Conservation ex-situ

La conservation ex situ est une technique de conservation de la faune et de la flore sauvages qui intervient hors du milieu naturel. Ce processus de protection d’une espèce menacée de plante ou d’animal permet d’enlever une partie de la population de l’habitat menacé et de la placer dans un nouvel environnement, qui peut être une aire sauvage ou sous les soins de l’homme.

Objectifs

La conservation ex-situ ne se substitue pas à la protection in-situ; elle la complète dans les cas les plus problématiques. L’objectif est le renforcement des stations naturelles affaiblies, voire la réintroduction en nature si l’espèce a disparu, mais pas la culture à long terme (qui finit par altérer les populations). L’objectif de ces programmes européens d’élevage est de constituer des populations viables de 250 à 500 individus par espèce en conservant, sur 150 ans, plus de 90% de la diversité génétique des individus fondateurs de la population.

Lieux de conservation ex situ

Différents organismes sont impliqués dans la conservation des espèces ex situ :

  • Les parcs zoologiques et les parcs animaliers spécifiques aux espèces animales terrestres,
  • Les aquariums publics,
  • Les conservatoires botaniques nationaux, les jardins botaniques, les arboretums pour les espèces végétales,

Origine

Les parcs zoologiques et les aquariums ont été pendant longtemps des lieux qui abritaient uniquement des espèces sauvages à des fins d’exposition au public. En 1982, sous l’impulsion des parcs de Rotterdam, Amsterdam et Anvers, les parcs zoologiques européens ont mis en place des Programmes d’Elevage afin de réguler et d’optimiser la reproduction des espèces maintenues en captivité. Ce n’est qu’à partir de 1988, lors de la création de l’Association Européenne des Zoos et Aquariums (EAZA : European Association of Zoo and Aquaria) que cette dernière supervise le suivi des Programmes d’Elevage et approuve la création de nouveaux.

Gestion par l’EAZA : différentes catégories existent

L’EAZA distingue 3 niveaux d’approfondissement pour la gestion des populations captives :

  • Les Programmes d’Elevage Européen (ou EEP) : c’est le niveau le plus élevé mis en place pour la gestion de la population captive d’une espèce au sein de l’EAZA. Chaque EEP est géré par un coordinateur. Ce coordinateur est assisté par un comité dont les représentants sont élus par les établissements hébergeant l’espèce concernée. Les espèces menacées d’extinction ou les espèces faiblement représentées en parcs zoologiques ont leur programme d’élevage. Ce coordinateur est en charge de recenser tous les individus et de créer un registre contenant l’arbre généalogique de chaque animal, ainsi que toute information complémentaire nécessaire à la gestion et à la reproduction de l’espèce. Le coordinateur procède également à des analyses génétiques et démographiques ; il produit un plan pour la gestion future de l’espèce et aidé par la Commission d’espèces (composée de membres élus parmi les zoos participants), il rédige également des recommandations d’élevage.
  • Les Studbooks Européens (ou ESB) : Quand une espèce est en ESB, cela sous entend que la gestion de sa population captive est moins intensive que l’EEP. Les espèces placées en ESB sont moins menacées dans la nature mais risquent de le devenir. Les ESB peuvent devenir des EEP si leur statut in-situ change ou si le coordinateur estime que la gestion de la population doit être plus rigide.
  • Le simple suivi ou Monitoring : C’est le niveau le plus bas pour le suivi d’espèce au sein de l’EAZA, les animaux placés en «  »monitoring » » sont peu menacés dans la nature et leur gestion en captivité n’est pas une priorité.

Convention sur la diversité biologique

La Convention sur la diversité biologique (CDB) est un traité international adopté lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992, avec trois buts principaux : (a) la conservation de la diversité biologique (ou biodiversité), (b) l’utilisation durable de ses éléments, et (c) le partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques.

L’article 9 de cette convention indique :

Chaque Partie contractante, dans la mesure du possible et selon qu’il conviendra, et au premier chef afin de compléter les mesures de conservation in situ :

  • a) Adopte des mesures pour conserver ex situ des éléments constitutifs de la diversité biologique, de préférence dans le pays d’origine de ces éléments;
  • b) Met en place et entretient des installations de conservation ex situ et de recherche pour les plantes, les animaux et les micro-organismes, de préférence dans le pays d’origine des ressources génétiques;
  • c) Adopte des mesures en vue d’assurer la reconstitution et la régénération des espèces menacées et la réintroduction de ces espèces dans leur habitat naturel dans de bonnes conditions;
  • d) Réglemente et gère la collecte des ressources biologiques dans les habitats naturels aux fins de la conservation ex situ de manière à éviter que soient menacés les écosystèmes et les populations d’espèces in situ, excepté lorsque des mesures ex situ particulières sont temporairement nécessaires, conformément à l’alinéa c) ci-dessus;
  • e) Coopère à l’octroi d’un appui financier et autre pour la conservation ex situ visée aux alinéas a) à d) ci-dessus, et à la création et au maintien de moyens de conservation ex situ dans les pays en développement.
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