Les mesures agroenvironnementales territorialisées permettent de répondre de façon adaptée à des menaces localisées ou de préserver des ressources remarquables, en priorité dans les sites Natura 2000 et les bassins versants prioritaires définis au titre de la directive cadre sur l’eau (DCE).
Le dispositif des mesures agroenvironnementales territorialisées (MAET) est un dispositif déconcentré, défini dans le cadre du volet régional du PDRH. Il est à ce titre financé à partir de crédits FEADER des volets régionaux du PDRH. Une mesure agroenvironnementale est définie comme la combinaison d’un ensemble d’obligations et d’une rémunération. Elle vise à favoriser la mise en oeuvre de pratiques agricoles favorables à l’environnement par un exploitant agricole volontaire, en contrepartie d’une rémunération annuelle, laquelle correspond aux coûts supplémentaires, aux manques à gagner et aux coûts induits liés à la mise en oeuvre des pratiques agroenvironnementales. Le dispositif agroenvironnemental territorialisé a vocation à s’appliquer sur des territoires à enjeux dûment ciblés au sein de zones d’action prioritaires définies localement. Il repose sur des cahiers des charges agroenvironnementaux à la parcelle ou appliqués à des éléments structurants del’espace agricole (haies, bosquets, fossés, mares et plans d’eau…), définis de façon spécifique enfonction des enjeux environnementaux du territoire considéré.
Les mesures agroenvironnementales territorialisées permettent de répondre de façon adaptée à des menaces localisées ou de préserver des ressources remarquables, en priorité dans les sites Natura 2000 et les bassins versants prioritaires définis au titre de la directive cadre sur l’eau (DCE). Ainsi, la programmation est clairement recentrée sur des enjeux environnementaux prioritaires que sont la préservation de la ressource en eau, en lien avec la directive cadre sur l’eau, et la préservation de la biodiversité, en lien avec Natura 2000.
Les mesures agroenvironnementales territorialisées permettent de répondre à des problématiques environnementales localisées ou de préserver des ressources remarquables. Elles sont ciblées sur des enjeux environnementaux précis, identifiés sur un territoire délimité.
Elles doivent être mobilisées en priorité pour atteindre :
D’autres enjeux environnementaux régionaux peuvent être également pris en compte, tels que l’érosion des sols, la biodiversité hors site Natura 2000, le paysage, la défense contre l’incendie. Il s’agit de l’enjeu I3. Ces priorités environnementales régionales doivent être précisées pour chaque région, en fonction de ses spécificités.
Chaque région définit le contour de zones d’action prioritaires (ZAP) comme étant les zones où doivent se concentrer les actions agroenvironnementales afin de répondre aux enjeux définis comme prioritaires. Chaque région réalise ainsi une cartographie intégrée au document régional de développement rural (DRDR). Elle distingue pour l’enjeu « eau » les zones « nitrates » des zones « phytosanitaires » et cartographie l’ensemble des enjeux, y compris autres que « eau » et « Natura 2000 », en superposition sur une même carte de la région, avec un niveau de précision correspondant à une échelle au 1/1 000 000ème. Ces zones d’action prioritaire peuvent être revues en année 2, soit en en réduisant la superficie afin de concentrer l’action, soit à l’inverse en les élargissant légèrement afin de prendre en compte certains enjeux importants.
Les mesures agroenvironnementales territorialisées sont définies par un opérateur de territoire dans le cadre d’un projet agroenvironnemental de territoire. Les projets agroenvironnementaux doivent être validés au niveau régional, en concertation étroite avec les acteurs locaux, en particulier avec les collectivités territoriales et les agences de l’eau, au regard de leur intérêt environnemental et des financements dont disposent chaque région.
La mise en oeuvre d’un projet agroenvironnemental s’effectue après les étapes suivantes :
Chaque opérateur est chargé de définir pour chaque territoire dont il est responsable un projet agroenvironnemental, c’est-à-dire :
Les diagnostics de territoire déjà validés dans le cadre d’autres procédures, en particulier dans le cadre des DOCOB des sites Natura 2000, pourront être utilisés par les opérateurs au titre du diagnostic requis pour la validation des projets agroenvironnementaux. Lorsque l’opérateur du territoire n’a pas les compétences techniques lui permettant de monter le projet agroenvironnemental (réalisation du diagnostic et montage des mesures) et/ou s’il ne dispose pas des moyens humains lui permettant d’assurer une animation et un suivi efficace de ce projet sur le territoire, il pourra s’adjoindre l’aide d’une autre structure pour réaliser ces tâches. Dans ce cas, il appartient à l’opérateur de définir les modalités éventuelles de rémunération de cette structure. L’opérateur, porteur de projet, reste toutefois l’interlocuteur responsable du projet devant les instances régionales et départementales (CRAE et CDOA notamment). Si le territoire retenu est situé sur le territoire d’un groupe d’action locale (GAL), le GAL pourra utilement être associé aux travaux de l’opérateur, notamment pour l’animation liée aux MAE. Le GAL pourra en outre contribuer à renforcer les synergies entre les MAE et les autres mesures mises en oeuvre dans le cadre de leurs stratégies locales de développement.
Les agriculteurs (entre 18 et 60 ans), les GAEC (Groupement Agricole d’Exploitation en Commun) et formes sociétaires à jour de leurs redevances environnementales auprès de l’Agence de l’Eau. Les entités collectives (associations foncières pastorales, groupements pastoraux, etc…) sont également éligibles à cette mesure.
Chaque engagement unitaire fait l’objet d’une fiche précisant les objectifs de l’engagements, les obligations de cette engagement, la rémunération des surcoûts et manques à gagner, ses modalités de contrôles et sanction. Certaines combinaisons d’engagements unitaires, sont interdites, d’autres sont obligatoires. Ces éléments sont précisés dans l’annexe décrivant les engagements unitaires, à laquelle vous devez vous reportez dans le détail pour la construction des MAET. Certains engagements unitaires peuvent être adaptés localement, par la fixation de valeurs de variables, ou par la définition de recommandations d’application. Par contre, aucune obligation ne peut être rajoutée au cahier des charges d’un engagement unitaire. Pour certains engagements unitaires, le montant unitaire annuel doit être adapté localement par application de la formule de calcul indiqué dans la fiche technique des engagements concernés. Les variables locales seront fixées par l’opérateur sur chaque territoire concerné, à l’exception des variables relatives aux marges brutes et rendement par type de culture qui pourront être fixées au niveau départemental ou régional
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