine naturelle est décomposée en deux bassins : un bassin abritant la zone de végétation et un bassin correspondant à la zone de baignade. Il est recommandé pour une filtration optimale de l’eau que les deux bassins aient la même superficie. Ceci représente un des principaux inconvénients de la piscine naturelle qui est consommatrice d’espace. Si la surface de végétation est réduite, l’équilibre biologique de votre piscine risque de ne pas être optimal. La surface minimale est de 50 m2 avec un idéal de 100 m2 ou plus. Plus la surface est grande, plus l’équilibre biologique sera garanti.

Il n’est par contre pas obligatoire d’avoir deux bassins séparés : deux bassins séparés permettent de séparer la zone de baignade et la zone de végétation mais imposent la présence d’une pompe pour relier les deux bassins. Un seul bassin avec deux zones distinctes permet d’éviter le recours à une pompe. Le bassin accueillant la végétation sera sous-divisé en deux parties : une partie profonde pour accueillir de la végétation émergées et une partie peu profonde qui servira de zone de lagunage pour y installer les plantes épuratrices sur un matelas de pouzzolane. On retrouve également un système de cascades pour se rapprocher le plus possible du fonctionnement normal d’une rivière.

Fonctionnement

La zone végétalisée fonctionne sur le principe du marais filtrant et du lagunage naturel. Elle est appelée également « bassin de régénération ». Les plantes et leurs organismes symbiotes se chargent du nettoyage des polluants minéraux ou biologiques qui peuvent se trouver dans l’eau. Dans la zone périphérique, moins profonde, les plantes aquatiques régénèrent l’eau qui peut aussi légèrement s’y réchauffer. Les plantes épuratrices vont enlever les déchets comme l’ammoniaque et les nitrates. Le gravier et les racines des plantes fournissent un environnement idéal pour que les bactéries impliquées dans la décomposition des déchets solides. Ces bactéries vont transformer les déchets organiques en nutriments assimilables par les plantes.

Une zone d’oxygénation et désinfection (plantes oxygénantes ou chute ou lame d’eau, exposition de l’eau aux UV naturels). Les plantes oxygénantes vont permettre de fixer les nutriments mais aussi d’oxygéner l’eau qui permettra la vie des bactéries et des animaux liés au bassin.

La piscine biologique ne nécessite aucune substance chimique (pas de chlore en particulier), ce qui permet la coexistence d’organismes utiles qui pourront vivre dans le volume d’eau, y consommer les algues vertes et les éventuelles larves de moustiques. Les grenouilles s’installeront d’elles mêmes, dans le secteur de regénération, mais les poissons ne vont pas en harmonie avec une piscine naturelle – ils salissent l’eau et peuvent altérer l’équilibre naturel de la piscine. Dans quelques cas il est possible de les placer mais il convient de le planifier avec de grandes précautions. Le nettoyage se résume à nettoyer le fond du bassin et à tailler les plantes une fois par an. L’eau n’ayant pas besoin d’être vidangée, on ne la remplit qu’une seule fois. Il est toutefois plus important la première année le temps que l’équilibre biologique se mette en place et lorsque l’eau utilisée pour remplir la piscine provient du réseau d’eau urbain.

Plantes utilisées

De nombreuses espèces de plantes peuvent être utilisées pour la zone de végétation. Les plantes épuratives sont notamment les phragmites (roseaux filtrants), carex, élodées, myriophiles… Les plantes oxygénantes sont par exemple le potamot, l’élodée, la crassette d’eau, l’eau étoilée, le myriophylle aquatique, la renoncule aquatique…

Liste (non exhaustive) des plantes aquatiques utilisées pour le traitement biologique des baignades artificielles

  • Juncus conglomeratus
  • Carex riparia
  • Typha latifolia
  • Phalaris arundinacea
  • Myriophyllum spicatum
  • Potamogeton lucens
  • Alisma angelica
  • Angelica (plantago-aquatica)
  • Angelica (archangelica ssp litoralis)
  • Apium (repens)
  • Bidens (tripartita)
  • Bistora (officinalis)
  • Butomus (umbelatus)
  • Calamagrostis (pseudo-phragmites)
  • Calla (palustris)
  • Cicuta (virosa)
  • Cyperus (longus)
  • Deschampsia (cespitosa)
  • Eleocharis (palustris)
  • Eupatorium (cannabinum)
  • Euphorbia (palustris)
  • Filipendula (ulmaria)
  • Gladiolus (palustris)
  • Gratolia (officinalis)
  • Hippuris (vulgaris)
  • Humulus (lupulus)
  • Lycopus (europaeus)
  • Lysimachia (vulgaris)
  • Lythrum (salicaria)
  • Menyanthes (trifolata)
  • Mimulus (luteus)
  • Nasturtium (officinale)
  • Persicaria (hydropiper)
  • Petasites (fragrans)
  • Potentilla (palustris)
  • Rumex (hydrolapathum)
  • Silene (flos-cuculi)
  • Solanum (dulcamara)
  • Symphytum (officinale)
  • Valeriana (officinalis)
  • Veronica (beccabunga)
  • Zizania (lactifolia)
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