Bonnes pratiques à adopter dans le milieu naturel

Les activités de pleine nature peuvent être conciliées avec le respect de l’environnement pour un partage équitable du milieu naturel. De simples gestes, qui coulent la plupart du temps du bon sens et du civisme, permettront ainsi de préserver le milieu naturel, limiter l’impact négatif sur la faune et la flore, et sera le plus souvent bénéfique pour l’Homme.

Éviter de faire du bruit

La faune est très sensible au bruit occasionné dans le milieu naturel. Toute émission sonore peut provoquer la fuite d’un animal et par conséquent engendrer une dépense énergétique supplémentaire, un risque d’échec de reproduction et une augmentation du risque de prédation (de l’adulte, des jeunes ou des œufs). Par conséquent, lorsque vous vous promenez dans la nature, évitez tout bruit inutile (cri, musique,…). En plus d’atténuer votre impact sur la nature, vous augmenterez vos chances d’observer des animaux sauvages.

Ne pas cueillir de plantes – Ne pas prélever d’animaux

Un certain nombre d’espèces de plantes et d’animaux sont menacés d’extinction et/ou protégés. Par conséquent, en prélevant dans la nature, vous pouvez soit affaiblir une espèce rare en diminuant ses effectifs soit être dans l’illégalité en prélevant tout ou partie d’une espèce protégée par la loi. Les espèces menacées ne sont pas uniquement situées à des milliers de kilomètres de chez nous, nous en avons également un grand nombre à deux pas de chez nous. Elles ne sont pas uniquement des mammifères, des oiseaux… mais également des plantes, des insectes… Par conséquent, la majorité des personnes n’étant pas en mesure de déterminer précisément si une espèce est menacée ou pas, il est recommandé d’éviter tout prélèvement même si la plante en question parait courante à l’endroit du prélèvement. Il peut s’agir de la seule station mondiale de l’espèce (cas des espèces endémiques), que vous dévasterez. Pensez également que vous ne serez surement pas les seuls à prélever, le promeneur d’après, celui du lendemain… De même, connaissez-vous toutes les espèces protégées ? Surement pas. Vous pouvez donc prélever sans le savoir une espèce protégée et être passible d’une peine de prison et d’une forte amende pour destruction d’espèce protégée. La encore, il est recommandé de s’abstenir.

Rester dans les sentiers

Le passage récurent des promeneurs hors des sentiers entraine une dégradation des milieux naturels, une destruction de la flore présente sur le lieu de passage, un dérangement de la faune et augmente l’érosion des sols. Les sentiers sont souvent mis en place par les gestionnaires d’espaces naturels de manière à limiter l’impact causé par les randonneurs, VTTistes… sur le milieu naturel. Ainsi, le sentier peut permettre d’éviter de piétiner une espèce rare ou protégée, de contourner le nid d’un oiseau pour éviter tout dérangement… En les suivant, vous permettez ainsi un partage équitable de la nature entre l’Homme et la faune / flore.

Éviter les zones sensibles

Certains habitats naturels sont plus sensibles que d’autres à la présence humaine. Ces habitats hébergent d’ailleurs la plupart du temps un grand nombre d’espèce menacée et protégée. Il convient donc de limiter la fréquentation humaine d’une part, et l’impact de l’homme d’autre part. Ces milieux sont notamment les zones humides, les milieux rupestres (falaises…), les dunes littorales…Chacun abrite un grand nombre d’activités de pleine nature (baignade, kayak, escalade,…) qui peuvent être responsables d’une altération des habitats, d’un dérangement de la faune (cas des oiseaux nicheurs dérangés en falaise par les grimpeurs…).

Ramener vos déchets avec vous

C’est une mesure qui est souvent répétée ici et la mais encore aujourd’hui de très nombreuses personnes jettent leurs déchets dans la nature. Il peut s’agir du sac poubelle abandonné en forêt, des déchets cachés sous la neige en hiver (qui réapparaitront une fois la fonte des neiges), des détritus divers jetés en bateau dans la mer ou tout simplement du mouchoir en papier, de la canette ou autre jeté lors d’une ballade. Tous ces déchets entrainent une pollution durable de l’eau et des sols, qui ne sont pas sans conséquence pour la faune et la flore, mais également pour l’Homme ! En effet, l’eau qui arrive dans notre robinet est puisé dans les nappes phréatiques, ces mêmes nappes qui sont pollués par nos déchets. De même, les crustacés et poissons de nos assiettes proviennent de la mer, cette même mer qui est polluée par les déchets, dégazage sauvage… Ramener vos déchets à la prochaine poubelle (souvent pas loin), ou chez vous permettra de limiter votre impact sur le milieu naturel de manière générale mais aussi sur la faune (ingestion des sacs plastiques par les tortues par exemple), et sur l’Homme.

Surveiller votre animal domestique

Les animaux domestiques (chats, chiens…) sont susceptibles de déranger la faune sauvage. L’animal domestique peut soit provoquer la fuite de l’animal sauvage (augmentation de la dépense énergétique, abandon de la couvée / nichée et donc augmentation du risque de prédation et échec de reproduction), prédater l’animal sauvage (souvent le tuer par jeu…).

Ne pas jeter de cigarettes – Ne pas allumer de barbecues

Les cigarettes ou les barbecues allumés en été en pleine nature peuvent être responsable d’incendies de grande ampleur. Ces feux de forêt occasionnent des dommages parfois irréversibles aux milieux naturels, la mortalité de nombreuses espèces d’animaux sauvages n’ayant pas la capacité de fuir ainsi que la fragilisation de tout un écosystème. De plus, l’impact est également humain avec la mise en danger de nombreuses vies humaines (pompiers, promeneurs…), la destruction possible d’habitations…

Enfin, vous risquez de très lourdes amendes voire une peine de prison en cas d’incendie.