On rencontre dans le marais poitevin quatre espèces d’hérons : le héron cendré (Ardea cinerea), le héron pourpré (Ardea purpurea), le héron bihoreau (Nycticoriax nycticorax) et le héron garde-bœufs (Bubulcus ibis).
Ce sont trois oiseaux de l’ordre des Ciconiiformes et de la famille des Ardéidés.
On rencontre dans le marais poitevin quatre espèces d’hérons : le héron
cendré (Ardea cinerea), le héron pourpré (Ardea purpurea), le héron bihoreau (Nycticoriax
nycticorax) et le héron garde-bœufs (Bubulcus ibis).
Ce sont trois oiseaux de l’ordre des Ciconiiformes et de la famille des
Ardéidés.
Le héron cendré est le plus grand des 4 hérons présents avec une taille
d’environ 95 cm pour une envergure de 175 à 195 cm. C’est un oiseau gris,
possédant de longues pattes jaunes grisâtres ou grises, et un bec jaune
grisâtre.
On les retrouve dans les zones humides (marais, étangs,…) quelque soit la nature
de l’eau (douce, saumâtre, salée,…). On les retrouve souvent dans les eaux peu
profondes entrain de marcher à la recherche de nourriture.
Leur nourriture est composée essentiellement de poissons, d’anguilles et de
batraciens. Ceci fait des hérons un bon indicateur de la richesse biologique des
eaux du Marais Poitevin, leur présence révélant celle du poisson.
Les hérons cohabitent souvent dans les héronnières en colonies plus ou moins
denses. Les nids, de tailles importantes, sont situés au sommet d’un arbre.
Plusieurs nids peuvent être situés sur le même arbre.
Le héron pourpré est plus petit que l’héron cendré avec une taille comprise
entre 78 et 90 cm, et une envergure de 120 à 150 cm. Il a une silhouette très
élancée, avec un cou long et fin tenu replié en S pendant le vol. On le retrouve
essentiellement à proximité des zones humides comme les points d’eaux, les
marécages ou les vasières.
Plus strictement liée à l'eau que le héron cendré, il forme des colonies de
plusieurs dizaines à centaines de couples, généralement dans les grandes
roselières, exceptionnellement dans les buissons ou les arbres. Dans le Marais
Poitevin, on le retrouve justement dans les arbres des bois humides,
difficilement accessibles. Leurs nids sont composés de roseaux, ils peuvent être
très volumineux, dépassant parfois un mètre de diamètre.
L'alimentation est comparable à celle du héron cendré, composée de poissons,
mollusques, crustacés, insectes, reptiles et petits rongeurs. Mais elle a
tendance à être plus orientée sur des proies aquatiques et de plus petites
tailles.
Le héron bihoreau, appelé aussi Bihoreau gris, mesure seulement 58 à 65 cm pour
une envergure de 105 à 112 cm.
Ses plumes sont blanches et grises, ses doigts sont très longs jaunes verdatres.
On le retrouve souvent près des arbres, dans les zones humides (marais, étangs,
prairies humides,…).
Actif la plupart du temps à l’aube et au crépuscule, on le retrouve autrement
perché au cœur des branchages.
Il se nourrit principalement de poissons, d’invertébrés et de batraciens. Mais
il peut manger également des petits mammifères, des oisillons de goélands, de
sternes et d’hérons.
Le bihoreau gris peut s’alimenter sur les mêmes rives que le grand héron mais
les 2 espèces évitent la compétition de façon généreuse. Au crépuscule, le grand
héron quitte le marais pour aller dormir. Le bihoreau, qui est nocturne, prend
alors la relève. Les 2 oiseaux peuvent donc pêcher sans problème au même endroit
puisqu’ils ne le font pas eux même au même endroit. Il niche souvent en colonies
sur les arbres dans les forêts à des hauteurs de 3 à 20 m. Il partage souvent la
colonie avec d’autres espèces, comme le grand héron.
Enfin dernière espèce d’héron, le héron garde-bœufs. C’est le plus petit des
hérons avec une taille de seulement de 48 à 53 cm et une envergure de 90 à 96
cm.
Le Héron garde-bœufs est un oiseau blanc à la tête ronde. En plumage nuptial, il
arbore des plumes orangées sur la tête, le dos et la poitrine. Son bec est jaune
et ses pattes sont rougeâtres à la saison des nids. En hiver, son bec est jaune
orange, ses pattes sont verdâtres et sombres. Son plumage hivernal est blanc.
C’est parmi tous les hérons, celui qui est le moins associé aux zones humides :
on le retrouve aussi bien dans les steppes et les prairies, que dans les marais
et rizières.
Son nom vient du fait qu’il accompagne les bœufs et les débarrasse des insectes
parasites que ces derniers portent. Sa nourriture est également composée de
petits vertébrés Cet oiseau niche en colonies dans les arbres et les buissons,
sur les rives des lacs et des rivières. Les colonies sont plus ou moins
importantes (de quelques dizaines à plusieurs milliers de nids) et sont
installées à terre ou sur des buissons et des arbres.
Il cherche sa nourriture, souvent en groupes, dans des milieux secs, parmi le
bétail pâturant dans les champs et les prairies, parfois aussi dans les marais.
Le bétail en broutant dérange les insectes et les petits animaux dont le héron a
besoin pour se nourrir..
Les quatre espèces d’hérons sont des espèces protégées. La destruction et la
fragilisation des zones humides suite à leur assèchement sont une des causes
principales. Il faut ajouter à ceci la chasse illégale, les biocides et le
dérangement des colonies par les activités humaines.
Concernant la population de héron cendré, la LPO indique :
Des recensements des héronnières, effectués par de nombreuses personnes de
diverses associations (LPO, ADEV surd Vendée, ACEDEM) et organismes (ONCFS, ONF,
Muséum de la Rochelle), ont permis de dénombrer en 2000 42 sites occupés,
totalisant près de 2100 nids de héron cendré. Les deux zones de marais (marais
Poitevin et marais Breton) totalisent à eux seuls 1440 nids (725 et 715
respectivement).
Depuis sa protection en 1975, la population de hérons cendrés a progressé en
Vendée : alors que, selon le Professeur Guérin, cette espèce ne nichait pas en
Vendée en 1940, 360 couples étaient présents en 1974, 1250 en 1986, 1727 en
1988, et 2070 en 1994. Depuis cette date en revanche, la population semble
stable.
Le même phénomène a été observé sur l'ensemble du territoire national.
L'accroissement masque des situations très diverses selon les colonies,
certaines ayant régressé voire disparu, tandis que d'autres ont nettement
progressé. L'augmentation des effectifs est semble-t-il un phénomène temporaire.
Les facteurs d'autorégulation au sein des colonies, les coupes de bois et les
dérangements divers sur les sites de nidification, la transformation et
l'assèchement des zones humides ainsi que les actes isolés de destruction
volontaire ont un impact négatif sur la population de hérons cendrés.