Conservation in-situ

La conservation in situ est une technique de conservation de la faune et de la flore sauvages qui intervient sur le terrain dans le milieu naturel. Ce processus concerne les espèces animales ou végétales en voie d’extinction dans leur milieu naturel. Il a pour objectif soit la protection de l’habitat des espèces, soit la réduction des menaces affectant l’espèce sur l’habitat.

L’avantage de la conservation in situ par rapport à la conservation ex situ (en dehors du milieu naturel) est qu’elle maintient la restauration des populations dans le milieu même où se sont développés leurs caractères distinctifs et dans lequel elles peuvent continuer d’évoluer avec leurs prédateurs et leurs parasites.

Cette stratégie est la seule qui permette un succès sur le long terme, notamment pour la sauvegarde des communautés végétales et le maintien de leur diversité. Son importance est soulignée dans les conventions et législations internationales et européennes ; elle constitue l’une des bases des conceptions du développement durable.

Protéger les milieux naturels ne suffit pas toujours à garantir le maintien des espèces menacées. De nombreuses espèces continuent à disparaître même au sein des espaces protégés. De plus, la conservation des espèces sauvages dans leur milieu naturel nécessite des actions plus spécifiques qu’une simple protection de l’espèce et de son habitat. Ces actions sont notamment des mesures de terrains, des suivis de l’espèce, des études biologiques et éthologiques…

Convention sur la diversité biologique

La Convention sur la diversité biologique (CDB) est un traité international adopté lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992, avec trois buts principaux : (a) la conservation de la diversité biologique (ou biodiversité), (b) l’utilisation durable de ses éléments, et (c) le partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques.

L’article 8 de cette convention indique :

Chaque Partie contractante, dans la mesure du possible et selon qu’il conviendra :

  • Établit un système de zones protégées ou de zones où des mesures spéciales doivent être prises pour conserver la diversité biologique;
  • Élabore, si nécessaire, des lignes directrices pour le choix, la création et la gestion de zones protégées ou de zones où des mesures spéciales doivent être prises pour conserver la diversité biologique;
  • Réglemente ou gère les ressources biologiques présentant une importance pour la conservation de la diversité biologique à l’intérieur comme à l’extérieur des zones protégées afin d’assurer leur conservation et leur utilisation durable;
  • Favorise la protection des écosystèmes et des habitats naturels, ainsi que le maintien de populations viables d’espèces dans leur milieu naturel;
  • Promeut un développement durable et écologiquement rationnel dans les zones adjacentes aux zones protégées en vue de renforcer la protection de ces dernières;
  • Remet en état et restaure les écosystèmes dégradés et favorise la reconstitution des espèces menacées moyennant, entre autres, l’élaboration et l’application de plans ou autres stratégies de gestion;
  • Met en place ou maintient des moyens pour réglementer, gérer ou maîtriser les risques associés à l’utilisation et à la libération d’organismes vivants et modifiés résultant de la biotechnologie qui risquent d’avoir sur l’environnement des impacts défavorables qui pourraient influer sur la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique, compte tenu également des risques pour la santé humaine;
  • Empêche d’introduire, contrôle ou éradique les espèces exotiques qui menacent des écosystèmes, des habitats ou des espèces;
  • S’efforce d’instaurer les conditions nécessaires pour assurer la compatibilité entre les utilisations actuelles et la conservation de la diversité biologique et l’utilisation durable de ses éléments constitutifs;
  • Sous réserve des dispositions de sa législation nationale, respecte, préserve et maintient les connaissances, innovations et pratiques des communautés autochtones et locales qui incarnent des modes de vie traditionnels présentant un intérêt pour la conservation et l’utilisation durable de la diversité biologique et en favorise l’application sur une plus grande échelle, avec l’accord et la participation des dépositaires de ces connaissances, innovations et pratiques et encourage le partage équitable des avantages découlant de l’utilisation de ces connaissances, innovations et pratiques;
  • Formule ou maintient en vigueur les dispositions législatives et autres dispositions réglementaires nécessaires pour protéger les espèces et populations menacées;
  • Lorsqu’un effet défavorable important sur la diversité biologique a été déterminé conformément à l’article 7, réglemente ou gère les processus pertinents ainsi que les catégories d’activités;
  • Coopère à l’octroi d’un appui financier et autre pour la conservation in situ visée aux alinéas a) à l) ci-dessus, notamment aux pays en développement.
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