Catastrophe des boues rouges : évaluation des risques

Peu après la catastrophe des « boues rouges », des chimistes, des écologistes, des biologistes et des experts environnementaux se sont rendus dans la région de Devecser afin d’étudier les conséquences de ce déversement de boues toxiques sur les écosystèmes. Les scientifiques ont mené des études tout au long du mois d’octobre.

Les boues rouges constituent un produit secondaire dans le processus de production d’aluminium à partir de bauxite, roche composée d’aluminium, de minéraux et de différents oxydes de fer. A Ajka, la bauxite était traitée avec la technologie Bayer, c’est à dire que l’extraction des composés d’aluminium se déroulait dans un environnement fortement basique. Le produit principal de cette réaction, la terre d’alun, était ensuite transformé en aluminium par électrolyse. Le produit secondaire est une boue de couleur rouge dont le pH est compris entre 12 et 14.

D’après les études menées par l’Institut national de la santé environnementale et les experts de l’Académie des sciences, les boues ne contiennent pas de fortes concentrations en contaminants métalliques, la concentration en métaux toxiques n’est pas supérieure aux limites standards du sol. Les quantités en cadmium, chrome, mercure, nickel, plomb, arsenic et zinc contenues dans les boues sont inférieures aux valeurs autorisées. Les métaux les plus dangereux n’ont pénétré qu’à 10cm de profondeur dans le sol. Les couches profondes du sol et les eaux souterraines n’ont donc pas été contaminées. Cependant les boues sont extrêmement basiques, ce qui représente un réel danger pour la santé humaine, la survie des organismes vivants et l’environnement à proximité immédiate.

Les études de radioactivité ont révélé que les boues n’étaient pas radioactives. L’activité des échantillons analysés est équivalente à l’activité naturelle du sol. La radioactivité ne représente donc pas un danger pour la population locale. La quantité de poussières dans l’air n’a pas dépassé les niveaux autorisés depuis le 17 octobre 2010. Plus de 120 analyses de la qualité de l’eau potable dans la région sinistrée ont montré que l’eau pouvait être consommée en toute sécurité.

Cette catastrophe écologique a touché des zones bien définies, le risque de propagation de la pollution est maintenant nul. Les zones agricoles aux environs de Kolontár, Devecser et Somlóvásárhely n’ont pas été touchées. Les experts vont maintenant se concentrer sur l’évaluation à long terme des risques engendrés par cette catastrophe.

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