L’état des banquises en Arctique : un constat alarmant

L’état des banquises en Arctique est un sujet qui est maintenant discuté depuis des années. 

L’Arctique étant l’une des premières zones touchées par le réchauffement climatique, l’état de ses banquises y est particulièrement surveillé et stratégique pour évaluer la montée des eaux mondiales.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ces dernières années, la tendance n’est pas positive. 

Voici un tour d’horizon de l’état des banquises en Arctique, et ce que cela signifie pour le reste du monde.

L’Arctique : une zone immense et stratégique pour le climat

Si l’Arctique est l’objet de toutes les attentions lorsqu’il s’agit du réchauffement climatique, c’est parce que son importance dans l’écosystème mondial et son influence sur le climat est importante.

L’Arctique est une zone immense d’environ 21 millions de kilomètres carrés. Il se compose de pays variés comme la Suède ou la Finlande, la Russie (notamment la Sibérie), les Etats-Unis (avec l’Alaska), le Canada ou encore le Danemark avec le Groenland. 

L’Arctique est ainsi 50% plus grand que son cousin continental du pôle Sud, l’Antarctique, qui ne fait “que” 14 millions de kilomètres carrés. Contrairement à l’Antarctique, qui est principalement continental, l’Arctique est avant tout un océan, en partie gelé.

Avec une telle zone constituée de glace et de neige, un réchauffement de l’Arctique entraîne naturellement une baisse de la production de glace et de neige. Si la fonte des banquises ne participe pas directement à la hausse des océans, la fonte des inlandsis et glaciers de la terre ferme de l’Arctique est une menace.

Le problème, c’est qu’en Arctique, la hausse des températures est entre 2 fois et 3 fois plus rapide qu’ailleurs sur le globe.

Des températures moyennes en hausse constante et rapide

Les dernières années ont révélé ce que le monde scientifique supposait depuis longtemps : la hausse des températures moyennes est plus rapide en Arctique qu’ailleurs. 

Les années après 2010 ont par exemple eu des moyennes supérieures d’1°C aux années 1980-2010. Et certaines de ces années ont eu des moyennes de saisons supérieures à plus de 2°C. Dans des zones comme en Sibérie, des différences de 3 à 5°C par rapport aux moyennes de saison ont même été enregistrées au printemps 2020.

La tendance semble donc inéluctable : la température ne cesse de croître en Arctique, et de plus en plus vite. 

Moins de neige et moins de glace

La hausse des températures de la région n’est naturellement pas sans conséquences, aussi bien à l’échelle locale qu’à l’échelle mondiale.

Localement, la hausse de ces températures a fait baisser la quantité de neige qui recouvrait jusqu’alors la banquise et les autres glaciers. La neige et la glace ont une relation intrinsèque : la neige protège la glace du soleil, et la glace “isole” la neige de la mer et ses rayons, ce qui l’aide ainsi à se maintenir.

Lorsqu’il pleut au lieu de neiger, ou lorsqu’il neige trop peu, la glace est directement exposée aux rayons du soleil. Comme sa surface est plus brillante que celle de la neige, elle absorbe davantage la chaleur ce qui accélère sa fonte.

Si les précipitations neigeuses diminuent trop, comme c’est le cas actuellement dans de nombreuses régions de l’Arctique, la fonte de la banquise pourrait s’accélérer. D’autre part, moins il y a de banquise, plus celle restante est exposée : la mer devient bleue foncée au lieu du blanc de la glace, ce qui contribue à emmagasiner la chaleur plutôt qu’à la réfléchir.

Pour le moment, la superficie de la banquise de l’Arctique en été est aujourd’hui déjà inférieure de 40% à celle de 1970. Et en moyenne, elle fond à un rythme effréné de 13% par décennie.

Si la disparition de la banquise ne favorise pas directement l’élévation du niveau de la mer, la disparition de certains glaciers terrestres (l’inlandsis) et de la neige sont eux, avec le phénomène de dilatation thermique, directement liés.

L’Arctique : un espace de plus en plus verdoyant propice aux feux de forêt

La fonte des glaces de l’Arctique n’est pas sans conséquence. Son climat est lui aussi en train de changer profondément. Les chercheurs différencient d’ailleurs déjà l’ancien climat de l’Arctique de l’actuel, tant ce dernier a changé. 

Ils estiment par ailleurs que celui qui sera en vigueur en 2100 n’aura plus grand chose à voir avec l’actuel : plus de précipitations sur une période plus longue et entre 3 et 10 mois sans glace sont au programme.

Les changements sont malheureusement déjà en cours : la végétation se développe toujours plus dans la zone, au point qu’un tiers de la toundra a pu verdir au cours des dix dernières années.

Conséquence désastreuse de ce changement : les incendies dans la région sont de plus en plus fréquents, et sont favorisés par les températures estivales extrêmes. Certains de ces incendies sont même qualifiés de “zombie” puisqu’ils ne s’éteignent jamais vraiment et continuent de proliférer même en hiver, sous la banquise. 

Il va sans dire, l’existence de ces feux de forêt qui brûlent le plus souvent de la tourbe et de la toundra riches en carbone libèrent des matières qui ne font qu’augmenter le réchauffement climatique, et donc la fonte des glaces.

Conclusion

L’Arctique est actuellement sur une pente très glissante où son climat est d’ores et déjà en train de changer de manière significative, et où les événements climatiques se lient entre eux pour accélérer le processus de changement. 

Ses banquises ne vont que s’amenuiser chaque année, et il est très peu probable que la tendance s’inverse. 

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