Contrôle des espèces envahissantes

Les invasions biologiques représentent une cause majeure de perte de biodiversité actuellement. On considère que les espèces envahissantes sont la deuxième cause d’extinction de la biodiversité. Afin de limiter leur prolifération, plusieurs types de contrôles sont disponibles.

Afin de limiter leur prolifération, plusieurs types de contrôles sont disponibles (manuel, physique, chimique, biologique, écologique). Toutefois ces derniers n’ont pas les mêmes effets, les mêmes espèces cibles et le même coût.

Contrôle manuel et mécanique

Cette méthode consiste à enlever les espèces envahissantes soit à la main soit à l’aide de machines. Les végétaux envahissants sont extirpés par des moyens manuels ou mécaniques par arrachage, fauchage, moissonnage, débroussaillage, coupe, tonte… L’efficacité de cette mesure n’est totale que si elle est précoce, dès les premiers stades de l’invasion. Dans le cas d’invasions plus anciennes et/ou importantes, les opérations doivent être répétées régulièrement pour limiter l’expansion. Il ne s’agit que d’un contrôle de l’espèce pour limiter son expansion et ses effets néfastes.

Contrôle physique

Cette méthode consiste à avoir recours à l’écobuage ou au déversement d’eau très chaude sur les espèces végétales invasives.

Contrôle chimique

Le contrôle chimique se fait par épandage de produits chimiques (herbicides, fongicides, pesticides…). L’efficacité de cette méthode n’est que partielle et temporaire : les espèces invasives se redéveloppant dans la plupart des cas après quelques mois ou quelques années, nécessitant de réutiliser des pesticides. L’utilisation de tels produits n’est pas sans conséquence pour l’environnement, et souvent impactent également d’autres espèces végétales ou animales non visées par les produits.

Contrôle biologique

Cette méthode consiste à introduire dans le milieu des prédateurs de l’espèce invasive. Cette méthode est assez efficace mais doit être utilisée avec prudence afin de ne pas remplacer une espèce invasive par une autre espèce invasive (qui pourrait avoir des effets délétères bien plus importants que la première). Ces dernières sont souvent issues de l’aire de répartition naturelle de l’espèce invasive.

Envisager une lutte biologique dirigée contre les plantes envahissantes nécessite des études quant au choix de l’herbivore spécifique de l’espèce invasive dans le milieu naturel et la prise en compte de toutes les interactions au sein de l’écosystème. Bien que les arthropodes herbivores comme agents de lutte biologique aient toujours été favorisés, aujourd’hui l’utilisation de plantes pathogènes est de plus en plus commune pour des raisons pratiques de spécificité et montre des résultats semblables. Des études ont montré que la présence de granivores affecte significativement la densité des plantes pérennes et réduit fortement la production de graines

Contrôle écologique

Cette méthode consiste à bloquer les perturbations des écosystèmes qui favorisent l’implantation des espèces invasives. Les résultats de cette méthode ne sont visibles qu’après plusieurs années, il est préférable en attendant de prévoir d’autres mesures de contrôles en complément.