La fauvette à lunettes

La fauvette à lunettes

La fauvette à lunettes (Sylvia conspicillata) appartient à la famille des Sylviidés. C’est un oiseau de petite taille possédant une grosse tête et de courtes ailes.

Le plumage nuptial est essentiellement gris à sable dessus, avec du orange en marges des plumes des ailes rosâtre dessous avec le menton blanc et la gorge grise.

L’adulte possède une queue noir et blanc, les yeux sont légèrement ocre à orange avec un cercle orbital blanc. Les plumages des deux sexes sont différents.

Cet oiseau se reproduit dans le nord-ouest de l’Afrique, dans le sud-ouest de l’Europe, de la péninsule ibérique à l’Italie, et plus loin sur les îles de la Méditerranée orientale et les régions côtières.

  • Taille : 12,5 cm
  • Envergure : 13,5-17 cm
  • Poids : 7,3 à 10 g

Zones de répartition naturelle de la fauvette à lunettes

La fauvette à lunettes est une espèce du sud du Paléarctique occidental. Elle occupe ainsi tout le bassin occidental de la méditerranée, certaines îles de l’Atlantique, Chypre et le Proche-Orient. La population nicheuse française est située dans le sud de la France en Languedoc Roussillon, Provence Alpes côte d’azur et en Corse.

La population européenne de l’espèce est estimée entre 180 000 et 440 000 couples. Les pays abritant l’espèce sont l’Espagne (140 000 à 300 000 couples), l’Italie (10 000 à 20 000 couples), Chypre (4000 à 8000 couples), la France (2000 à 10 000 couples), le Portugal (250 à 2500 couples), Malte (200 à 250 couples) et la Turquie (20 à 200 couples). Le statut général de l’espèce n’est pas connu dans de nombreux pays. Toutefois l’espèce doit être surveillée car les deux types d’habitats occupés par cette espèce ont vu leur superficie réduire de manière significative depuis le début du 19ème siècle. La déprise agricole associée à la reforestation a entraîné une diminution des milieux très ouverts occupés par l’espèce. De plus, l’aménagement du littoral a également contribué à la diminution de son habitat.

    Biologie

    Ecologie

    La Fauvette à lunettes se reproduit dans les faibles et moyennes latitudes de l’ouest du Paléarctique, principalement en zone méditerranéenne. En général, elle niche dans les petits buissons de garigues, les salines, les champs cultivés arides ou semi-désertique, sur les îles habités de l’Atlantique où des espèces comme les ajoncs sont présentes. En Camargue, on peut également la retrouver dans les habitats de Salicorne.

    Comportement

    Le comportement migrateur de l’espèce est variable suivant son aire de répartition. En France, les individus sont principalement migrateurs mais on retrouve quelques individus en hiver en Camargue. Ils sont exclusivement estivants dans la péninsule ibérique, en Corse, en Sardaigne ou encore en Italie continentale. On les retrouve par contre toute l’année à Malte et Chypre. Dans le nord-ouest de l’Afrique, ils sont globalement présents toute l’année mais certaines zones de reproduction sont toutefois abandonnées en hiver. Quelques rares individus ont été observés entrain d’effectuer des échanges en l’Europe et l’Afrique, mais de manière générale la destination des migrateurs n’est pas connue.

    Reproduction

    Fauvette à lunette apportant de la nourriture aux jeunes La Fauvette à lunettes niche près du sol dans une végétation dense, comme des herbes emmêlées des touffes des petits arbustes, des chardons… Généralement elle pose son nid entre le sol et 0,7 m de haut, de rares observations à 2m de hauteur. Le nid, soigné et peu profond, est construit de tiges d’herbes séchés, de radicelles et de feuilles, mais il peut également contenir des bouts de chiffons, de la laine, des toiles d’araignées et du papier. Les 3 à 5 œufs sont pondus à partir de la première semaine de mars jusqu’au mois de juin. Les œufs sont très pales de couleur vert-blanc finement marqués de taches et mouchetures olive. L’incubation dure 12 à 13 jours et est assurée par les deux parents. L’envol des jeunes a lieu après 11 à 12 jours.

    Régime alimentaire

    Le régime alimentaire est composé essentiellement d’insectes (sauterelles, lépidoptères, diptères, hyménoptères, coléoptères), d’araignées et de fruits (Rubus, Morus et Myoporum)