Prévenir les maladies via la vitamine D3 ?
Lutte contre le rachitisme puis contre l’ostéoporose, renforcement des défenses immunitaires, régulation de l’insuline, si l’action de la vitamine D3 est déjà bien complète, on ne cesse de lui prêter encore de nouveaux bienfaits ! Capable d’interagir avec plus de 200 gènes différents, il semble que la vitamine puisse aussi empêcher la progression d’un grand nombre de cellules tumorales responsables de nos maladies chroniques, auto-immunes ou de certains cancers. À quoi s’attendre exactement ?
Il a été démontré de manière expérimentale que la vitamine D, sous sa forme active la vitamine D3, intervenait dans la progression des cancers à différents niveaux. Avant la déclaration de la maladie, on remarque ainsi une nette diminution de la transformation des cellules précancéreuses tandis qu’à un stade plus avancé, la vitamine D3 aide à limiter la progression de la tumeur. Un apport suffisant en vitamine contribuerait alors à réduire de plus de 50% les risques de cancer colorectal et du sein notamment.
Impliquée dans la sécrétion de rénine produite par les reins et nécessaire à la régulation de la tension artérielle, la vitamine D3 pourrait ainsi agir positivement sur le développement de certaines maladies cardiovasculaires. On estime à 53% le risque de développer une pathologie de ce type dans le cas d’un taux de vitamine D dans le sang inférieur à 15ng/mL, et la probabilité grimpe à 80% en cas de taux inférieur à 10ng/mL !
En agissant sur le système immunitaire, la vitamine D3 participe à réguler les inflammations diverses ce qui lui permet d’intervenir dans la prévention des maladies dites auto-immunes principales telles que la sclérose en plaques, le diabète de type 1, le sida, l’eczéma atopique ou la polyarthrite rhumatoïde. On considère ainsi que les risques de développement de pathologies de ce type sont nettement accrus chez les personnes carencées en vitamine D3 ou vivant dans des régions peu ensoleillées. Des études plus poussées seraient toutefois nécessaires pour démontrer que les éventuelles carences ne sont justement pas des conséquences directes de ces maladies.
Reconnue comme étant une cause potentielle de certaines maladies chroniques, une carence en vitamine D3 décuplerait les risques de développer la maladie de Parkinson ou d’Alzheimer par exemple, en particulier lorsqu’elle s’accompagne d’une alimentation pauvre en bonnes graisses et en antioxydants.Fréquente chez les patients les plus âgés, une carence en vitamine D3 multiplierait ainsi par 4 les risques de développer une forme de démence et la maladie d’Alzheimer, par rapport aux personnes présentant des concentrations sanguines plus riches en nutriments. Chez les sujets plus jeunes, le risque reste toutefois 2 à 3 fois supérieur en cas de carence ou d’insuffisance en vitamine D3.
Des études plus approfondies permettront à terme d’affiner l’intérêt de la vitamine D3 dans la prévention de ces maladies mais aussi en supplémentation chez les personnes déjà atteintes. Il s’agira aussi de définir plus précisément les doses nécessaires à chaque pathologie. Beaucoup reste encore à faire !