Interactions intra et inter-spécifiques

Il existe une multitude de relations entre les différentes espèces d’un écosystème, de l’union à l’antagonisme. Les principales interactions rencontrées sont la compétition, l’herbivorie, la prédation, le parasitisme et le mutualisme.

Compétition

Deux espèces partageant les mêmes ressources vont généralement développer un phénomène de compétition pour obtenir plus de ressources au détriment de l’autre espèce (compétition inter-spécifique). Il peut également exister une compétition au sein des individus d’une même espèce pour les mêmes raisons (compétition intra-spécifique).

Lorsque des individus ou une des espèces en compétition soustrait des ressources aux autres individus (ou espèces), on parle de compétition par exploitation. Lorsqu’il y a une influence plus directe entre les protagonistes, c’est-à-dire lorsqu’il y a un comportement agressif entre les protagonistes.

Pour diminuer la compétition avec les autres espèces, on peut observer une spécialisation de certaines espèces au travers de phénomènes d’adaptations. Par exemple, une des espèces en compétition peut modifier son régime alimentaire pour consommer des espèces différentes de l’espèce avec qui elle est en compétition.

Cas des espèces introduites

Lorsqu’une nouvelle espèce est introduite dans un milieu à cause des activités humaines (de manière volontaire ou involontaire), cette espèce peut rentrer en compétition avec les espèces déjà présentes (indigènes). L’impact de ces espèces dépendra de ses capacités à s’adapter à son nouvel milieu, de sa stratégie de reproduction,… De plus, il n’existe généralement plus de pathogènes de l’espèce introduite dans le nouveau milieu qui limiterait l’expansion de cette dernière.

Relations à bénéfices univoques

On distingue trois types de relations à bénéfices univoques : l’herbivorie, la prédation et le parasitisme.

Herbivorie

Il existe différents types d’herbivories en fonction du nombre d’espèces consommées par les herbivores. Ainsi certaines espèces s’accommodent de différentes espèces végétales, d’autres ne vont consommer que quelques espèces végétales et enfin d’autres sont spécialisées sur une seule espèce.

Pour lutter contre l’herbivorie, les espèces végétales peuvent mettre en place différents moyens de protection et notamment des protections d’ordre mécaniques (comme les épines, les piquants, les poils urticants, les feuilles riches en silices…) ou chimiques (comme les phénols, les terpènes, l’acétylène, les alcaloïdes…). Les protections chimiques confèrent ç la plante un mauvais gout, elles diminuent la digestibilité de la partie consommée ou rendent tout simplement la plante toxique..

Prédation

De la même façon que pour l’herbivorie, les prédateurs peuvent être spécialisés ou non spécialisés d’une ou plusieurs proies. Un prédateur va modifier l’abondance des espèces proies, mais ne conduira pas ses proies jusqu’à l’extinction afin d’assurer sa survie et la pérennité de ses ressources.

Parasitisme

Le parasitisme correspond à une association unilatérale plus ou moins étroite avec des organismes différents, dans le sens où il profite aux parasites et est néfaste aux autres espèces. L’espèce parasite « ménage » généralement son hôte de manière à ce que ce dernier puisse perdurer et continuer à nourrir le parasite.

Un grand nombre de parasites sont des invertébrés (insectes notamment). Ces insectes vont pondre des œufs soit au niveau des parties végétales de la plante, soit au niveau de l’ovaire de la fleur ou enfin au niveau des graines. L’impact sur la plante hôte sera différent en fonction du lieu de ponte (plus important si les effets néfastes agissent au niveau des organes reproducteurs).

Les champignons peuvent également parasiter les espèces végétales au niveau des parties végétatives ou reproductrices de la plante, avec les mêmes effets que les animaux. Ils peuvent avoir un effet plus néfaste sur la croissance car ils sont susceptibles de couvrir une surface plus importante avec leurs ramifications.

Concernant le parasitisme des végétaux par des végétaux, il se fait généralement au niveau des plantes supérieures. Chez les angiospermes, 40 % parasite les parties aériennes et 60 % les parties souterraines. On a également 20 % d’holoparasite (c’est-à-dire qu’ils sont incapables d’avoir une activité photosynthétique, ils doivent tout prélever) et 80 % d’hémiparasite (une partie des ressources est prélevée, en général les sels minéraux).

Effet des plantes parasites

Direct : Les plantes parasites réduisent les paramètres intrinsèques comme la biomasse. Il y a également réduction de la surface foliaire, de la fécondité ou encore de la viabilité de la descendance.

Indirect : Une compétition s’installe entre les deux protagonistes. Il y a modification de la structure de la communauté où se trouve la plante hôte pouvant aller jusqu’à une perturbation de la diversité spécifique de la communauté.

Relations à bénéfices réciproques

On parle également de mutualisme. Les deux organismes vont trouver des bénéfices réciproques de manière à augmenter la survie de l’espèce.

Interactions plantes – insectes

Certains insectes peuvent aider des espèces végétales de diverses manières. Par exemple, les fourmis peuvent aider plusieurs plantes de la famille des Fabaceae (comme le Mimosa, l’Acacia ou la Sensitive) en les débarrassant des lianes en détruisant leur plantule. En échange, les fourmis se nourrissent du nectar qui est produit à la base du pétiole de l’arbre. Dans les interactions plantes-insectes, le pollinisateur peut obtenir des glucides sur la plante par le nectar (nectaire) et des protides par le pollen (anthère). En échange, l’insecte disperse les grains de pollen en les accrochants sur son dos.

Interactions symbiotiques

Ces interactions reposent sur une association interne entre deux partenaires. La connexion entre les deux partenaires est telle qu’on dit que les deux partenaires agissent comme un seul organisme.

Par exemple, le mycorrhize est un mutualisme entre un champignon et une plante. Il y a bénéfice réciproque pour les deux partenaires. Le champignon retire des éléments organiques fournies par la plante du fait de la photosynthèse. Le champignon permet d’augmenter la surface d’absorption au niveau du système racinaire de la plante. Il va donner à la plante de l’azote et du phosphore, et va être capable de stocker et de libérer des éléments à la demande la plante.

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